En un mois, Chelsea a dépensé plus sur le marché des transferts que les clubs de quatre autres grands championnats européens réunis. Un record qui interroge et pousse même l’UEFA à modifier encore les règles du fairplay financier.
Plus de 330 millions d’euros dépensés pour 8 joueurs recrutés, Chelsea, a réalisé un mercato comme jamais vu dans une fenêtre de transfert hivernale. Si les Blues n’ont pas fait venir les joueurs les plus « blingblings », le montant total atteint des dépenses, qui pour un club de ce standing, devrait être étalé sur au moins deux mercatos. Justement, si l’on prend la période estivale dans les comptes, on arrive à un chiffre astronomique de 611,49 millions d’euros investis !
611,49 millions d’euros lâchés depuis le mercato estival !
Pour un simple mercato, qui plus est hivernal, la liste des recrues de Chelsea est longue. Mykhaylo Mudryk pour 70 millions d’euros sec et 30 de bonus, le Portugais Joao Félix avec un prêt payant de 11 millions, l’ancien monégasque Benoît Badiashile pour 38 millions, l’Anglais Noni Madueke pour 35 millions, les jeunes David Datro Fofana et Andrey Santos pour 12 et 12,5 millions, sans oublier Malo Gusto acheté 30 millions avec 5 de bonus puis renvoyé à l’OL dans la foulée.
Le recrutement des Blues aurait pu s’arrêter là, et déjà être considéré comme l’un, si ce n’est le plus conséquent de l’histoire en hiver. Pourtant, le club londonien n’était pas suffisamment rassasié, et a fait venir dans les tous derniers instants, le crack argentin du Benfica Lisbonne : Enzo Fernandez, pour la somme faramineuse de 121 millions d’euros. Le tout alors que les Blues pourraient ne pas jouer la Ligue des Champions la saison prochaine, voir même la moindre Coupe d’Europe !
Une phase de recrutement très gourmande, pour relancer l’équipe qui pointe actuellement à la 10ème place du classement en Premier League, et affiche des prestations plus que décevantes. Après le départ de son ancien propriétaire russe Roman Abrahamovitch, l’an dernier suite à plusieurs scandales, son successeur, l’Américain Todd Boehly n’hésite pas à mettre la main à la poche sur le marché des transferts.
Une activité sur le marché des transferts, qui prépare le présent et surtout le futur de Chelsea. En effet, tous les joueurs arrivés cet été, ont moins de 25 ans. Leur jeunesse a incité l’équipe de Graham Potter, à proposer des contrats à longue durée, à base de bail sur 6,7 ou même, 8 ans ! Quelque chose d’extrêmement rare dans le milieu européen.
Enzo Fernandez, le transfert qui fait exploser la banque
Une période de transfert, qui pose beaucoup de questions sur les règles établies ces dernières années, avec la mise en place du fair-play financier, quand on sait que les Londoniens ont dépensés plus pendant ce mois de janvier que les quatre autres grands championnats réunis (246 millions d’euros).
D’autant que si l’on regarde dans le sens des départs depuis cet été, on arrive seulement à 67,83 millions d’euros.
C’est pour se permettre de dépenser autant que le club de Londres a crée un système de contrat long. Une manière de fonctionner qui permet d’étaler les paiements sur plusieurs saisons, et ainsi passer entre les mailles du filet de l’UEFA. Prenons l’exemple de la pépite ukrainienne, Mykhaylo Mudryk.
Chelsea a trouvé la parade pour contourner le fairplay financier
Venu pour près de 100 millions d’euros, son coût par année tombe alors à 11,7 millions d’euros dans le bilan comptable, lui qui est désormais lié à son nouveau club jusqu’en juin 2031. Selon le Daily Mail, l’instance dirigeante du football européen devrait fixer une limite de cinq ans pour l’échelonnement des transferts, de sorte qu’une situation comme celle qui a lieu en ce moment du côté de Stamford Bridge ne se reproduise plus.
En attendant la suite de la saison en cours, le journaliste Fabrizio Romano, référence des infos sur les transferts, a annoncé que Christopher Nkunku aurait signé chez les champions d’Europe 2021. Le tout pour une transaction avoisinant les 60 millions d’euros, de quoi gonfler encore et toujours les investissements du club de Boehly.
Arnaud Mercière