vendredi 4 octobre 2024

57ème Tour du Limousin : le miracle permanent

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Prévue en août (du 13 au 16), la 57ème édition du Tour du Limousin (UCI 2.1) est gérée par une association, présidée depuis deux ans par Christian Courbatère, qui a réussi à se réinventer, notamment grâce à une meilleure couverture médiatique. Entretien pour Le Quotidien Du Sport et Cyclisme Magazine.

A quelles principales difficultés êtes-vous confronté pour maintenir votre épreuve dans le calendrier d’une année sur l’autre depuis 1968 ?

Les difficultés sont permanentes. D’abord, il est de plus en plus difficile de recruter des bénévoles. La moyenne d’âge est élevée et quand un de 77 ans s’en va, si on parvient à le remplacer par un de 70 ans, on est déjà satisfait ! Ensuite, en termes d’organisation, les normes de sécurité qu’on nous impose coûtent de plus en plus cher quand elles pouvaient être gratuites dans le passé. Enfin, les partenaires sont de moins en moins nombreux.

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« Comme le système évolue, il va falloir monter d’un cran »

Comment parvenez-vous dans ces conditions à boucler votre budget ?

Ça passe forcément par une grande rigueur pour aller chercher environ 750 000 euros tous les ans, 50% émanant des institutions, 50% de sociétés privées. Même si nous faisons partie des plus petits budgets parmi les courses de notre catégorie, nous sommes fiers de pouvoir nous appuyer sur deux CDI, un pour gérer la communication, l’autre pour la sécurité, l’itinéraire et l’intendance.

Depuis le passage chez les pros en 1975, le Tour du Limousin a toujours fonctionné avec au moins un salarié. Depuis six ans que l’épreuve est retransmise en direct sur L’Equipe TV, nous avons su rebondir sur cette médiatisation qui participe à consolider la présence des partenaires à nos côtés. On a franchi un cap.

Comment se présente l’avenir ?

Nous sommes actuellement une des dix plus belles épreuves françaises mais, comme le système est en train d’évoluer, pour rester aussi attractifs, il va falloir monter d’un cran et il va falloir que ça se concrétise rapidement.

A titre personnel, n’êtes-vous pas touché par la lassitude ?

Non, au contraire, ma motivation est décuplée par l’engagement d’une super équipe à mes côtés. Je suis passionné de vélo, ancien coureur amateur et j’ai commencé à la base il y a 25 ans comme chauffeur des invités, puis en m’occupant des hébergements. Tous les matins, je viens avec plaisir pour gérer l’administratif, les rendez-vous avec les partenaires, les municipalités.

A 63 ans, je suis à la retraite, c’est un vrai mi-temps qui se transforme en plein-temps à mesure qu’approchent les échéances. Car en plus du Tour du Limousin Périgord Nouvelle Aquitaine, nous organisons aussi la Classique Le Poinçonnet Panazol Limoges Métropole (Elite), et deux courses féminines ; la Baywa RC (N2) et la Périgord Ladies (UCI 1.2).

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