L’USAL fondé en 1902 évolue en nationale 2. A Limoges, l’équipe fanion a connu, du temps de sa période faste, la première et la deuxième division.
Autres temps, mais l’ambition existe toujours à en croire l’entraîneur de l’USAL Adrien Buononato : « On a un stade de 15 000 places (stade municipal de Beaublanc, Ndlr) dans une ville de près de 300 000 habitants. On a des ambitions légitimes ». Certaines choses doivent néanmoins changer pour ce club promu en N2.
« On a obtenu cette montée. Sur le jeu, ce n’était pas transcendant. Le mot d’ordre désormais est de bien tenir le ballon, de mettre beaucoup de volume, de faire venir beaucoup de monde au stade. On doit avoir un jeu aéré. On a axé notre préparation sur l’aspect physique. On a à disposition des joueurs qui travaillent beaucoup. Certains viennent du niveau supérieur. Ils nous aident déjà beaucoup et encadrent les jeunes. On dispose de 33 joueurs avec beaucoup de polyvalence. On attend à ce qu’ils soient généreux les uns envers les autres et avec le public ».
l’USAL mise sur le temps long pour toucher le monde pro
Au niveau du recrutement, l’USAL affiche clairement ses ambitions. « On avait envie de remettre le travail au cœur du projet, poursuit Buononato. On a beaucoup regardé l’éthique de travail. On est par exemple allé chercher Teddy Stanaway que je connais bien et que j’ai eu à Oyonnax. Il entoure bien les jeunes et a une grosse expérience. Hansie Graaff est aussi un gros travailleur. Il permet à nos jeunes d’apprendre à gérer leur travail. On avait aussi besoin de s’appuyer sur de jeunes joueurs qui manquaient de temps de jeu au niveau supérieur et qui voulaient s’aguerrir dans un championnat relevé. »
« On n’est certes pas le club le plus riche, mais on pouvait leur garantir des structures d’entraînement et de pouvoir jouer avec des joueurs qui ont connu le très haut niveau. C’est important. On a Rodney Ah You (pilier, Ndlr) qui est international irlandais, Stanaway qui a été international All Black (à VII, Ndlr)… ».
Cependant, la mission ne s’annonce pas commode. « Notre poule va être relevée, reconnaît l’ancien entraîneur de Soyaux-Angoulême. Tous les effectifs s’équipent et sont armés. On aimerait finir dans la première partie de tableau et se qualifier pour les phases finales. On voudrait bien monter d’ici deux ans. Avec la taille de la ville et du stade, ce n’est pas utopique. On est en train de travailler également sur les structures. Notre service médical fonctionne très bien. Cela se rapproche de ce que j’ai pu connaître en Top 14 et en Pro D2 ».
« La montée dans deux ans »
La saison dernière, l’USA Limoges disposait d’un budget d’environ 1,3 million pour tout l’ensemble de la structure (650 licenciés). « Notre stade est vraiment un bel endroit. On fait tout sur place. Je ne pense pas que tous les clubs de N2 aient ce genre d’infrastructures. Les recrues, quand ils voient la ville et le stade, ils se disent si on fait une grosse saison, il y a possibilité d’aller chercher au-dessus ».
Comme quoi il n’y a pas que le basket et le hand à Limoges ! « On est sur le même site que le basket. Cette équipe est une locomotive. Elle attire du monde. On essaie de créer des liens. Beaublanc est un lieu de vie. Les publics se mélangent. Historiquement, le rugby a toujours existé ici. Avant qu’il y ait un dépôt de bilan, le stade était plein en Pro D2. Limoges reste une ville de rugby. Il existe vraiment une passion pour ce jeu ». De quoi, pour les Bleu et Rouge, se sentir pousser des ailes en N2.