Grâce à son formidable centre de formation, mais aussi sa capacité à recrutrer malin, le club de l’Ajax d’Amsterdam n’en finit pas de renaître de ses cendres. Après avoir ébloui l’Europe en 2019, l’heure est à la reconstruction. Et c’est bien parti…
Aujourd’hui il est bien difficile pour cette jeunesse dorée de se remettre à l’endroit et de digérer les effets secondaires de son épopée 2018-2019 terminée en demi-finale face à Tottenham.
Les pertes furent conséquentes avec les départs de De Jong au FC Barcelone, de van de Beek à Manchester United, de De Ligt à la Juventus, de Ziyech à Chelsea, puis de Sanchez à Tottenham, Dolberg à l’OGC Nice, Dest à Barcelone, Promes à Moscou, Babel à Galatasaray, Traoré à Donetsk… on en passe et des très bons.
D’autres que le club ajacide ne se seraient pas remis d’une telle hémorragie. A l’Ajax, la force de l’habitude a permis au contraire à de nouveaux talents de se révéler.
Est-il encore possible de croire à un nouveau coup d’éclat des Ajacides ?
Et Eric Ten Hag de compter sur l’excellence de la formation néerlandaise, de la continuité du projet de jeu inculqué dès le plus jeune âge et appliqué jusque chez les pros aujourd’hui par les héritiers. Qu’ils viennent du club où qu’ils l’aient rejoint en cours de route, les jeunes (Per Schuurs, Ryan Gravenberch, Mohammed Kudus, Jurrien Timber, Taylor, Antony ou Danilo, le nouveau venu), ou les plus expérimentés
(Neres, Alvarèz, Mazraoui, Martinez, Labyad,, Tagliafico, Klaasen, Stekelenburg, Blind, Tadic) perpétuent la tradition et parviennent tant bien que mal à maintenir l’Ajax parmi les outsiders de la compétition.
Haller et l’Ajax, une histoire qui brille
Avec le renfort déjà pertinent de l’attaquant français Sébastien Haller, qui n’a pas tardé à trouver ses marques (déjà 5 buts en C1), ainsi que de l’attaquant venu de Feyenoord, Steven Berghuis, l’effectif est suffisamment étoffé pour envisager de sortir au moins de cette poule C avec Dortmund, Sheriff Tiraspol et le Sporting.
Après avoir échoué la saison passée lors de la dernière journée dans le groupe dit de la mort et du jeu, avec l’Atalanta, Midjylland et Liverpool, le défi est plus à la mesure d’une équipe en perpétuelle évolution.
Comme tous les clubs à vocation formatrice, l’Ajax a moins subi que les grosses cylindrées les effets de la crise sanitaire et financière.
S’il est peu probable que ça suffise à réduire l’écart pour espérer accrocher un cinquième titre à son palmarès, ça devrait permettre aux coéquipiers de l’impeccable Tadic de jouer les trouble-fête. Et le spectacle est déjà au rendez-vous…
Thomas Berthelot
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