Après avoir découvert la StarLigue du côté de Chartres, c’est à Créteil qu’Alejandro Barbeito (22 ans) semble prendre enfin la mesure de son talent. Sous les ordres de son père, Fernando, le jeune demi-centre espagnol vit son rêve à fond… balle à la main.
Il est l’une des révélations de cette saison de StarLigue. A 22 ans, Alejandro Barbeito fait le bonheur du Palais des Sports Robert Oubron. Même si l’US Créteil bataille pour conserver sa place en première division, l’Espagnol continue de s’améliorer à chaque rencontre.
« C’est ma première année professionnelle. Je parle et j’apprends de tous les joueurs. J’essaie d’être une éponge pour essayer de m’améliorer encore. Je suis arrivé l’année dernière à Créteil, au centre de formation. C’était pour consolider mes acquis. Je suis encore jeune à 22 ans. Ma vraie carrière de sportif démarre maintenant. »
Pourtant, au départ, ce n’était pas balle à la main qu’Alejandro Barbeito s’amusait. Un comble pour le fils de l’une des légendes du FC Barcelone, dans les années 90, Fernando Barbeito.
« J’ai commencé à jouer au foot. Le handball est arrivé seulement il y a neuf ans dans ma vie (à 13 ans). Un été, mon père entraînait une équipe en Andalousie (Puente Genil), en D1 espagnole. Je suis resté avec lui. J’ai croisé les joueurs en salle de musculation puis je les ai suivis avec mon ballon de foot. Après, j’ai testé le ballon de handball et surtout la résine. Ça m’a fait un peu bizarre. Je ne voyais pas comment ils l’utilisaient. C’était injouable. »
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« Le rêve d’être coaché par mon père »
C’est dans sa ville de Castelldefels où il grandit qu’Alejandro Barbeito se lance et commence le hand. Après une seule année, il part à Sant Joan Despi, à quelques kilomètres. Puis pendant six ans, il intègre le centre de formation du FC Barcelone. Dans les catégories de jeunes puis pendant deux ans avec l’équipe B.
En 2021, alors que son père s’engage avec Créteil, Alejandro Barbeito prend la direction de Chartres. Une expérience enrichissante et déterminante dans son émancipation avant de rejoindre Créteil, la saison dernière. « Ça m’a aidé d’être à Chartres, personne ne parlait espagnol. Je devais me débrouiller. J’ai appris assez rapidement le français là-bas. »
Il découvrira la StarLigue sous les couleurs du C’CMHB avant de suivre son père chez les Béliers en 2022. Un rêve qu’il espérait vivre dans sa carrière. « Tout le monde pense que c’est difficile d’être entraîné par son père. Mais ce n’était pas le cas. Depuis que je sais ce qu’il a réalisé dans sa carrière, c’était un rêve que j’avais. Je voulais être coaché par mon père. Je voulais apprendre tout de lui. Ses expériences de Barcelone, ses succès… C’était un véritable rêve. C’est le cas maintenant depuis deux saisons. »
Avant de préciser. « A la maison, il y a juste une règle : on ne peut pas parler de handball. Il y a ma mère et ma grand-mère, mais on parle seulement des nouvelles du quotidien. On ne parle pas que de handball entre nous. » Quand Alejandro se dirige vers son père pour lui faire la bise juste avant le coup d’envoi d’une rencontre, c’est le seul moment où le coach laisse le père prendre le dessus pour encourager son fils.
« Il y a le côté protecteur du père si je fais des choses bien, mais il y a l’exigence du professionnel de haut niveau qui me reprend pour m’emmener au top. Ça se passe bien aussi. Même si on n’a pas forcément la même idée de jeu quelquefois, on met tout en place pour le bien du collectif. » Le jeune Bélier avoue se mettre une pression supplémentaire pour atteindre ses objectifs.
Alejandro Barbeito vit le hand en famille
« Je dois donner un peu plus que les autres comme le fils du coach. C’est ma mentalité pour évoluer. J’aime bien prendre des responsabilités sur le terrain. Ça me donne de la confiance. Et je dois prouver que je peux prendre cette responsabilité. Il faut avoir les épaules pour. »
Sur le terrain, Alejandro Barbeito ne fuit pas les responsabilités que ce soit sur l’aile de l’attaque cristolienne ou sur les postes arrière ou encore à la mène. Sous le maillot de Créteil, il a pris son envol et espère que sa carrière lui permettra de vivre son plus grand objectif en carrière, jouer en Ligue des Champions.
« C’est mon ambition de la jouer un jour. J’aimerais bien. Pas forcément à Barcelone même si je suis né là-bas, que j’y ai encore des amis. J’ai ma vie là-bas, mais si ce n’est pas Barcelone, ce sera avec une autre équipe. C’est le boulot qui veut cela. J’ai changé de pays pour lancer ma carrière. Alors pourquoi ne pas continuer ici ou ailleurs. »
Sous contrat avec Créteil, il sait que l’an prochain sa carrière passera une nouvelle fois par le Val de Marne et le Palais des sports Robert Oubron. Mais il le promet déjà, il se donnera à fond toujours pour ses couleurs à chaque rencontre pour rendre fier les supporteurs et valider le fait que, dans son histoire, le hand à Créteil a toujours été une affaire de famille.
Transferts 2024/2025
Arrivées :
Départs : Dylan Soyez (Nîmes), Kylian Rigault (Tremblay)