Coéquipier d’Alan Boileau chez B&B Hotels-KTM, Alexis Gougeard s’est retrouvé au chômage fin 2022 après neuf saisons professionnelles chez AG2R-Citroën et B&B Hotels-KTM. Après une année en amateurs (7ème des championnats de France avec le VC Rouen), il savoure son retour chez les professionnels avec Cofidis avec qui il s’est engagé une saison.
Quelle a été votre réaction lorsque vous avez signé votre contrat avec Cofidis ?
C’était un sacré soulagement. J’ai atteint mon objectif de retrouver le peloton professionnel. J’étais heureux comme un gosse. On a trouvé rapidement un terrain d’entente après que je les ai sollicités, mais ça m’a paru tellement long que j’étais soulagé. En plus, j’ai la chance de me relancer dans une belle équipe, bien structurée qui est dans le peloton depuis longtemps et qui sort d’une belle saison.
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Revenons un peu en arrière à la fin de l’année 2022. Qu’avez-vous fait quand vous avez appris la fin de l’équipe B&B ?
J’ai essayé de trouver une équipe dans la précipitation, mais la plupart des effectifs étaient bouclés. C’était vraiment trop tard. Certains de mes coéquipiers ont trouvé, mais moi, à quasiment 30 ans, je n’étais pas une priorité pour les équipes. Je suis donc parti en amateurs au VC Rouen.
En voulez-vous à des personnes en particulier ?
Je ne suis pas rancunier et je n’aime pas regarder derrière, c’est une expérience de la vie, on était tous un peu dans le même bateau. Je n’ai pas regretté d’avoir signé en 2022, j’ai passé une belle année à B&B. Il faut avancer maintenant.
Avez-vous eu du soutien dans le monde du cyclisme ?
Le plus important, c’est que j’ai eu le soutien de la famille et des amis, du VC Rouen aussi. Je ne m’attendais pas à avoir beaucoup de soutien de toute façon.
« Au fond de moi, je sentais que je n’étais pas prêt à arrêter, j’avais encore des choses à apporter »
Avez-vous songé à mettre un terme à votre carrière?
Oui. J’ai pensé arrêter ma carrière, j’ai eu des moments difficiles et je me demandais si le mieux n’était pas de tout arrêter. Mais j’espérais toujours avoir une dernière chance et je voulais tenter jusqu’au bout de revenir dans le monde pro et ne pas avoir de regrets. Au fond de moi, je sentais que je n’étais pas prêt à arrêter, j’avais encore des choses à apporter.
Où en êtes-vous physiquement ?
En amateurs, il y a moins de courses, mais j’ai travaillé physiquement. J’ai profité de l’intersaison pour travailler et être prêt quand je rejoindrai le reste de l’équipe.
Dans quel état d’esprit revenez-vous dans le peloton professionnel ?
Je vais voir les courses différemment. Je me dis qu’il faut profiter du moindre moment, j’ai encore plus conscience aujourd’hui que tout peut s’arrêter rapidement. Je pense aussi que je vais courir différemment, avant je m’éparpillais beaucoup, je partais un peu dans tous les sens, n’importe quand. Je vais calculer un peu plus mes coups.
