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Alpecin-Deceuninck : le monstre à deux têtes

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Avec trois Monuments et 26 victoires, la formation belge, Alpecin-Deceuninck a tenu son rang en 2024 derrière ses deux leaders, parfois monstrueux, Van der Poel et Philipsen. Et il n’y a pas de raison que ça change en 2025. 

Avec trois étapes du Tour pour Philipsen, deux de la Vuelta pour Groves, trois Monuments pour Van der Poel (Paris-Roubaix et Tour des Flandres) et Philipsen (Milan-San Remo), trois autres classiques pour Philipsen (Gand Wevelgem et Brugge-De Panne) et Van der Poel (E3 Saxo Classic), la saison a été une fois de plus fructueuse pour une formation Alpecin-Deceuninck qui s’est néanmoins montrée moins gloutonne qu’en 2023 (35 victoires), 2022 (34) ou 2021 (33).

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Van Der Poel, Philipsen et Groves ont prolongé 

Pour sa deuxième année World Tour, elle a surtout confirmé qu’elle ne dépendait pas seulement de ses deux stars. Déjà compétitif en 2023, Kaden Groves a confirmé qu’il était bien davantage qu’une simple doublure à Philipsen quand Van Tricht (Coppa Bernocchi), Plowright (2 étapes du Tour de Qinhai), Hermans (1 étape du Tour du Pays basque), Laurance (Tour de Norvège, 1 étape du Tour de Catalogne et de l’Etoile de Bessèges) ou Kielich (Volta NXT Classic) et Vermeersch (Duracell Dwars Door het Hageland) portaient à la dizaine le nombre de coureurs différents à participer à la moisson.

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Les départs de Kragh-Andersen et de Laurance, parce qu’ils sont compensés par les arrivées de Glivar et Price-Pejtersen, placent la team sur une grande stabilité qui ne devrait pas nuire à une dynamique collective impulsée par l’incessant travail de Van der Poel pour faire briller ses coéquipiers autant qu’il parvient à briller lui-même.En deux ans, de modeste équipe de Pro-Team qui excellait surtout en cyclo-cross et misait sur le seul potentiel du petit-fils de Poulidor, l’équipe des frères Roodhoof est devenue la patronne des Classiques.

Van der Poel a prolongé en mars son contrat de trois ans jusqu’en 2028 (imité par Philipsen jusqu’en 2028 et Groves jusqu’en 2026 quelques semaines après), agrémenté d’un accord de dix ans avec Canyon.

Avec un budget inférieur aux grosses écuries, la preuve qu’on peut aussi exister, à condition de bien cibler ses courses, de ne pas se disperser et de s’appuyer sur deux champions hors norme.

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C’est avec cette recette que les frères Roodhooft entendent prolonger leur suprématie sur les Monuments. Avec deux compétiteurs aussi affamés et que Van der Poel et Philipsen, leur règne ne fait peutêtre que commencer. 

Les plus 

  • Avec Van der Poel et Philipsen, l’équipe a les moyens de jouer la gagne sur toutes les courses d’un jour, Classiques et Monuments compris. 
  • La stabilité de l’effectif permet de travailler dans la durée et d’affiner les automatismes, pour plus de réactivité notamment dans la préparation des sprints. 
  • Le passage chez les pros de quatre jeunes issus de l’équipe de Developpement (Verstrynge, Debruyne, Dehairs et Del Grosso) confirme une vraie fibre formatrice. 

Les moins

  • Les retraites de Sinkeldam, Ballerstedt et Osborne, les départs de Kragh-Andersen, Conci et surtout Laurance, enlèvent un peu de consistance au collectif. 
  • Cette année comme les précédentes, aucun coureur n’a le profil pour jouer les classements généraux des grands Tours. 
  • L’équipe ne s’est toujours pas renforcée pour jouer un rôle dans les étapes de moyenne ou haute montagne. 

La recrue : Price-Pejtersen, un espoir à confirmer 

Encore vierge de tout titre au niveau professionnel, le rouleur danois de 25 ans avait terminé sa troisième et dernière saison chez Bahrain-Victorious par une belle 3ème place au Chrono des Nations. Depuis son titre de champion du monde Espoir du c-l-m en 2021, Johan Price-Pejtersen est en quête d’un succès majeur. Du haut de son (presque) double mètre (1m97), il pensait le tenir en juin lors du chrono des championnats du Danemark avant d’être disqualifié pour avoir emprunté une piste… cyclable.

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Tom Boissy



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