La 112ème édition du Tour de France partira de Lille et traversera la France avant de retrouver Paris. Une édition d’exception qui fera la part belle aux clins d’œil de l’histoire de la Grande Boucle.
En partant de Lille, le 5 juillet, la Grande Boucle a voulu retrouver les racines des terres qui ont écrit la légende du cyclisme. Mais pas de pavés pour autant. Les quatre premiers jours devraient tout de même être nerveux avec une 1ère étape pour les sprinteurs. L’idée étant de trouver un héritier à Alexander Kristoff, le dernier sprinteur porteur du maillot jaune à l’entame du Tour. C’était en 2020. C’est d’ailleurs en 2020 qu’a eu lieu le dernier Tour de France organisé uniquement en France.
Après 185 km et une boucle qui retrouvera la Citadelle de Lille ce sera le cas. Le lendemain, la 112ème édition reliera Lauwin-Planque à Boulogne-sur-Mer pour la plus longue étape du parcours, qui pourrait réserver des surprises. Retour à du plat le lundi suivant avec une arrivée à Dunkerque qui devrait être la propriété des sprinteurs. Même si le vent pourrait avoir son rôle à jouer et surtout la Côte de Cassel.
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Evenepoel attendu sur la 5ème étape du CLM
La 4ème étape fera rentrer le Tour dans une nouvelle phase avec l’arrivée en Normandie, à Rouen. Le lendemain, ce sera le premier contre-la-montre avec une boucle de 33 km dans Caen qui sera réservé aux spécialistes (Evenepoel ?).
Il y aura sûrement une première sélection et au moment d’aborder les routes accidentées de la 6ème étape entre Bayeux et Vire puis lors de l’arrivée au Mûr-de-Bretagne, le lendemain, le vainqueur ne sera pas encore connu, mais certains coureurs auront déjà perdu leurs illusions.
La Normandie et la Bretagne pour rendre hommage à d’anciens vainqueurs tricolores comme Jean Robic, Jacques Anquetil, Louison Bobet et bien évidemment Bernard Hinault dernier vainqueur français il y a tout juste…
40 ans (1985). Christian Prudhomme, le patron du Tour, le dit, « pas la moindre côte a été oubliée. » On veut bien le croire avec 51 550 mètres de dénivelé sur l’ensemble du Tour 2025, même si la première semaine se terminera avec des arrivées au sprint à Laval puis Châteauroux, le dimanche. Avant de penser à se reposer, il y aura une dernière étape de 163 km entre Ennezat et le Mont-Dore, le lundi 14 juillet, qui devrait terminer la première partie du Tour en apothéose. Il y aura 4400 mètres de dénivelé au total. De quoi permettre aux leaders de se tester.
Une 1ère étape dans les Alpes avec trois cols hors-catégorie !
Après la journée de repos, à Toulouse, le Tour repart avec une boucle autour de la Ville Rose. Avant de se rendre dans les Pyrénées. Le 17 juillet, ce sera à Hautacam (1520 m) que sera jugée l’arrivée.
Le jour d’après, ce sera un chrono de 11 km sur les pentes de Peyragudes et l’arrivée à l’altiport qui devrait offrir des images de souffrance impressionnante. La 14ème étape devrait être aussi une réelle épreuve avec au programme le Tourmalet (19 km à 7,4 %), le Col d’Aspin (5 km à 7,6%), mais surtout les retrouvailles avec Supergagnères (12,4 km à 7,5%). De quoi chambouler le général.
La 15ème étape entre Muret et Carcassonne sera sûrement pour les puncheurs et les baroudeurs. Le 21 juillet, ce sera repos à Montpellier avant un menu copieux pour la dernière semaine. Dès le mardi, il faudra se mesurer au Géant de Provence, le Mont Ventoux, qui accueillera une nouvelle fois l’arrivée du Tour, pour la 19ème fois de son histoire et des retrouvailles au sommet.
La dernière fois, c’était en 2013 avec la victoire pour Chris Froome. Le lendemain, ce sera plat et les sprinteurs encore présents pourraient se tester avant de penser aux Champs-Elysées. Car le lendemain, ce sera la plus difficile étape du Tour.
51 500 mètres de dénivelé sur le Tour de France
Avec 51 500 mètres de dénivelé, il faudra être costaud pour accrocher le Col de la Loze à son palmarès. Au programme également ce jeudi 24 juillet, le Col du Glandon et surtout la Madeleine, à plus de 2000 mètres, soit trois cols hors-catégorie au programme. Le lendemain, la bataille pour le gfénéral sera encore au programme avec l’étape entre Albertville et La Plagne, avec une pensée pour Laurent Fignon.
Du Col des Saisies (13,7 km à 6,4%) à la Plagne (2052 m), il y aura aussi le Col du Pré (12,6 à 7,7 %), le Cormet de Roeselend (5,9 km à 6,3 %) avant le gros morceau et les 19,1 km d’ascension vers la station de ski de la Vallée de la Tarentaise.
Pour ses 50 ans, le maillot à pois trouvera un beau vainqueur et un digne successeur à son premier porteur sur le Tour en 1975, Lucien Van Impe. Avant de rejoindre Paris, le parcours accidenté entre Nantua et Pontarlier pourrait réserver encore quelques surprises.
Puis il sera temps de célébrer le grand vainqueur de l’édition 2025 du Tour de France avec des retrouvailles sur les Champs-Elysées, à l’issue des 3320 km de course. 50 ans après son premier passage, en 1975, et le couronnement de Bernard Thévenet devant Eddy Merckx, il est peu probable que les sprinteurs laissent filer cette sixième et dernière occasion d’accrocher un nouveau bouquet.
Il sera alors temps de célébrer le maillot jaune du Tour pour ce retour à Paris, ce 27 juillet, qui ne manquera pas de saveur. Alors Pogacar ? Vingegaard ? Evenepoel ? Un autre ? Le Tour de France 2025 est officiellement lancé avec moins de montagne, mais des étapes plus dures.