samedi 18 janvier 2025

OM : Alvaro, l’homme qui a séduit les Marseillais

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

En un peu plus d’un an, le défenseur espagnol, qui fêtera ses 31 ans le 8 janvier, est devenu l’un des chouchous du Vélodrome, comme il l’était, auparavant, au Racing Santander ou au FC Villarreal. Fidèle en amitié, Alvaro Gonzalez cultive les valeurs de sa région d’origine, la Cantabrie. 

SON AGENT 

José Rodri 

Le défenseur a opté pour l’agence espagnole Promoesport avec laquelle il collabore depuis des années. Les internationaux Adama Traoré (Wolverhampton), Carlos Soler (Valence), Emerson (Bétis), Iago Aspas (Celta Vigo) ou Juanfran ainsi que l’ancien attaquant de Lyon Claudio Beauvue (La Corogne) ont fait le même choix… Au sein de la structure, c’est plus particulièrement José Rodri qui s’occupe de lui et veille à défendre ses intérêts. C’est notamment lui qui est monté au créneau en début de saison, après le Classique, pour défendre son joueur accusé d’avoir insulté Neymar. Lui qui lui avait permis de passer de Villarreal à l’OM en 2020, d’abord en prêt d’un an, pour un transfert définitif de 4 M€ ensuite et un contrat qui se termine en 2023 pour un salaire de 2M€ par an. 

SA FAMILLE, SON CLAN 

Un tonton flingueur

En couple avec Maria Gomez, qui l’a accompagné à Marseille et avec qui il s’affiche régulièrement sur les réseaux sociaux, il est très proche de son oncle, lequel a également défendu son neveu dans le conflit qui l’opposait à Neymar après le dernier PSG-OM, et les accusations de racisme dont il faisait l’objet : « Le meilleur ami d’Alvaro quand il était à l’Espanyol était Caicedo, qui est un joueur de couleur » déclarait le tonton dans la presse espagnole accusant Neymar de l’avoir provoqué en premier. Chez les Gonzalez, avec sa mère, Cristina, on ne touche pas à la famille qui s’apparente même à un vrai clan et, où son frère, également fan de foot, est toujours là pour le rassurer ou l’encourager, accompagné souvent de son ami d’enfance, Alvaro Besoy, présent lors du dernier Classique à Paris. 

SES POTES DU « SOUS-MARIN JAUNE »

Javi Fuego, Bruno Soriano et Santi Cazorla


C’est à l’Espanyol Barcelone puis à Villarreal, où ils ont joué ensemble, qu’il s’est lié d’amitié avec Javi Fuego, un défenseur de 36 ans qui joue cette saison à Gijon, qui vient de fêter son 500ème match de Liga et à qui Alvaro n’a pas manqué de rendre hommage sur Tweeter : « Travail, humilité, professionnalisme, respect, sacrifice, camaraderie, constance… travail et sacrifice comme valeurs de vie, admiration et respect pour le coéquipier et l’homme. 500 félicitations pour mon ami, toujours dans mon équipe ! » A Villarreal également, qu’il a pu apprécier « un des meilleurs joueurs de notre football », Santi Cazorla, ainsi que le milieu international, Bruno Soriano, son capitaine, qui a pris sa retraite en juillet après 14 saisons à la barre du « sous-marin jaune », de quoi susciter ce commentaire d’Alvaro : « Toujours dans mon équipe capitaine, quel bonheur d’avoir pu jouer avec toi. Une légende du « sous-marin » ! » 

Formé au Racing Santander, il a effectué ses débuts pros, en Liga, à 21 ans, le 5 mai 2011 face au Real Majorque. C’est donc Marcelino Garcia Toral, le coach, qui est allé le chercher en équipe réserve, et l’a donc lancé dans le grand bain. Même si, aujourd’hui, le technicien espagnol préfère dire que « C’est plus lui qui s’est lancé. Moi, je l’ai mis à l’essai et il a réussi à me convaincre et à convaincre tout le staff alors qu’il ne s’entraînait même pas avec les pros. » Cette saison-là, il jouera trois matches de Liga avant de s’imposer définitivement la saison d’après. Les deux hommes se croiseront à Villarreal, où Marcelino l’avait recruté avant d’être remplacé par Fran Escriba. 

SES NOUVEAUX AMIS 

L’OM plus qu’un club 

Les nombreux soutiens qu’il a reçus après la polémique du Classique et les accusations de racisme dont il fut l’objet lui ont permis de voir sur qui il pouvait compter à l’OM et ailleurs. En interne en tout cas, tout le monde l’a défendu, le club, le coach et les joueurs. La divulgation de son numéro de téléphone privé, et le harcèlement qui s’en suivit, l’avait même poussé à réfléchir à un éventuel départ précipité. Mais, à l’instar de Villas-Boas qui ne s’est pas senti de quitter le navire cet été et d’abandonner un effectif qui le poussait à rester, Alvaro a vite changé d’avis. Un mauvais moment à passer et un tweet révélateur : « L’OM, plus qu’un club, une famille ! »

UN SOUTIEN… OLYMPIQUE 

Karl Toko-Ekambi 

Parmi les anciens coéquipiers qui ont compté, et qui comptent encore, on trouve en bonne place l’actuel attaquant de l’Olympique Lyonnais, Karl Toko-Ekambi, avec qui Alvaro a joué à Villarreal lors de la saison 2018/2019. Face à la polémique qui a gonflé autour de son altercation avec Neymar, le Camerounais n’a ainsi pas hésité à défendre l’Olympien : « Mes coéquipiers à Lyon m’ont interrogé au sujet d’Alvaro, disait-il au quotidien espagnol Marca. Et je leur ai dit que c’était un super mec. A Villarreal, Alvaro fut un des premiers avec lequel j’ai parlé à mon arrivée. Il m’a toujours fait rire et essayait de parler français pour m’aider à m’adapter. Il m’a appris l’espagnol et je suis sûr qu’il n’est pas raciste. » Le soutien est allé droit au coeur du défenseur espagnol qui, après en avoir pris connaissance, a appelé son ancien coéquipier pour le remercier. 

SON AUTRE PASSION 

Le vélo 

Grand fan de cyclisme, l’Espagnol a grandi au rythme des étapes de la Vuelta et ne manque, depuis, aucune grande course. N’hésitant jamais à enfourcher un vélo pour faire des sorties entre amis, lorsqu’il rentre chez lui, il n’a rien manqué cet automne des péripéties du Tour de France, félicitant son vainqueur Tadej Pogacar, pour son maillot jaune lors de la dernière étape. « Tu l’as fait mon ami ! Mon respect et mon admiration ! » En Espagne, son coureur préféré est le triple champion du monde Oscar Freire… originaire, comme lui, de Cantabrie ! 

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