Gravement blessée au genou en octobre 2021, devenue maman en juillet 2022, la gauchère, Amel Majri rejoue avec l’OL depuis le début de l’année. Prochaine étape, la Coupe du monde cet été avec l’équipe de France ?
Reverra-t-on Amel Majri à son meilleur niveau ? Celle qui avait été élue meilleure joueuse de D1 à l’issue de la saison 2015/2016 est confrontée à un double-handicap, jamais vu à ce niveau : revenir après une rupture du ligament croisé antérieur et du ligament latéral externe du genou gauche, mais aussi revenir au top niveau après une grossesse.
Soit plus de deux ans d’absence au total. Maman comblée d’une petite Maryam qui lui donne une « force incroyable » depuis le mois de juillet dernier, la joueuse a confié au quotidien régional Le Progrès son désir de retrouver toutes ses sensations :
« Cela ne va pas être facile, mais je suis compétitrice. Je suis toujours allée chercher mes temps de jeu. J’ai toujours galéré pour avoir les postes où je joue. Et après ce que j’ai vécu, je pense être armée pour revenir à mon meilleur niveau. » Alors qu’elle vient de fêter ses 30 ans en début d’année, Amel Majri ne se cache pas viser l’équipe de France et la Coupe du monde qui aura lieu cet été en Australie et en Nouvelle-Zélande. Le temps presse. Mi-mars, la gauchère n’avait pas encore retrouvé une place de titulaire à l’OL.
« Elle travaille dur »
Interrogée par nos soins, l’entraîneure de l’OL Sonia Bompastor cache difficilement son embarras : « Au niveau athlétique, elle doit encore gagner en puissance. Elle s’entraîne avec le groupe, mais a encore des séances adaptées sur le renforcement musculaire. Au niveau footballistique, elle doit retrouver un peu de justesse technique. Elle doit aussi retrouver ses automatismes au niveau de la vision du jeu, dans la densité, pour jouer à une ou deux touches de balle. Le groupe est étoffé et de qualité. Il faut gagner sa place dans la concurrence. Elle travaille dur. »
Si la technicienne est bien consciente qu’un retour d’Amel Majri en Bleues passe par de bonnes performances avec l’OL, elle n’en fait pas un objectif majeur : « Mon rôle est d’abord de penser aux ambitions du club, nous explique Sonia Bompastor. Après, bien sûr que le meilleur moyen pour elle de revenir en Bleues est de gagner du temps de jeu en club et de performer. En tant que coach, on a bien sûr ça dans un coin de la tête, mais ce n’est pas ce qui prend le plus de place. »