jeudi 1 juin 2023

Annemiek Van Vleuten, la fierté de la Movistar

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

En dominant cette saison, avec notamment des succès sur le Tour de France et le Giro ou encore Liège-Bastogne-Liège, Annemiek van Vleuten a confirmé son statut de légende vivante avec un nouveau titre mondial à 40 ans !

Elle est la fierté de l’équipe Movistar. Depuis son arrivée en 2021, Annemiek van Vleuten fait le bonheur de la formation d’Eusebio Unzué. Avec 14 victoires en 2022, la Néerlandaise n’a jamais semblé aussi forte à 40 ans. Si elle est arrivée sur le tard, à 25 ans, sur un vélo, après avoir commencé par le football, la native de Vleuten a depuis su écrire sa légende à coups de pédales. Et malgré un palmarès impressionnant, Vieuty voulait encore marquer les esprits et notamment à l’occasion du premier Tour de France Femmes.

« C’est une immense fierté pour moi d’être la première gagnante de ce nouveau Tour de France féminin, et que cette course soit de retour au calendrier. J’espère que ce beau départ donnera un bel avenir à la course et qu’elle continuera à grandir. »

Annemiek Van Vleuten, une quadra de légende

Auparavant, Annemiek van Vleuten s’était déjà illustrée sur le Tour de la Communauté de Valence, Omloop Het Nieuwsblad et bien évidemment Liège-Bastogne-Liège. Avec son style unique et sa capacité à durcir la course quand elle le souhaite, la Néerlandaise a écœuré la concurrence cet été en s’adjugeant le Giro d’Italie Donne avant de s’attaquer au Tour de France.

Et même si quelques chutes auraient pu contrecarrer ses plans, van Vleuten a déjà prouvé sa capacité à rebondir comme après les JO de Rio où elle avait vu l’or la fuir après être tombée lourdement. Et sur le Tour de France 2022, cela avait aussi été le cas. Mais en domptant la Planche des BellesFilles, la coureuse de la Movistar écrivait l’un des plus beaux chapitres de sa riche carrière.

Mais l’histoire était loin d’avoir trouvé son épilogue cette saison car Annemiek van Vleuten n’avait pas fini de repousser ses limites. Sur la Vuelta, elle remportera le Ceratizit Challenge avant de partir en Australie pour décrocher à Wollongong le deuxième titre mondial de sa carrière, à la surprise générale… et avec un coude fracturé. « Je n’arrive pas à y croire. J’attendais le moment où ils m’ont dit que ce n’était pas vrai. Je travaillais pour Marianne (Vos) ! Et puis, à un moment donné, dans le final, je me suis retrouvée avec le groupe de poursuite, et elle ne revenait pas. »

Championne du monde avec un coude fracturé !

« Je savais que je ne pouvais pas sprinter avec mon coude fracturé, et j’ai pensé que je devrais peut-être attendre le moment et chercher un endroit pour attaquer. Maintenant je suis championne du monde. Ma première victoire n’a pas été si agréable, avec la pandémie en 2020, mais celle-ci, je vais en profiter pleinement ! »

D’autant plus que 2023 sera la dernière année d’Annemiek van Vleuten. En effet, la Néerlandaise prendra sa retraite à l’issue de la saison à venir. « Sur le plan individuel, je ne me voyais pas non plus arrêter cette année. Je suis toujours super motivée, alors que je vois qu’il va falloir qu’il y ait un moment où j’arrêterai, et dans ma mentalité c’est mieux d’arrêter quand je suis encore au plus haut niveau, à me battre pour la victoire dans les courses les plus importantes, que quand je ne suis pas. Je veux finir au sommet, et le faire avec ce groupe merveilleux que je pense être le meilleur. »

La championne du monde veut aussi permettre à la Movistar de continuer à dominer le cyclisme féminin.

« Je suis sûr qu’il y aura beaucoup de gens qui se demanderont pourquoi je me retire avant les Jeux de Paris. Ma carrière d’athlète n’a jamais été axée sur des objectifs ou des courses spécifiques. Il s’agit de trouver des projets à long terme qui me motivent, comme l’équipe Movistar et tous les groupes que j’ai traversés. Je veux aider l’équipe à franchir une nouvelle étape dans sa progression en 2023, comme je l’ai fait avec toutes les personnes que j’ai rencontrées ces deux dernières années. Deux ans, c’est une période très courte et trois je pense que c’est quelque chose de plus complet, un beau cycle. Et je n’ai aucun doute que cette structure continuera de progresser en 2024 et au-delà. »

Il sera temps alors pour Annemiek van Vleuten de penser à d’autres aventures plus personnelles et de conclure avec déjà une pointe de nostalgie : « Je pense que c’est maintenant, à la fin, que je vais commencer à prendre conscience de tout ce que j’ai accompli, et je vais vraiment en profiter. »

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