Jeune promesse du Vendée U, Antoine Huby (22 ans) a accepté de relever le défi de la Soudal-Quick Step en 2024. Entretien pour Cyclisme magazine et Le Quotidien Du Sport.
Vous sortez d’une grande saison.
J’ai tout de suite eu un bon feeling avec l’équipe. Je suis content de ma saison même s’il me manque une victoire. J’aurais bien voulu lever les bras. J’avais à cœur d’être performant avec les championnats de France amateurs et surtout le Tour Alsace. Je voulais briller de nouveau sur la Planche des Belles-Filles. Je termine 3ème malheureusement de l’étape. Mes bonnes performances m’ont permis de rajouter Liège ou encore la Course de la Paix en République tchèque où je remporte le général. Sans oublier l’équipe de France.
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Où pensez-vous avoir eu le déclic pour basculer dans une saison à part ?
Dans les Ardennes. J’ai retrouvé les sensations et les courses que j’aime. J’adore les courses en Bretagne, mais le format amateur ne me convient pas à 100%. Je me suis remis dans le bain. On a revu à la hausse les objectifs. Avec le Vendée U, j’avais l’objectif de faire une deuxième année de découverte puis, peut-être de signer pro en 2025. Finalement, tout est allé plus vite. Mon insouciance et le travail m’ont permis d’avancer. Je vais essayer de garder ce feeling pour continuer à progresser et durer longtemps.
Sentez-vous que le regard des gens a changé ?
Après Liège et ma 2ème place, sur le Gévaudan et surtout sur le championnat de France, la course était calquée sur moi, sans me vanter ou me prendre pour un autre. Mais j’aime ça. Le leadership ne m’embête pas.
Comment avez-vous accueilli le fait que Soudal-Quick Step souhaitait vous recruter pour 2024 ?
Je m’en souviendrai longtemps ! Au début, je n’en revenais pas. J’en ai reparlé avec mes parents. En pensant même que c’était pour l’équipe Développement. Mais non, c’était bien pour intégrer la World Tour. C’est une fierté. Ce sont eux qui sont venus en premier vers moi. C’est une équipe respectée dans le peloton. Je suis fier de l’intégrer et de commencer mes premières années en pro chez elle.
« Je veux être au niveau dès l’an prochain »
Pensez-vous qu’ils sont venus vous chercher car on vous présente comme le Alaphilippe breton ?
Peut-être un peu aussi (sourire). Il cherchait un profil de mon genre, avec du punch. On se ressemble un peu avec le même gabarit et la même façon de courir. Ils avaient peut-être encore envie de cela.
Les Français ayant réussi avec Patrick Lefevere ne manquent pas (Virenque, Vasseur, Chavanel, Pineau, Alaphilippe, Cavagna, Sénéchal,…), espérez-vous suivre leur exemple ?
Il y a encore une marge de progression à faire et beaucoup de choses à aller chercher. Avec cette équipe, il y a des axes de travail à valider.
Comment voyez-vous l’avenir ?
La marche est grande. Si on m’a pris, c’est qu’ils ont confiance en moi, que je suis capable de le faire. Je vais faire au mieux et être au niveau. Les années passent très vite. Je veux être au niveau dès l’an prochain.
De quoi rêvez-vous ?
Le but sera de vite lever les bras. Jouer la gagne me fait vivre. J’aime l’adrénaline du vélo. C’est pour cela que je veux être utile à mon équipe rapidement. Ça me tient à cœur. Je suis dans l’une des meilleures équipes du monde avec des jeunes comme Remco Evenepoel, qui possèdent une expérience incroyable. J’ai hâte d’apprendre avec eux. Avec tous les champions présents dans l’équipe, je ne pouvais pas rêver de mieux pour commencer ma carrière.