lundi 17 mars 2025

Antonio Areia (Tremblay) : « Le Portugal a gagné le respect des autres sélections »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Arrivé l’été dernier à Tremblay, Antonio Areia (34 ans) s’est offert une parenthèse historique avec le Portugal lors du dernier Mondial (4ème). Pour l’ailier portugais, c’est la concrétisation du travail de ces dernières années et la confirmation de la qualité actuelle du handball portugais. 

Comment allez-vous après ce mois de janvier si spécial pour le Portugal ?

 (Sourire) Je récupère un peu d’un mois très intense au niveau physique et au niveau des émotions, le tout loin de la maison. Je suis prêt à repartir pour la deuxième partie de saison avec Tremblay. 

Avec votre expérience et votre carrière, pensez-vous avoir vécu le point culminant de cette dernière avec ces Mondiaux ? 

En sélection, sans aucun doute. C’est l’une des choses les plus belles que l’on a réalisée. Si l’on compare avec la qualification pour les Jeux Olympiques de 2020, et la participation à Tokyo, c’était déjà fort. Mais ce Mondial restera une compétition que l’on n’oubliera jamais. On est fier du chemin parcouru. 

A partir de quand avez-vous senti que le Portugal était capable d’écrire l’histoire ?

(Sourire) Au début de la compétition, on s’était fixé d’atteindre les quarts de finale. C’était un objectif ambitieux et possible. Il y a eu des épisodes importants comme le match face à la Norvège. Le dernier match du groupe que l’on gagne 31-28. On a enchainé le tour principal avec la certitude que l’on pouvait gagner n’importe quel adversaire. On se sentait capable d’aller loin. A partir de ce moment, c’était difficile de ne pas croire à l’impossible.

On a abordé le reste de la compétition avec l’envie de battre notre adversaire. Au regard de notre façon de jouer, on a gagné et on s’est offert un beau parcours. Le Danemark restant forcément à part.

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« Avec Tremblay, la première partie de saison est positive » 

Avec le recul, gardez-vous la fierté du parcours réalisé ou l’amertume d’être passé proche d’une médaille (défaite 35-34 contre la France, Ndlr) ? 

Globalement, il reste une sensation de gratitude et de fierté après ce que l’on a fait. Je suis très reconnaissant d’avoir vécu cette compétition grâce à mes coéquipiers et mon staff. On a passé un tournoi exceptionnel. Je suis fier de l’histoire que l’on a écrite ensemble, la manière dont on a réussi à le faire. C’est un moment spécial dans nos carrières que l’on a même ressenti à notre retour au Portugal.

Cependant, je pense qu’on aurait pu faire un petit plus. On était proche de donner ce pas supplémentaire. Le fait de ne pas avoir eu la médaille n’enlève rien à notre parcours ou à notre fierté. Il reste maintenant la sensation que l’on est proche de ce pas et on va travailler pour le réussir lors des prochaines compétitions. 

Pensez-vous que l’on peut vraiment parler de surprise après le parcours du Portugal ?

On savait que l’on avait un groupe de qualité. On a une génération intéressante de jeunes qui arrivent en équipe nationale. Il y a un noyau de joueurs expérimentés aussi qui apportent à l’équipe. Il y a un mélange qui fonctionne. Nous avons aussi l’ambition et ce supplément d’âme qui nous caractérisent. On met de l’énergie en plus à chaque match. On savait que l’on pouvait faire de grandes choses. 

Et maintenant, que peut-on attendre du Portugal à l’avenir ?

On veut rester à ce niveau. Le fait d’avoir gagné en importance au Portugal, que ce soit au niveau médiatique ou même auprès de l’intérêt des gens, c’est déjà important. On a reçu une réception exceptionnelle à l’aéroport. On veut continuer à ce niveau. Le Portugal n’a rien à prouver à personne. On veut simplement le faire pour nous et satisfaire notre ambition. On pourra le vérifier dès la prochaine compétition internationale. 

Sentez-vous que le regard a changé sur le Portugal ?

(Il coupe) Je crois que l’on a gagné le res-pect des autres sélections. Auparavant, peut-être, que nos adversaires pensaient qu’il valait mieux jouer le Portugal qu’une autre sélection, mais ce n’est plus le cas. On est une équipe reconnue.

Antonio Areia vise le maintien

Est-ce plus simple de revenir à Tremblay sans avoir l’étiquette de l’homme qui a fait tomber la France ?

(Rires) La dernière action reste une action malheureuse. En plus, elle ne donnait pas la victoire. C’était pour avoir la prolongation, mais c’était la possibilité de tout faire pour aller chercher la victoire. J’étais triste de ne pas marquer ce but et offrir une chance supplémentaire au Portugal, contre la France. Mais j’ai déjà tourné la page et je suis impatient de repartir avec Tremblay. 

Justement, comment jugez-vous votre saison en France ?

Je suis très content et heureux d’être à Tremblay. Tout d’abord car je savais que le championnat serait très compétitif. La StarLigue est très compliquée. Si on enlève les trois ou quatre premières équipes, on peut battre n’importe qui. On peut faire de grandes victoires à la maison et de belles surprises à l’extérieur. Ça permet de grandir.

C’est mon cas. Ensuite, ma famille s’est adaptée au pays. L’expérience se passe bien. La première partie de saison est positive (9ème à l’issue de la phase aller, Ndlr). On est sur le bon chemin. On est proche de réussir le maintien avant d’aller chercher une meilleure place au classement.

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