JEAN-MARC AZZOLA, EN DIRECT DE ROLAND GARROS
En marge de sa troisième participation à Roland-Garros, ce grand fan de la Paillade a évoqué son entrée en lice compliquée, mais n’a pas oublié de parler du club de football de Montpellier, qu’il suite de très près.
Le Montpelliérain de 21 ans (77ème ATP) fait partie des beaux espoirs français avec les Arthur Fils, Ugo Humbert, Harold Mayot, Luca Van Assche ou autre Mpetshi Perricard. Très beau 8ème de finaliste à l’Open d’Australie, les moments qui ont suivi ont été bien moins joyeux : entre son malaise survenu à Miami contre Mayot et sa blessure contractée mi-avril à la cheville face à Arnaldi à Barcelone, la poisse l’a suivi : « Je suis passé par pas mal d’émotions. Depuis deux mois et demi, je n’ai pas trop joué. C’est le sport. C’est le reflet de la vie aussi. Il y a des hauts et des bas. Mais je sais ce que je vaux. Tant que je suis en forme… ».
De facto, sa préparation pour Roland-Garros a été tronquée. Mais la volonté est farouche : « Physiquement je ne peux pas trop dire où j’en suis, avoue le joueur. Roland-Garros va constituer un vrai test pour moi. J’ai repris les points il y a peu. Je vais néanmoins aller sur le court avec le couteau entre les dents. Je me présenterai avec ce que j’ai. Cela me tenait vraiment à cœur de faire Roland. Je vais donner le meilleur de moi-même comme j’ai l’habitude de faire. Je joue avec des chevillères. C’est quelque chose de nouveau pour moi. Il n’y a pas de risque d’aggraver ma blessure. On verra bien ce que cela va donner… ».
Le tirage au sort lui a proposé l’Argentin Tomas Martin Etcheverry (29ème ATP, tête de série n°28), grand spécialiste de l’ocre. Tout sauf un cadeau ! Si l’intéressé avoue que « la quinzaine en Australie lui a apporté beaucoup d’expérience et l’a enrichi », le Français garde des objectifs élevés. Il va chercher à court terme, à prendre le plus de points possibles dans la course aux Jeux de Paris.
Le 77eme mondial est devancé de deux places par Arthur Rinderknech dans la course aux points pour enlever la dernière des quatre places qualificatives. La deadline étant fixée au terme du tournoi de la Porte d’Auteuil : « Etant donné que Adrian (Mannarino, ndlr) a annoncé ne pas les faire, cela me laisse encore une chance. Dans l’immédiat je me consacre surtout sur mon tournoi de Roland-Garros. On fera les comptes à la fin. Si je gagne ma place sur les Jeux, ce sera un très gros bonus ».Lors de ces Internationaux de France, Cazaux va aussi suivre de près la (les?) prestation (s) de Nadal, l’homme aux 14 titres Porte d’Auteuil.
Arthur Cazaux fan de foot et du MHSC
Tout le monde attend son premier tour explosif, cette grande affiche avant l’heure, contre l’Allemand Alexander Zverev (tête de série n°4) : « C’est un premier tour de légende, illustre l’Héraultais. Les deux n’auraient pas aimé se jouer dès le premier tour (sourire). Cela va être plaisant à voir. Nadal a été mon inspiration tout au long de ma jeunesse. Grâce à lui je suis venu au tennis. Il reste toujours une inspiration. J’essaie toujours de m’imprégner de ses valeurs et de son état d’esprit. Cela me fait bizarre de le croiser dans les vestiaires. Avant qu’il n’arrête, j’aimerais avoir cet honneur de l’affronter ».
Et avant d’aller se battre sur le court pour son premier match, Cazaux ne peut s’empêcher d’avoir quelques paroles affectives sur son club de cœur, le MHSC : « Je suis soulagé depuis pas mal de semaines désormais. Depuis que le maintien du club a été acquis. On a bien fini la saison avec quelques bons résultats. C’est une fin de saison encourageante pour la prochaine. On a vu pas mal de jeunes se montrer. Cela fait plaisir pour le club. Mais je suis impatient de voir aussi comment cela va bouger cet été avec le mercato… ». Un vœu de plus à exaucer pour le prometteur Cazaux.