samedi 25 janvier 2025

Aurélien Paret-Peintre (AG2R Citroën Team) : « Très difficile d’enchaîner Giro et Tour… »

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Débutée sur les chapeaux de roues avec une victoire dans le Tour des Alpes Maritimes et du Haut Var, un Paris-Nice de haut vol et une première victoire dans une étape d’un grand Tour, l’aîné des Paret-Peintre a eu du mal à gérer la seconde partie de sa saison. Une leçon à retenir pour revenir plus fort en 2024. Entretien bilan pour Cyclisme magazine et Le Quotidien Du Sport.

Giro, le moment fort : « Le plus beau moment de ma carrière »

« La victoire dans le Giro (4ème étape, 15ème au général, Ndlr) a été le point d’orgue d’une saison que nous avions préparée avec l’objectif numéro 1 d’être compétitif pour ce premier grand Tour. Donc ce fut le plus beau moment de l’année et même de ma carrière car il s’agit d’une grande course, le plus haut niveau du World Tour. Lever les bras pour la première fois dans un grand Tour m’a mis en confiance. J’ai démontré que j’étais capable d’être au rendez-vous, de bien me préparer pour atteindre mes objectifs. C’est donc une grosse confirmation… atténuée par une seconde partie de saison plus compliquée. »

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Tour de france, le moment faible : « Déçu et frustré »

« De tous les enchaînements possibles, celui du Giro et du Tour, on le savait, est le plus difficile. Certes, je suis sorti heureux et en confiance du Giro, mais aussi très éprouvé physiquement, trop pour espérer jouer un rôle de premier plan dans le Tour. »

« Si ma première partie de saison a été correcte, la deuxième a été catastrophique. Pourtant, en passant tout près de chez moi dans les Alpes, j’avais ciblé le deuxième week-end. Alors qu’il y avait beaucoup d’attente, j’ai été hors du coup avec de mauvaises sensations. J’ai fini (55ème au général, Ndlr) déçu et frustré. C’est aussi une leçon. A l’avenir, si je devais refaire le Giro, il n’y aurait pas le Tour dans la foulée. En 2024, le programme ne va pas au-delà de confirmer mes prédispositions en début de saison où je me sens généralement très bien. »

Paris-Nice, le moment de plaisir : « J’ai fait jeu égal avec les grimpeurs »

« J’ai eu de super jambes dans le Tour des Alpes-Maritimes et Haut Var (victoire dans la 3ème étape, 2ème au général, Ndlr) en février et ça s’est confirmé lors de Paris-Nice (11ème au général, Ndlr) où ma 4ème place dans une étape de bosses m’a montré que je pouvais faire jeu égal avec les grimpeurs. »

Les classiques : « Liège me correspond bien »

« Avec une 18ème place à Liège (Liège-Bastogne-Liège), j’ai confirmé que cette Classique, que j’affectionne beaucoup, me correspondait assez bien, un peu comme toutes les courses d’un jour, à l’instar des Canadiennes, sur circuit, où j’ai été moins bien cette année (59ème du Grand Prix de Montréal et 88ème de celui du Québec, Ndlr). La campagne italienne de fin de saison a aussi été moins bonne que d’habitude (50ème du Tour d’Emilie, 29ème du Trophée Bernocchi et abandon dans le Tour de Lombardie, Ndlr), ce qui confirme que j’ai payé jusqu’au bout l’énergie déployée pour répondre présent au Giro et au Tour de France. »

Le bilan : « J’ai passé un cap »

« Je pense avoir passé un joli cap cette année dans la dynamique d’un bon début de saison confirmé par un Giro où toutes mes données ont été supérieures à celles des années précédentes. Cela me pousse à aborder 2024 avec autant d’ambition, mais plus de sérénité. La préparation pour le Tour d’Italie était quelque chose de nouveau pour moi, le fait de l’avoir bien gérée me pousse à l’optimisme pour avoir toujours des ambitions élevées pour les classements généraux. »

Les perspectives 2024 : « Toucher plus haut que les portes du top 10 »

« Sur Paris-Nice, je pense être en capacité de toucher plus haut que les portes du Top 10. Sur les grands Tours, peut-être ai-je déjà atteint mes limites. Car s’ils sont très gratifiants, ils sont aussi terriblement énergivores. A terme, il faudra bien analyser la situation pour établir un programme adapté à mes attentes et à mes capacités. »

Le frangin (valentin) : « Il m’a épaté »

« Après avoir fait un bon début de saison (18ème de l’UAE Tour, Ndlr), j’étais heureux qu’il puisse prendre part au Giro à mes côtés. Il a été très offensif et solide. Il m’a épaté et surpris. Valentin a franchi un palier important cette année en prenant du recul. A l’avenir, il devrait avoir un rendement intéressant. Il monte en puissance. »

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