En pleine progression, le Français de 23 ans, Axel Laurance après une belle saison avec Alpecin-Deceuninck (4 victoires), va chercher à rester dans la même dynamique.
Avez-vous le sentiment d’avoir franchi un cap en 2024 ?
Oui, clairement. C’était ma première année World Tour. Il y avait déjà ce cap à passer. Terminer la saison avec 4 victoires dont une World Tour et un classement général, c’est une saison quasiment parfaite (2ème étape de l’Etoile de Bessèges, 5ème étape du Tour de Catalogne, 2ème étape et Tour de Norvège, Ndlr). Je suis donc très content. J’ai pu disputer mon premier Tour de France également. J’ai également couru quatre des cinq Monuments. Cela a donc été une grosse année de découverte et une prise d’expérience tout en faisant des résultats.
Comment s’est faite votre arrivée chez INEOS Grenadiers ?
À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?J’ai eu beaucoup de contacts. Il y avait cette opportunité avec les départs de Narvaez et Ethan Hayter. Il y avait un manque de puncheurs. Je me suis alors dit qu’il y avait une belle place de disponible pour m’exprimer, pour essayer de gagner des courses dans une très grosse équipe.
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« L’équipe cherchait un puncheur »
Que représente cette équipe à vos yeux ?
C’est une équipe très bien structurée. Depuis que je suis à l’intérieur, je m’en rends compte encore plus. Ils disposent de moyens permettant de faire du vélo dans les meilleures conditions. Même s’ils n’ont pas fait une saison exceptionnelle (14 victoires contre 38 en 2023, Ndlr), INEOS Grenadiers demeure une des meilleures équipes chaque année. Ici, il y a de l’expertise et une organisation bien rodée.
À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-PrévotQuelles sont vos ambitions pour 2025 ?
L’équipe ne m’a pas recruté pour gagner le Tour de France ! Ils m’ont recruté pour gagner des courses. C’est ce qui m’importe surtout. Je veux continuer à gagner. Peu importe le niveau de la course. Ensuite, sur les Classiques et les courses World Tour, j’aimerais petit à petit faire de très bons résultats.
Pour chaque année passer un step. Et pourquoi pas dans le futur viser la gagne dans des courses comme Milan-San Remo. Cela ne se fait pas en une année. Je ne suis pas Evenepoel ou Pogacar. Mais j’essaie chaque saison de franchir un palier.
On vous a souvent comparé à Julian Alaphilippe…
À lireBernard Thévenet : « Bientôt une équipe chinoise sur le Tour de France ? »Julian et moi sommes assez différents. Julian est plus global, dans le sens où il peut exceller en chrono, il a su aussi garder le maillot jaune un long moment en montagne. Quand on est double champion du monde comme lui (en 2020 et 2021, Ndlr), on sait un peu tout faire.
Je peux certes me comparer un peu à lui sur une certaine explosivité, mais j’ai encore beaucoup de boulot si je veux un jour imiter Julian. Je me vois davantage comme un puncheur/sprinteur, dans une configuration où on manque de vitesse un peu en bosse, dans un groupe réduit. Là, je peux me démarquer. Un peu comme un Michael Matthews sait le faire.
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