vendredi 13 décembre 2024

Axel Oppedisano (Cesson-Rennes) : « Le sélectionneur a vu que mon nom ne sonnait pas russe… »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Bien qu’ayant commencé le hand sur le tard, le joueur de Cesson-Rennes, Axel Oppedisano, meilleur pivot de ProLigue l’an dernier, a bien assumé la transition dans l’élite.

Le premier sport pratiqué par Axel Oppedisano n’a pas été le handball. « J’ai fait 7 ans de foot et 1 an de tennis. A l’âge de 15 ans, j’ai regardé les Mondiaux de hand. Sur une action de Guigou en fin de match, je l’ai vu partir seul en contre-attaque. Cela m’a inspiré. Dans la foulée, j’ai demandé à mon père de m’inscrire dans le club du Cavigal Nice Handball. J’ai de suite aimé ce sport ». Avec Cesson-Rennes qu’il a rejoint cette saison, son début de saison personnel lui convient :

« J’ai fait un bon début de saison. Quand j’ai un peu moins joué, Tiago Rocha a été performant. Il y a forcément un temps d’adaptation à avoir, des nouveaux repères à prendre, des ajustements à avoir, du travail à effectuer, mais je suis très bien encadré à Cesson avec le staff et mes équipiers. »

« Un rapport de puissance différent entre les deux divisions »

Quitter Nice après cinq saisons passées au Cavigal pour la Bretagne, s’est fait en douceur. « Cesson m’a contacté mi-juin. A cette période, j’étais en sélection avec l’Italie en Algérie. Une semaine plus tard, j’ai plié bagages pour Cesson. Je ne suis pas venu seul, mais avec ma compagne et mes chiens. Parfois, la région me manque, mais je me suis bien acclimaté ». Désigné meilleur pivot de ProLigue, ce joueur en nets progrès a abordé ce nouveau challenge en StarLigue avec une bonne dose de confiance :

« Je sortais d’une très bonne saison où j’ai fini meilleur pivot du championnat (113 buts en 32 matches de ProLigue, Ndlr). Naturellement, on arrive dans un nouveau championnat avec davantage de confiance. Cependant, j’ai encore beaucoup de choses à prouver. Je ne me suis pas reposé sur mes acquis de meilleur pivot de deuxième division. Entrer dans l’élite est une nouvelle étape avec de nouveaux objectifs à atteindre. J’ai de la confiance, mais avec cette idée en tête qu’il y a beaucoup de travail à faire. Entre la 2ème division et l’élite, les styles de jeu changent assez peu, cela se distingue surtout sur la précision, le professionnalisme, l’intensité, le gabarit, avec un rapport de puissance très différent. En StarLigue, les équipes sont bien plus complètes. Il faut donc aller à la salle de musculation et pousser à l’entraînement. »

Oppedisano et Cesson dans le ventre mou

Comment le puissant pivot (1m85, 100 kg) de Cesson-Rennes voit la deuxième partie de saison pour son équipe 8ème à mi-parcours (7 victoires, 1 nul, 7 défaites) ? « On bosse dur pour réaliser la meilleure deuxième partie de saison et finir le plus haut possible sans se mettre de limites ». Sous contrat jusqu’en 2025 avec les Irréductibles, d’ici là le pivot a une ambition assumée et déclarée avec le club breton :

« Depuis que j’ai commencé le handball, j’ai toujours eu cette détermination de jouer le plus haut possible en étant le plus performant. Avoir commencé ce sport plus tard que d’autres fait que je prends tout ce qui m’arrive comme du bonus. Débuter le hand à 15 ans avec des statistiques peu favorables pour que j’atteigne le haut niveau, pourtant maintenant j’y suis. Chaque minute jouée, chaque but inscrit sont des plus. Néanmoins je reste un compétiteur et j’ai envie de compter pour mon équipe. Je veux briller en me faisant remarquer. Cela passe par beaucoup de sacrifices que je suis disposé à faire. J’avance la tête légère, mais avec beaucoup d’ambitions. Sur les trois ans à venir avec Cesson, il serait formidable de décrocher une place pour l’Europe ».

Avec des origines transalpines, le pivot de Cesson-Rennes a pu intégrer la sélection italienne. « Mon père est Italien. Le sélectionneur a vu que mon nom ne sonnait pas russe (sic). On m’a contacté. Cela se passe bien. J’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice, de me rendre utile. On pose de plus en plus de problèmes aux grosses équipes. On reste une nation émergente mais, avec du travail, du temps, de la patience et des ambitions, cela va se mettre en place progressivement. Et d’ici quelques années pourquoi ne pas participer à une grande compétition européenne ou les Mondiaux ». Une philosophie, une éthique de travail, dont Oppedisano a fait sienne. Le pivot de Cesson-Rennes n’est pas prêt de relâcher ses efforts.

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