vendredi 19 avril 2024

Bakambu – Milik : quel avenir pour l’attaque de l’OM ?

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Après l’arrivée surprise de Cédric Bakambu, en janvier, de nombreuses rumeurs parlaient déjà d’un départ de Arkadiusz Milik. Le grand attaquant polonais, habitué à la concurrence, a très vite réagit, avec un triplé contre Angers et le but de la victoire hier contre Metz… La question des choix de Jorge Sampaoli reste toutefois bien présente.

Arrivé dans le Sud il y a moins d’un an, le numéro neuf polonais à jonglé entre blessures et mauvaises performances. Aujourd’hui, au lendemain d’une victoire à l’arraché contre Metz, l’attaquant marseillais a fait part de son interrogation quant à la gestion de l’effectif de son entraîneur : « Il y a des choses que je ne comprends pas », a-t-il lâché au micro de Prime Vidéo après le match.

Après avoir commencé la saison en retard à la suite de sa blessure au genou, positif au Coronavirus… le géant polonais ne figurait presque plus dans les plans de l’entraineur argentin à son retour…  

Sampoali jouait sans véritable n°9, maintenant, il en a deux

Sampaoli a pris l’habitude d’évoluer sans véritable attaquant de pointe,  avec Dimitri Payet dans l’axe.  Un système qui a permis à l’OM, parfois laborieusement, de s’installer à la deuxème place du classement. Pourtant, Milik et Bakambu se sont retrouvés titulaires, à la pointe de l’attaque, contre Angers. Coaching gagnant, l’OM remporte le match 5-2, avec un triplé de Arkadiusz Milik et la naissance du duo Bakambu/Milik. Enfin, le pensait-on…

A la suite de sa grosse déconvenue en Coupe de France contre Nice, l’OM se devait de se reprendre contre Metz en clôture de la 24ème journée de Ligue 1. A la surprise générale, l’attaquant polonais commençait sur le banc à l’inverse de son coéquipier Bakambu. Ce dernier ouvrait le score pour l’OM à la demi-heure de jeu, confortant le technicien argentin dans son choix. Mais c’est bien l’ancien napolitain qui délivre Marseille d’un superbe but dans les dix dernières minutes de jeu. Alors ? Jorge Sampaoli doit-il choisir l’un ou l’autre de ses attaquants ? Mettre Payet dans cette position ? Une chose est sûre Arkadiusz Milik a compris en Lorraine qu’il avait encore du chemin à faire avant de convaincre son entraîneur.

Règlement de compte entre Milik et Sampaoli

La passe d’armes avec son entraîneur à l’issue du match en dit long. JorgeSampaoli, qui a souvent refusé de parler du cas Milik, s’est empressé cette fois de lui répondre. « Je ne peux pas expliquer ce qu’il ne comprend pas », a lâché le technicien argentin, avant de revenir sur sa prestation. « Je suis très content de son but, un but exceptionnel marqué par un joueur de très grande qualité. Les joueurs comme lui, je les qualifie d’absolus. Ils ont cette capacité à décider du sort des matches, surtout quand c’est serré comme. Je suis content pour lui, mais surtout pour l’équipe, car ce qui me préoccupe avant tout, c’est l’OM et pas le cas particulier de tel ou tel joueur ».

L’Argentin a ensuite expliqué, ce que son buteur n’avait pas compris. « Ce match me demandait autre chose, je voulais des joueurs de profondeur, c’est pour ça que j’ai décidé de mettre Bamba Dieng d’un côté et Cédric Bakambu de l’autre. Mais pour nous, Milik est très important, comme Payet est très important. Ce sont deux joueurs qui, pour le bien de l’OM, ont besoin de complémentarité».

Un choix tactique donc, et une justification qui laisse penser que le coach essaye d’éviter le début d’un conflit avec son buteur. Est-ce que ces sorties médiatiques seront suffisantes pour que les deux hommes se comprennent enfin ? Pas sûr, au vu de l’attitude de Milik quand il a rejoint le car de l’OM après le match.

Et si la solution était de les faire jouer tous les deux ensemble ?

Face à Angers, Milik évoluait pour la première fois aux côtés de Cédric Bakambu, fraîchement arrivé. Résultat des comptes, sûrement une des plus grosses prestations collectives de l’OM sur cette saison. L’attaquant congolais à l’habitude d’évoluer à deux attaquants et cela s’est très vite vu, dans un premier temps au côté de l’attaquant polonais, mais aussi ce dimanche avec Bamba Dieng. En plus d’être un très bon buteur, c’est un joueur qui libère des espaces pour ses coéquipiers. L’utilité de Bakambu dans une attaque à deux « numéro neuf » est flagrante sur le premier but de Milik.

L’ancien joueur de Sochaux prend la profondeur, en occupant l’attention de deux défenseurs, pendant que Milik se retrouve seul et peut être servi par ses milieux et finir en toute tranquillité. De plus, le jeu de passe de Payet en numéro dix rentre parfaitement dans cette tactique et peut servir dans les meilleures dispositions les attaquants. Des numéros neuf qui pèsent sur des défenses mais qui ont aussi deux styles de jeu très différents, un atout pour une attaque marseillaise si peu diversifiée depuis maintenant plusieurs années.

De plus, nombreux de leurs coéquipiers soulignent le professionnalisme de ces derniers et souhaitent évoluer à deux attaquants.

Marseille qui, depuis le départ d’André Pierre Gignac, cherche un grand attaquant, en possède enfin deux. Il est maintenant l’heure de trouver la formule pour les faire évoluer dans les meilleures conditions.

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