dimanche 3 décembre 2023

Benjamin Braux et Saran retrouvent la Starligue après une saison difficile

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Après une saison sans répit et un passage par les playoffs de Proligue, Nancy a gagné son billet pour la Starligue. Une véritable consécration pour son entraîneur Benjamin Braux.

Comment vous sentez-vous après avoir réussi à valider la montée avec Nancy ?

On est très heureux et fiers de ce que l’on a réalisé. C’était une saison très difficile. On monte avec beaucoup de fierté et de bonheur, mais d’humilité aussi. On sort d’une saison compliquée où l’équité sportive n’a pas existé. C’est tombé du bon côté pour nous. On est très contents, mais on a passé une saison très difficile, sans spectateurs, des blessures, du Covid, des matches reportés, le décès de notre vice-président (Bruno Fischer, Ndlr)… Bref, c’était une saison difficile qui se termine par un happy end. Donc on relativise.

Benjamin Braux fier de ses joueurs

Cela donne-t-il plus de valeur à cette saison si particulière ?

On est passé par toutes les émotions. On se souviendra toutes nos vies de cette saison. Lorsque l’on commence, on écrase le championnat avec tous les joueurs qui sont en forme. Après, deux gros joueurs se blessent. On fait 8 victoires au début quand on est à fond.

Après, on fait 5 défaites de suite car on n’a plus de joueurs. On a du mal à appréhender cela car on n’était pas prêts pour. Nous avons réussi avec des jokers. On est revenu dans la course. Saran et Pontault-Combault ont fait une telle saison que l’on savait que ce serait compliqué de monter directement.

C’était l’objectif initial. On a fait trop d’erreurs en perdant des matches que l’on ne pensait pas perdre. Mais on n’avait pas d’équipe. Beaucoup de personnes n’ont pas cru en nous. On n’a rien lâché. On s’est accroché pour faire les playoffs. Nous avons refait du physique, baisser de niveau. C’était compliqué pour les joueurs, mais on savait où l’on voulait aller. On a fait les bons choix avec mon adjoint.

La Proligue était-elle plus relevée cette saison ?

On était obligé de progresser. C’était pour cela que l’on avait décidé d’accepter une phase de régression. Les playoffs ont d’ailleurs été d’un super niveau. Nous avons fait nos deux meilleurs matches au meilleur moment, surtout contre Pontault.

On se devait d’avoir une gestion de l’évènement. On était sûr de notre force. L’équipe tellement fait basculer des situations négatives en positives que l’on a été présent le Jour J.

« Beaucoup de personnes n’ont pas cru en nous. On n’a rien lâché »

Le fait de n’avoir pas pu valider cette saison par le titre de Proligue, est-ce anecdotique ?

On a essayé, mais on a perdu encore un joueur en demi-finale. On n’avait plus de base arrière à la fin. Nous avons été bons 40 minutes, mais on n’avait plus d’essence dans le moteur. Les joueurs étaient venus pour monter en Starligue. Saran était venu pour le titre.

A la fin, on a joué avec le peu d’énergie qu’on avait. On voulait gagner, mais on est vite passer à autre chose. On se projette maintenant sur la saison prochaine. Je suis content que ça se passe comme cela. Après, à partir du moment que Saran avait battu Cherbourg dans l’autre demi-finale, on savait que l’on jouait notre finale de la montée contre Pontault-Combault.

On l’a fait. On a fait des choix forts, en mettant la surprise Obrad Izevic, tout comme Marko Curcic qui a fait une saison moyenne, mais une superbe demi-finale. Il y a des joueurs qui ont exploité leur potentiel. On a eu des joueurs qui se sont sublimés sur ce rendez-vous et c’était le plus important.

Quelle est l’idée maintenant ?

Il n’y a pas le temps de se reposer. On est en retard dans la préparation. On a fait le choix, avec le président, de se concentrer sur les playoffs et que l’on allait les gagner.

Nous avons fait le choix de ne pas bouger et de rester focus. Aujourd’hui, on est loin d’avoir construit notre équipe. Dès le lendemain de la finale, à 7h, j’étais entrain de bosser sur la saison prochaine. La récompense sera le jour du premier match et de la première victoire en D1.

Benjamin Braux a rempli son objectif avec son club de Nancy

L’an prochain, objectif maintien ?

Il est évident qu’un maintien sera un bon maintien. Il faut construire et on veut mettre des bases solides. L’idée n’est pas vraiment le classement. Ce sera d’être en dehors de la zone rouge. On ne va rien lâcher. Ça va être une saison complexe pour l’avoir vécu avec des équipes qui montent. On a l’habitude de gagner.

L’an prochain, ce ne sera pas pareil. L’appréhension et la dynamique mentale doivent s’inverser. C’est à prendre en compte. On va garder pas mal de joueurs. On garde des joueurs historiques et des jeunes qui se développent. Il ne reste qu’à ramener des plus-values dans ce groupe-là. On doit surfer sur la vague, mais c’est comme à Nice, elle n’arrive qu’une fois tous les 20 ans.

Etes-vous heureux de ramener le haut niveau à Nancy ?

Je suis venu pour cela. L’année dernière ne comptait pas. Elle a été arrêtée. Cette saison prouve que l’on n’est pas obligé de finir premier ou deuxième pour monter. On a réussi à faire monter Nancy, à la fin de la première véritable saison.

C’était l’objectif. On avait deux ans. On est dans les temps. Je suis d’autant plus content que beaucoup de personnes n’avaient pas compris mon départ de Tremblay. On avait fini sur de belles saisons. Je suis arrivé à Nancy, mon club d’origine. Certains pensaient que je bouclais la boucle. Loin de là. Je suis venu à Nancy car il y a un vrai projet, je suis content, en tant que Nancéien, d’avoir fait monter le club. Je suis fier pour ma ville.

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