jeudi 25 avril 2024

Benoît Cauet : « Messi ne cherche pas à attirer la lumière »

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Pour l’ancien joueur de l’OM, Caen, Nantes, l’Inter et Torino, finaliste de la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe avec le PSG en 1997, l’humilité dont fait preuve Messi pour s’adapter à son nouvel environnement est déjà un gage de réussite.

Trouvez-vous normal que Messi tarde à donner sa plaine mesure avec le PSG ?

Sous prétexte qu’il est le meilleur joueur du monde, il ne faut surtout pas sous-estimer le temps d’adaptation nécessaire pour parvenir à trouver des automatismes avec ses nouveaux coéquipiers. Même s’il a beaucoup d’expérience, énormément de talent, mine de rien, c’est la première fois qu’il change de club. Ce n’est pas anodin.

En plus, il est arrivé tardivement et a eu une préparation différenciée après la Copa America et après avoir débuté avec le Barça. Les stades, les ambiances, le club, le rythme des matches, l’intensité d’un nouveau championnat… tout ça est différent pour lui et ne s’apprivoise pas en deux ou trois mois.

Combien de temps lui faudra-t-il pour être à son meilleur niveau ?

La relation technique qu’il va devoir créer avec ses coéquipiers nécessite énormément de matches, faciles et difficiles, du vécu en commun pour parvenir à parler le même langage sur le terrain. Au Barça, en tant que meilleur joueur du monde, il avait une place à part.

On lui demandait notamment d’être très peu présent dans le replacement, de ne jouer que sur ses points forts. A Paris, dans cette période de découverte, il fait plus d’efforts défensifs, et se replace sur des zones importantes avec beaucoup de justesse.

Le meilleur de Messi pas pour tout de suite

Qu’avait-il déjà apporté au PSG ?

Trois mois après son arrivée, alors qu’il n’était encore qu’à 50% de son potentiel, il avait déjà manifesté beaucoup d’humilité pour se rendre utile au collectif, à la disposition de ses partenaires, sans chercher forcément à attirer la lumière, ou à faire la différence tout seul.

C’est un signe d’intelligence. On le sent très investi, sa joie démonstrative après son but face à City en est l’illustration, autant que ses réactions inhabituelles pour contester une décision arbitrale défavorable à un de ses coéquipiers, ou sa déception d’être remplacé en cours de match.

Prouver qu’il peut réussir ailleurs qu’au Barça est un défi très important pour lui. Avant d’être le vrai Messi qu’on connaissait en Liga, et au-delà des buts importants qu’il avait inscrits en Ligue des Champions, il avait déjà été, par sa personnalité, un catalyseur.

Car sa seule présence amène toute l’équipe à essayer de tout faire pour le mettre dans les meilleures conditions, comme si tout le monde se mettait au diapason pour qu’il soit heureux à Paris, donc en position d’être au top.

Si cela ne s’était pas encore matérialisé par un jeu offensif abouti, ça avait incontestablement resserré les liens, offert un supplément d’âme à un PSG moins brillant, mais plus solidaire et capable de faire front, avec Messi et Neymar en premiers défenseurs (il faut le souligner), dans les moments difficiles. Je ne suis pas certains que sans Messi le rendement collectif eut été le même…

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