mardi 16 avril 2024

Bilal Coulibaly, la pépite cachée des Métropolitans

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Aux Metropolitans, il n’y a pas que Victor Wembanyama qui performe. A 18 ans, Bilal Coulibaly a connu une progression fulgurante et il pourrait être drafté au 1er tour le 22 juin. Le jeune ailier est désormais bien intégré au groupe professionnel. Une trajectoire qui ne surprend pas ceux qui l’ont accompagné dans sa jeune carrière.

Manuel de Carvalho : « Il faut qu’il prenne conscience de son réel niveau »

« Il a pratiqué le judo, mais n’a pas accroché. Il était en catégorie U13 chez nous. C’était déjà un gamin facile c’est-à-dire très talentueux. Il apprend vite les choses et il les applique vite aussi. Il n’était pas grand, mais il avait de grands pieds et de grands bras, il s’est développé physiquement d’un coup. Déjà en U13 je savais qu’il ferait une belle carrière car c’est un jeune qui est réfléchi, intelligent, qui possède une grande capacité de travail. Il a un talent naturel, mais il travaille ses qualités, il ne se repose pas sur son talent. Il a une famille attentive, mais qui ne se mêle pas du travail des entraîneurs, les parents savent rester à leur place. »

« Il est très bien éduqué, vient nous voir encore. Il faut qu’il prenne conscience de son réel niveau, il est très humble et ne réalise pas qu’il est très fort. Il a aussi tendance à trop jouer pour les autres, ne pas assez penser à lui. En jeunes, il était meneur, vue sa taille c’était son poste, c’est pour cela qu’aujourd’hui il a une grande capacité à remonter les ballons. Il peut encore s’améliorer au niveau de son tir, de son dribble. Bilal est un affectif qui a besoin de se sentir aimé, d’avoir une bonne relation avec son entraîneur pour être efficace sur le terrain. Quand il était chez nous, il a eu deux propositions, Nanterre et Levallois, il a préféré Levallois car il avait eu un super feeling dans les discussions. »

Son formateur à Courbevoie

Steeve Ho You Fat : « C’est un peu notre petit frère »

« Bilal, c’est une crème, un garçon hyper gentil. On voit qu’il a reçu une bonne éducation et comme au-delà des qualités l’entourage est aussi important dans la réussite d’une carrière il est chanceux de ce côté-là. Quand il est arrivé dans le groupe, il était réservé, mais c’est normal, il est encore jeune. Niveau basket, il a déjà un jeu bien complet, il faut qu’il progresse aux tirs, il ne sait pas toujours à quel moment tirer. Il doit gagner aussi en agressivité sur les rebonds défensifs. Sinon il a une bonne vision du jeu. C’est un peu notre petit frère, on en prend soin d’autant plus qu’il est gentil et à l’écoute donc ça donne encore plus envie de lui donner des conseils. Je n’arrête pas de lui dire de se lâcher et que s’il rate parfois ce n’est pas grave ça doit le pousser à réessayer pour être plus efficace. »

Son coéquipier

Lamine Kebe : « Les capacités techniques d’un Evan Fournier et la force de dissuasion défensive d’un Nicolas Batum »

« Il a connu une ascension fulgurante, la saison dernière il a explosé dans son club et il a gardé le même niveau de performances en équipe de France. Il y a un delta entre le club et le niveau international, il l’a franchi sans problème. Il est très apprécié car c’est un garçon qui est très humble, tourné vers le collectif. Il est très bon partout, c’est sa grande force. Il doit encore franchir des étapes dans le leadership. »

« Il doit encore se développer sur le plan physique, il a le corps d’un jeune garçon. Il a une vraie habileté pour attaquer le cercle, sur les tirs à 3 points. Il a un bon pourcentage de réussite, il est performant sur les interceptions et les contres. C’est un joueur assez unique, il a aussi bien les capacités techniques d’un Evan Fournier que la force de dissuasion défensive d’un Nicolas Batum. Il a un entourage sain, il est bien parti pour accéder à la NBA, il en a les qualités, ça dépendra de lui. »

Son sélectionneur U18

Lukas Nicot : « Il sera drafté en-dessous de la 15ème place »

« L’an dernier, je suivais les espoirs de Boulogne. J’étais venu voir le meneur qui était opposé au fils de Florent Piétrus, Illan. Et je vois Bilal qui fait un match énorme, inscrit 20 points et prend 10 rebonds. Cadre des Espoirs, il a profité de blessures pour avoir du temps de jeu avec les professionnels. Physiquement, il a appris très vite. C’est un joueur besogneux, qui ne rechigne pas à la tâche. Un gros bosseur. L’été dernier, il a fait une super campagne avec l’équipe de France U18. Il a un super caractère, quand il me croise avant un match il vient toujours me saluer. Je suis curieux de voir le choix qu’il va faire cet été. Il est éligible à la draft 2023, mais il peut aussi faire une saison pleine, être le numéro 1 dans une équipe et se présenter en 2024. »

« Il ne cesse de monter dans la draft, il avait fait un super match à Nanterre face à une équipe américaine et face à Bronny James, je pense qu’il sera drafté en-dessous de la 15ème place. Il est dominant par rapport aux autres, il fait quelques petites erreurs, mais il possède une détente rare pour un jeune de son âge. Il est facile et agressif. Son corps est prêt pour le plus haut niveau. Il est perfectible au niveau du tir de loin, mais dans le cercle il fait souvent les bons choix. Ses grosses capacités physiques lui permettent de dunker avec efficacité, de prendre les interceptions. Bref, il est très intelligent. »

Journaliste/commentateur Betclic Elite sur France 3

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