mercredi 24 avril 2024

Blaise Matuidi : « Je reste à la disposition des Bleus »

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

Le 8 septembre dernier, quelques jours à peine après être arrivé en Floride, le champion du monde débutait en MLS avec la nouvelle franchise de David Beckham, l’Inter Miami FC. Face à Nashville, dans un match qui sentait bon le pop corn et la culture us, sous la chaleur de Floride, Blaise Matuidi a joué ses 78 premières minutes sur le sol américain. Impressions.

Blaise Matuidi, qu’est-ce qui a motivé votre transfert un peu étonnant vers l’Inter Miami FC et la MLS ?

J’ai tout de suite été excité par ce challenge : participer à la montée en puissance d’un club comme l’Inter Miami qui ambitionne de grandir. Je suis là pour apporter ma pierre à l’édifice et me mettre en situation d’être à 100% le plus vite possible. Pour de multiples raisons, mon arrivée ici a pris du temps, je suis arrivé en cours de route et j’avais hâte de débuter, de commencer à m’entraîner, à jouer…

Pouvez-vous nous parler du niveau de cette MLS ?

Il ne faut pas croire que ce championnat est facile. Même si le niveau n’est pas celui de la Série A ou de la Ligue 1, il vous oblige quand même à être à votre maximum pour espérer y être bon. Surtout quand vous arrivez de loin, comme c’est mon cas, que vous découvrez votre équipe, vos coéquipiers et que vous sortez d’une longue période sans compétition officielle. Je savais que ça ne se ferait pas du jour au lendemain, que mon adaptation prendrait du temps. Je suis déterminé à m’engager avec autant de passion que lorsque j’étais à la Juve ou à Paris, montrer une bonne image de moi dans un club qui découvre le football de haut niveau.

Parce que c’est la MLS, un championnat secondaire, parce que c’est vous, champion du monde en titre, est-ce que votre statut est différent que celui que vous aviez au PSG ou à la Juve?

Pas forcément. Sur le terrain en tout cas mon rôle n’est pas si différent que ça. Je suis là pour faire jouer l’équipe, essayer de me projeter vers l’avant dès que je le peux, trouver les attaquants ou les offensifs le plus vite et sûrement possible. Et lorsque nous n’avons pas le ballon, le pressing est le même que ce que j’ai pu faire dans ma carrière. Je suis là pour apporter mon expérience des grands clubs dans lesquels je suis passé. J’arrive dans un club jeune pour aider l’équipe à aller de l’avant.

« ICI, LA PRESSION DU RÉSULTAT EST LA MÊME »

Blaise Matuidi

On imagine que la pression est quand même moins forte qu’en Europe !

La pression du résultat est la même. Que vous jouiez à la Juve, au PSG ou à Miami, quand vous entrez sur le terrain, c’est pour gagner. C’est dans mon tempérament et le jour où il n’en ira pas ainsi, il faudra que je me pose des questions. Il sera peut-être temps d’arrêter. Je n’en suis pas là heureusement.

Quelles sont les ambitions de l’Inter ?

Il est encore un peu tôt pour les déterminer précisément. Après quelques semaines, je peux dire qu’il y a de la qualité dans cette équipe. Il faut maintenant parvenir à enchaîner les résultats pour remonter au classement (après la septième journée, l’Inter était dernier de la Conférence Est, ndlr).

Quid de l’équipe de France en ce qui vous concerne (il n’a pas été appelé par Deschamps lors des matchs de septembre face à la Suède et la Croatie) ?

Il est certain qu’en choisissant de rejoindre la MLS j’ai rendu plus compliquée ma carrière internationale. Nous en avons parlé avec le sélectionneur, je suis réaliste, je sais que la suite sera difficile pour moi. En même temps, je ne ferme aucune porte, je reste à la disposition des Bleus s’ils font appel à moi.

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