jeudi 12 décembre 2024

Bryan Coquard (Cofidis) : « Au Danemark, il va y avoir des chutes ! »

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Frédéric Denat
Frédéric Denat
Journaliste

La sixième tentative du sprinteur arrivé chez Cofidis cette année sera-t-elle la bonne ? Ses deux victoires de début de saison (dans le Tour de Provence et sur l’Etoile de Bessèges), après une traversée du désert de plus d’un an et demi, prouvent peut-être que Bryan Coquard est à l’aube de remporter sa première étape sur le Tour. Entretien pour Le Quotidien Du Sport et Cyclisme magazine.

Comment se présente ce 6ème Tour de France pour vous, dans votre nouvelle équipe ?

Gagner de nouveau en ce début de saison m’a fait un bien fou. En arrivant chez Cofidis, il s’agissait clairement de l’objectif prioritaire : lever les bras le plus rapidement possible. C’est fait, maintenant je peux passer à autre chose et me projeter sur la suite de la saison.

Quelle est la part de votre changement d’équipe dans ce renouveau ?

Entre la découverte d’une nouvelle façon de s’entraîner, de nouveaux coéquipiers, de nouveaux entraîneurs… c’est un tout qui m’a permis de renouer avec la victoire. Peut-être que j’y serais parvenu aussi en restant chez B&B. La saison passée ayant été très difficile pour moi, j’ai pu comprendre ce qui ne fonctionnait pas, donc agir en conséquence. On peut parler d’expérience, je crois.

Bryan Coquard prêt à une grande explication sur le Tour de France avec les sprinters

Ces bonnes sensations changent-elles la donne cette saison pour vous ?

Je suis déjà très content de retrouver mon meilleur niveau et de pouvoir m’exprimer au plus haut niveau mondial avec l’envie décuplée de poursuivre la saison sur cette lancée. Après une coupure nécessaire en avril, j’avais le Tour de Suisse, les championnats de France et le Tour de France en ligne de mire.

Qu’est-ce qui a changé entre votre position chez B&B et celle chez Cofidis ?

J’ai intégré une équipe avec beaucoup de leaders, Martin ou Izaguirre pour les classements généraux des courses difficiles, et pas mal de sprinteurs. Après le début de saison, j’ai eu vent que Cédric Vasseur avait déclaré dans la presse que j’avais pris le leadership chez les sprinteurs…

C’est encourageant. J’apprécie aussi de ne pas avoir toute la pression de l’équipe sur mes épaules, comme c’était le cas chez B&B lorsqu’on arrivait sur une course. Cela ne m’empêche pas d’avoir souvent ma carte à jouer tout en ayant de grandes ambitions collectives et la possibilité de changer de stratégie en cours de route si je me sens moins bien, parce que derrière, à l’instar de Zingle, les jeunes poussent.

« Gagner une étape suffirait à mon bonheur »

De quoi aborder ce Tour avec plus d’ambition que d’habitude ?

Ce sera un gros objectif évidemment. Ma saison est clairement focalisée sur le Tour. Quand je vois Arnaud Démare gagner sur le Giro, j’ai des fourmis dans les jambes (rires) !

Il était important que je montre que je suis capable de gagner dans la première partie de la saison pour être compétitif dans la seconde partie. Ce Tour, j’y reviens pour gagner une étape. Franchement, ça suffirait largement à mon bonheur.

Qu’avez-vous pensé du parcours quand vous l’avez découvert ?

J’ai toujours pensé que c’étaient les coureurs qui faisaient la course et pas l’inverse. Ceci-dit, ça s’annonce difficile pour les sprinteurs car le parcours est accidenté, semé d’embûches, avec pas mal d’arrivées en altitude.

Il y aura peu d’opportunités, il ne faudra pas les manquer. La difficulté sera d’abord de sortir indemne de la première semaine car au Danemark, c’est certain, il va y avoir des chutes. Au début, il va falloir gérer la pression, la nervosité… ça fait partie du jeu. Et il me tarde d’y être.

L’avis de Laurent Jalabert

‘‘Guillaume Martin sera à contretemps après son Giro. Il faudra voir comment il récupère. Il fait souvent les efforts avant les étapes dures et il coince quand il y est. C’est une valeur sûre pour faire 10ème du général. Je serais content pour lui s’il accrochait une meilleure place que Top 10. Mais, avec le Giro dans les pattes, ce ne sera pas simple. Après Izagirre, Coquard ou Thomas, ils sont capables d’aller chercher de belles étapes. C’est une équipe qui se satisferait d’une victoire d’étape.’’

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