De plus en plus de matchs, de compétitions… Les joueurs dénoncent les cadences infernales, avec des calendriers surchargés. Pour éviter une catastrophe, le foot est déjà en train de changer ses habitudes.
Les propos de Rodri, hier en conférence de presse, avant l’entrée en lice de Manchester City dans la nouvelle formule de la Ligue des Champions ont relancé la polémique sur la cadence de plus en plus infernale des matchs imposés aux joueurs. Principal responsable pointé du doigt par les accusateurs : l’UEFA et la FIFA, qui cherchent des nouveaux formats, ou directement des nouvelles compétitions, pour rapporter toujours plus d’argent.
Il s’agit en fait d’un faux débat. On constate aujourd’hui que la majorité des grands clubs européens ont des effectifs de plus en plus larges. Il est de la responsabilité des entraîneurs de faire tourner pour ne pas tirer trop sur la corde. Prenons l’exemple de Marquinhos par exemple. Le capitaine du PSG n’a pas joué samedi dernier contre Brest. La saison dernière, le Brésilien a joué les 10 matchs de Ligue des Champions avec son club, mais seulement 21 rencontres de Ligue 1. On se dirige de plus en plus vers ce type de philosophie : s’appuyer sur une vingtaine de joueurs capables d’être titulaires.
Le collectif avant l’individuel
Même en Premier League, où la compétition est plus disputée que dans n’importe quel autre championnat, plus d’un tiers des équipes ont les moyens d’appliquer cette politique. Ce qui tend à aller vers une nouvelle façon d’appréhender une saison, laissant de moins en moins de place aux fortes individualités, au profit de la collectivité.
Les compétitions domestiques sont l’occasion de laisser les joueurs les plus utilisés au repos, comme un bon tiers des matchs de championnat (même en Premier League). Un changement d’habitudes obligatoire pour éviter d’aller vers la catastrophe, qui fait appel à tous les acteurs du football. Des présidents aux joueurs, en passant par les entraîneurs.