samedi 20 avril 2024

Ces coureurs à l’image de Madiot qui ont monté leurs équipes

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Ils sont nombreux les coureurs à avoir décidé de monter des projets ambitieux pour devenir les managers de leurs propres équipes. Avec plus ou moins de réussite.

Dans un sport qui ne cesse d’évoluer et de voir les grandes armadas financières prendre le dessus sur les ambitions sportives, être un ancien coureur peut représenter un certain gage de sécurité. Pour autant, c’est une longue bataille au quotidien pour maintenir à flot les projets les plus fous et les

envies de continuer à faire partie des meilleures équipes du peloton. Quand certaines équipes dépendent d’abord de la volonté de grands partenaires financiers comme INEOS Grenadiers, avec Jim Ratcliffe ou Israel Start-Up Nation avec Sylvan Adams, voire des Etats comme Bahrain Victorious, UAE Team Emirates et Astana-Premier Tech, l’essence même de la construction d’une équipe dépend de la volonté d’un homme passionné.

Comme cela a été le cas tout au long de ces années avec Marc Madiot chez Groupama-FDJ ou encore Vincent Lavenu chez AG2R Citroën. Des références aujourd’hui dans le peloton qu’ils tentent de continuer à maintenir au plus haut niveau. C’est notamment pour cela que Citroën est venue s’associer à AG2R.

« L’arrivée d’une grande entreprise dans le vélo comme Citroën est un signe important, pas seulement pour notre équipe, mais pour tout le cyclisme, expliquait Vincent Lavenu au moment d’officialiser ce nouveau partenariat. Aujourd’hui, dans le cyclisme, beaucoup de financements arrivent d’un peu partout, également par des Etats.

Pour monter en puissance, il nous fallait un co-partenaire. Le groupe AG2R La Mondiale a partagé les recherches avec nous. C’est une continuité, pas un nouveau départ ou bien disons que l’on repart tout neuf, avec l’enthousiasme d’un néo pro. »

Quand Wiggins ou Hincapie disent stop

Pour un ancien coureur, cela peut s’avérer être une vraie course contre-la-montre pour monter des projets fiables et ambitieux. Si Alexander Vinokourov a longtemps été la figure du cyclisme kazakh, il a ainsi pu bénéficier de l’aide de son pays.

Pour Patrick Lefevere, ce sont ses années comme directeur sportif, notamment à la Mapei, qui lui ont permis ensuite de se lancer dans le projet ambitieux de la Quick-Step Davitamon, en 2003, avec les résultats que l’on connait aujourd’hui. Quand pour Marc Madiot, c’est depuis 1997 qu’il est à la tête de son équipe.

Mais il aura dû attendre deux ans pour en voir sa naissance. Retraité en 2003, Jonathan Vaughters aura vu son équipe faire ses débuts en 2005 avant de continuer à exister aujourd’hui sous le nom de EF Education-Nippo.

Le plus haut niveau n’est pas simple à atteindre pour de nombreuses équipes. Jean-René Bernaudeau l’a appris tout au long de ses années avec TotalEnergies.

Et il faut s’armer de patience et prendre son temps comme cela a été le cas pour Christoph Roodhooft et Alpecin-Fenix ou encore Emmanuel Hubert avec Arkéa-Samsic qui ont réussi à s’imposer dans le paysage du cyclisme mondial. En Pro Tour, pendant que des formations comme B&B Hotels de Jérôme Pineau ou Eolo-Kometa d’Alberto Contador, d’autres comme Novo Nordisk de Vassili Davidenko se font plus discrètes.

A tous les niveaux, d’anciens coureurs tentent de faire évoluer leurs équipes sans pour autant réussir comme cela fut le cas pour George Hincapie qui a dû arrêter les frais après huit ans, l’an passé, et Bradley Wiggins avant lui avec le Team Wiggins Le Col. Axel Merckx a bien failli connaître le même résultat avec Hagens Berman Axeon. La preuve que les noms ne suffisent pas aujourd’hui pour monter des projets qui peuvent connaître le succès.

Les anciens coureurs à la tête des teams cyclistes à retrouver dans le cyclisme magazine.

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