jeudi 25 avril 2024

Championnat du monde : Alaphilippe challenger de Van Aert

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

En Flandre, le combat promet d’être âpre entre Wout Van Aert, Mathieu Van der Poel, très en forme, et Julian Alaphilippe le vainqueur en titre, sur un tracé mondial particulièrement sélectif.

La Belgique est une nouvelle fois le pays hôte des championnats du monde. Ce n’est pas la première fois que ce pays, vivier de grands champions, accueille les Mondiaux.

Ce sera même la dixième fois sur route, 19 ans après Zolder en 2002. La région flamande reste un passage souvent traversé. Déjà la septième fois lors des Championnats du monde. Cette édition va même rentrer dans l’histoire.

100 ans pour le championnat du monde

Elle va marquer les 100 ans des premiers Championnats du monde disputés à Copenhague uniquement par des amateurs. Le départ de la course en ligne prévu à Anvers et l’arrivée à Louvain. Une épreuve longue de 268,3 km. Un programme copieux attend les coureurs avec une quarantaine de monts répartis sur deux circuits, un dénivelé positif de 2562 mètres et des pavés.

Une fois que le départ sur la Grande Place d’Anvers sera donné, le peloton partira en direction de Louvain, avec un passage en particulier dans Official Village Keerbergen.

Le final se déroulera sur le circuit local et le circuit flandrien. L’arrivée après ce long parcours compliqué se fera sur la Geldenaaksevest légèrement inclinée : « La sélection sera connue le plus tard possible donc une quinzaine de jours avant. Huit coureurs seront retenus » prévient le sélectionneur français Thomas Voeckler.

« J’aimerais bien être pris, concède Christophe Laporte. Cette course ressemble à une épreuve de classique. J’ai un peu regardé le parcours. C’est entre une Flandrienne et une Ardennaise. Cela s’assimile un peu à la Flèche Brabançonne ». Le coureur de Cofidis sera fixé bien vite quant à savoir s’il a été retenu ou pas.

« Cette course est organisée en Belgique sur les terres de Wout Van Aert. Ce sera lui le favori numéro un, l’homme à battre »

Dans cette attente, le manager de l’équipe de France masculine sur route définit les spécificités de ce parcours très particulier :

« Dans le même circuit, il y a trois types de parcours le même jour. Il y a toute une partie en ligne sans difficulté, mais exposée au vent. Ensuite, c’est un mix sur le final de circuit flandrien, un autre en circuit urbain avec des monts de 500, 600 mètres asphaltés.

Le final se déroule sur ces routes de circuit urbain loin d’être plat. En résumé, c’est un circuit pour puncheurs, réservé aux coureurs de classiques puncheurs et non aux purs grimpeurs. Sachant qu’il ne faut pas occulter la partie mont en pavé.

On ne peut pas vraiment comparer cette épreuve à une autre course du calendrier car c’est trop hybride. Cependant, ce qui ressemblerait le plus, ce serait la Flèche Brabançonne. D’ailleurs, ce parcours emprunte les routes de la Flèche Brabançonne. C’est réservé aux puncheurs, pas forcément ceux de Liège. Ceux du Tour des Flandres peuvent se montrer à leur avantage aussi ».

Un tracé difficile avec des pièges

Pour espérer tirer son épingle du jeu, certains pièges devront être évités : « L’enchaînement avec peu de récupération entre les monts pourrait être une des difficultés, explique le 4ème du Tour de France 2011. Le placement sera également primordial. Il est impératif de savoir frotter.

Il faudra miser aussi sur un bon esprit collectif car la plus grande partie en ligne est dangereuse. Au niveau de la place de cette course dans le calendrier, on revient sinon à du classique par rapport aux autres années. Il y aura les coureurs qui auront fait le Tour d’Espagne, ceux qui auront récupéré du Tour de France en se préparant de manière différente ».

Le doublé pour Alaphilippe ?

L’an dernier, un 27 septembre, Julian Alaphilippe était encore un peu plus rentré dans l’histoire. A Imola, personne ne lui avait résisté. Il avait signé la première victoire française depuis Laurent Brochard en 1997.

Auteur d’une accélération dévastatrice dans la dernière montée à environ quinze kilomètres de l’arrivée, il s’était imposé en solitaire avec une vingtaine de secondes d’avance sur le Belge Wout Van Aert et le Suisse Marc Hirschi. Alaphilippe devenait le neuvième français couronné champion du monde de l’histoire !

« C’était le rêve de ma carrière, commentait à chaud et ému aux larmes le champion français. J’ai été si près tellement de fois. Mais je n’avais même jamais été sur le podium ».

Naturellement, on se dit que le vainqueur en titre sera l’homme à battre, mais Thomas Voeckler nuance et corrige :

« C’est un parcours qui convient effectivement bien à Julian, mais comme à un Wout Van Aert ou à un Mathieu Van der Poel. Je ne crois pas que Julian sera l’homme à battre. Bien entendu il sera surveillé. Mais cette course est organisée en Belgique sur les terres de Wout Van Aert. Ce sera davantage lui le favori numéro un ».

Celui qui l’emportera sera assurément un costaud. La France du cyclisme attend évidemment Julian Alaphilippe. Il en est capable. Mais que la concurrence sera rude. Surtout quand on remarque dans quel état de forme le régional de l’étape, Wout Van Aert, se trouve après son dernier Tour de France ! Il a passé le message au monde…

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