mercredi 22 janvier 2025

Christophe Laporte annonce la couleur pour 2024 : « Je rêve de Remporter Paris-Roubaix »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Avec 4 victoires et notamment un titre de champion d’Europe sur route, Christophe Laporte s’est offert, à 30 ans, sa plus belle saison en carrière même si, en 2022, il avait remporté sa première étape sur le Tour. En confirmant en 2023, le Français a basculé dans une autre dimension et il donne déjà rendez-vous en 2024.

Vous avez réussi une saison exceptionnelle avec de nombreuses victoires et de grands moments. Mais s’il ne devait en avoir qu’un à retenir lequel serait-il ?

C’est dif cile à choisir (sourire). Toutes les victoires sont belles. Après, celle avec Wout (Van Aert) sur Gand-Wevelgem, quand on franchit la ligne d’arrivée à deux, c’est toujours un moment spécial. Mais je ne vais pas mentir, les championnats d’Europe restent la cerise sur le gâteau. Ça couronne ma saison de la plus belle des manières.

D’autant plus que l’an prochain, les Jeux Olympiques pourront également être un objectif dans les rues de Paris… L’avez- vous dans un coin de votre tête et allez-vous préparer l’évènement ?

C’est sûr qu’on l’a en tête. On parle des Jeux Olympiques. A la base, c’est spécial, mais encore plus en France. C’est une chance unique. Ça arrive peu dans une carrière d’avoir une telle opportunité. C’est une chance de le vivre en tant qu’athlète. Est-ce que j’y serai en tant que coureur ? Je l’espère de tout cœur. C’est un parcours qui peut me correspondre. C’est un rêve d’enfant de participer aux Jeux Olympiques. Mais l’objectif ne sera pas seu- lement d’y participer, mais aussi d’y perfor- mer. Ça va être une course particulière avec seulement quatre coureurs au départ. Je suis impatient de voir ce que ça va donner. Mon début de saison va être important pour la sélection des Jeux Olympiques.

Le Tour de France 2024 peut-il être au pro- gramme malgré la courte période de repos après pour préparer les Jeux Olympiques ? Mes objectifs de la saison prochaine sont quasiment les mêmes. Je veux être sur les plus grandes courses du monde et notamment celles qui me tiennent à cœur et qui me correspondent comme le Tour de France. Il y a aura forcément les Classiques. Cette année, il ne m’a manqué qu’une étape sur le Tour de France pour connaître une saison parfaite. C’est exceptionnel de gagner sur le Tour. Je pense que c’est important de participer au Tour pour préparer les Jeux Olympiques. J’aimerais y être présent.

« Il ne l’a manqué qu’une étape sur le Tour de France pour connaître une saison parfaite »

Le fait d’avoir participé et aidé Jonas Vingegaard à conserver son maillot jaune sur le Tour est-ce une satisfaction ?
C’est mérité. Il a beaucoup gagné cette année. Il a fait des choses exceptionnelles. Pourtant il y avait de la concurrence avec notamment Tadej Pogacar. C’était dur. Mais il a gagné la plus grande course du monde, la plus difficile à gagner.

Etes-vous heureux de continuer (il est sous contrat jusqu’en 2026, Ndlr) avec la Jum-bo-Visma ?
J’ai prolongé de trois ans. Je m’y sens bien et en con ance. J’espère le démontrer encore dans les prochaines saisons. Je suis très heureux de faire partie de cette équipe. Je suis content d’aider mes coéquipiers et notamment Wout Van Aert dans ses victoires.

N’avez-vous pas hésité à revenir en France ?

On en reparlera dans trois ans. Je suis très heureux d’avoir prolongé chez Jumbo.

Que peut-on vous souhaiter de gagner maintenant ?
Mon prochain objectif est de remporter un Monument. C’est la prochaine marche. Une grosse marche. C’est un rêve d’aller remporter un Paris-Roubaix. J’en parle souvent, mais c’est la course qui me correspond le mieux. On sait que ce n’est pas facile. Il y a toujours tous les meilleurs coureurs du monde.

Comment expliquez-vous votre évolution au l des ans et le fait de basculer d’un pro l de sprinteur à celui de puncheur ? Je n’ai jamais eu la vitesse pour jouer des sprints massifs. Je suis rapide, oui, mais avec des purs sprinteurs, ce n’était pas ma qualité première. J’ai joué beaucoup les sprints massifs pour aider l’équipe et faire des résultats. Ça apporte de la visibilité à l’équipe et à moi. Dans ma tête, j’ai toujours été polyvalent. J’ai toujours aimé les chronos courts, les courses difficiles. Je n’ai jamais été un pur sprinteur. Je ne le serai jamais.

Qu’est-ce que ça représente de recevoir des prix et différentes distinctions comme le meilleur Français de la saison ?C’est toujours un plaisir d’être élu, notamment Vélo d’Or français. L’année dernière, j’étais déjà nominé et c’était Pauline Ferrand-Prévost qui l’avait remporté. C’est toujours sympa de recevoir une distinction. Cela donne de la valeur et de l’ampleur à ce genre de trophée grâce à de tels évènements.

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