Loin de paniquer, l’OL a décidé de montrer qu’il pouvait s’en sortir. Si Jean-Michel Aulas a écarté un retour chez le septuple champion de France, c’est pour mieux s’écarter de la ligne de crête financière. Se débrouiller sans son ancien Président et s’en sortir par le bon bout. John Textor y croit.
Si John Textor entend bien répliquer aux annonces de la DNCG et que peu de monde le croit, il n’y a en apparence pas péril dans la maison des Gones. Cependant, si l’inquiétude demeure dans les coursives du Groupama Stadium et de l’Académie, le board de l’OL a de nombreux éléments à faire valoir.
1. Le Groupama Stadium, un complexe de 450 millions d’euros
C’est le joyau du modèle de l’OL et il a besoin encore de manger de la Coupe d’Europe. Lyon n’était plus dans les grandes compétitions européennes depuis 3 ans. Le maximum du modèle Aulasien avec sa nouvelle enceinte. En étant propriétaire de son stade, l’OL peut avoir un actif de grande valeur qui tourne très bien.
Les Américains l’ont d’ailleurs observé avec l’ensemble des événements accueillis sur l’année 2024 entre les Jeux Olympiques dont les revenus seront disponibles sur le bilan 2024-2025. Les concerts de l’été seront eux aussi une belle source de revenus tout comme les matchs de la Coupe du Monde de rugby en 2023. En l’occurrence, cet actif de grande valeur est le premier refuge de l’OL. Même si à ce jour sa vente n’est pas nécessaire pour les Gones.
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2. L’économie sur la masse salariale
C’est le deuxième levier le plus simple pour l’OL. Ce qui implique en plus des joueurs de restructurer le personnel lyonnais. En conséquence, le plan de départ volontaire consiste à faire des économies sur de nombreux départements du club qui ne seront pas remplacés.
Du côté des joueurs, de nombreuses fin de contrat sont à prévoir et l’économie sur la masse salariale qui va avec. John Textor ne devrait pas aligner pour le mercato estival 2025 une grille des salaires trop excessive pour les finances du club.
L’économie souhaitée est de 50 millions d’euros. Cela ne tient pas compte des transferts éventuels que l’OL peut avoir. D’ailleurs, un joueur sera déjà sur le départ avec Alexandre Lacazette. Le numéro 10 de l’OL avait notifié que le derby contre Saint-Etienne était « mon premier et sûrement mon dernier ».
Quid de Cherki dont la valeur est devenue une vraie opportunité notamment en Premier League. Liverpool pourrait aligner 30 millions d’euros.
3. Les droits TV de l’Europa League
Une compétition que l’OL ne pensait pas disputer. Pourtant, cette compétition à 8 matchs offre à l’OL des revenus supplémentaires entre 20 et 30 millions d’euros minimum. Si le club va loin, c’est sa billetterie qui en sera la grande gagnante. Lyon, bien placé pour empocher un ticket direct pour le huitième de finale de l’Europa League. À prendre pour les finances du club et un stade qui n’attend que ça.
4. Botafogo et l’ardoise des 100 millions €
Les fameux 100 millions d’euros qui ont transité de l’OL à Botafogo n’ont pas disparu. Ils ont aidé le club brésilien à éponger les dettes. Le club brésilien est redevable à l’OL et le septuple champion de France devrait retomber sur ses pieds.
Ces 100 millions d’euros sont les garanties de la restructuration des Gones avant juin prochain. Botafogo possède des joueurs qui ont une grosse plus-value sur le marché des transferts.
5. La vente de la LDLC Arena à 160 millions €
Elle n’a pas été comptabilisée dans le bilan 23-24. L’OL se débarrasse d’un crédit et d’une opération qui devrait lui apporter 70 millions d’euros de cash frais. Lyon reste tout de même très observateur de la LDLC, un écrin qui tourne comme un ballon. Si JMA a décidé de l’acheter, c’est avant tout pour son juteux business.
6. PGE et stade, les deux créances de l’OL
Lyon possède deux grosses créances à rembourser. D’abord le PGE qu’il a contracté après l’arrêt du championnat de la Ligue 1. L’OL doit s’engager à rembourser le PGE comme toutes les entreprises qui ont sollicité les fonds de l’Etat. L’autre grande créance est celle du stade. Il y a encore quelques lignes comptables à combler sur plusieurs années. L’OL s’attend à retrouver l’Europe au moins tous les ans. C’est le plan.