dimanche 26 janvier 2025

Coup de gueule : affaire Kheira Hamraoui, honte sur la presse sportive !

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Le coup de gueule de Stéphane Désenclos, rédacteur en chef du Quotidien du Sport, sur le traitement honteux de l’affaire sur l’agression de Kheira Hamraoui.

Tout a commencé par un fait-divers, valant tout juste quelques lignes dans la presse généraliste et à peine plus dans les médias spécialisés. Le 4 novembre dernier, en revenant d’une soirée entre joueuses du PSG, la milieu de terrain internationale Kheira Hamraoui est tombée dans un guet-apens et a été frappée à coups de barre de fer.

Mais l’affaire est rapidement passée à la une de la presse quand le SRPJ de Versailles, qui mène l’enquête, a pris la décision très controversée de placer sa coéquipières, principale concurrente au sein du PSG, mais aussi de l’équipe de France, en garde à vue.

Une « machine à buzz » pour la presse sportive

La déduction des journalistes, ravis de saisir là une « machine à buzz » était évidente : Aminata Diallo a organisé l’agression pour éliminer une concurrente. Le nom de la jeune milieu du PSG était instantanément livrée en pâture à la vindicte populaire.

Pourtant, quelques heures plus tard, Diallo sortait de garde à vue totalement blanchie. Choquée, bouleversée même, mais blanchie. Aucune charge n’était retenue contre elle. Seules celles imaginées par les observateurs, durant de longues heures (celles de la garde à vue), avaient déjà fait des dégâts en même temps qu’elles étaient encouragées par le comportement peu scrupuleux d’une presse sportive sortie de son rôle.

3 personnes traînées dans la boue

A peine remis de cette attitude peu glorieuse des médias, c’est le nom d’Eric Abidal qui sort. Pour apprendre des informations très privées sur le vie de l’ancien défenseur international et ses relations avec Kheira Hamraoui.

Des révélations étalées au grand jour qui ont fait basculer ce que l’on appelle « l’affaire Hamraoui » dans le mauvais vaudeville. Dont la nouvelle victime n’est autre que la femme d’Eric Abidal. A partir de cet instant, dans l’imaginaire collectif, le motif de l’agression n’est plus l’élimination de la concurrence entre deux coéquipières, mais a vengeance d’une femme trompée. Personne n’en sait plus, mais deux personnes de plus sont traînées dans la boue : Eric et Hayed Abidal.

Le tout avec la complicité de la presse sportive transformée en presse à scandale. Franchement pas de quoi être fier…

1 COMMENTAIRE

  1. Pourquoi tant de pudeur et vous contenter de parler de « la presse sportive », M. Désenclos ? Il faut nommer les choses. C’est le journal « l’Équipe » qui a répandu l’idée qu’il s’agissait d’une rivalité sportive et qui a même été jusqu’à faire le parallèle avec l’affaire Tonya Hardin-Nancy Kerrigan. Si toute la presse du monde entier a embrayé et déversé une tonne de boue sur Aminata Diallo, « L’Équipe » est le premier responsable.

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