vendredi 17 janvier 2025

[Coupe du monde de rugby] Nos coups de coeur et nos coups de gueule : une réussite populaire, un arbitrage pas à la hauteur

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Arnaud Bertrande
Arnaud Bertrande
Rédacteur en chef — Pole Sport Lafont presse

La 10ème Coupe du monde de l’histoire s’est terminée avec une 4ème victoire historique de l’Afrique du Sud. Le Quotidien du Sport y était et vous résume ce Mondial à sa manière…

Nos coups de cœur

1) Une réussite populaire 

Cette Coupe du monde sur le sol français a fait le plein de spectateurs entre le 8 septembre et le 28 octobre. Les stades étaient remplis pour les 48 matches. Même les affiches les moins alléchantes ont rempli les 9 enceintes avec plus de 80 000 spectateurs pour la finale entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud au Stade de France. Un record.

2) Le public irlandais

Si l’Irlande n’a une nouvelle fois pas passé l’obstacle des quarts de finale, le public irlandais mérite lui le titre de champion du monde. La marée verte a envahi l’hexagone, chantant à l’unisson sur le haka néo-zélandais en quarts de finale. On imagine l’ambiance que ça aurait été si l’Irlande avait été en finale contre la France… Une ambiance qui est malheureusement retombée à partir des demi-finales. Mention spéciale également au public argentin à Marseille pour le quart de finale contre le Pays de Galles.

3) Des quarts d’anthologie

Avec un tirage au sort beaucoup trop tôt, en décembre 2020 (!), Irlandais et Néo-Zélandais, Français et Sud-Africains se sont retrouvés dès les quarts de finale. Deux matches d’anthologie – Fidji-Angleterre a également marqué les esprits – qui resteront dans les annales du rugby. Deux matches qui valaient bien une finale…

4) La révélation portugaise

Pour sa deuxième Coupe du monde, le Portugal nous a régalés. Les joueurs de Patrice Lagisquet n’ont fait aucun complexe, proposant du jeu sans calculer. Le contraire de l’Afrique du Sud… Certes, les Portugais n’ont gagné qu’un match (contre les Fidji), mais auraient dû en gagner un second (nul contre la Géorgie) et s’ils n’ont pu accrocher la 3ème place de leur poule qui les aurait qualifiés pour la prochaine édition en Australie (3ème justement de la poule), l’essentiel est ailleurs. Un vent de fraîcheur ! Merci pour ces moments.

Nos coups de gueule

1) L’arbitrage

Si le rugby est souvent à la pointe de l’arbitrage et l’a encore montré avec l’instauration du bunker (un carton jaune pouvant devenir rouge pendant le match après analyse) pendant cette Coupe du monde, cette dernière s’est aussi jouée sur des erreurs d’arbitrage. N’ayons pas peur des mots, même si la France aurait dû battre l’Afrique du Sud en quarts de finale si elle avait été moins naïve sur les ballons hauts, elle s’est fait “voler” (même sans le vouloir) par l’arbitre Ben O’Keefe guère aidé par ses arbitres vidéos, notamment sur une transformation de Ramos contrée illégalement par Kolbe. Un Ben O’Keefe tellement bon qu’il a été désigné pour arbitrer la demi-finale Angleterre… Afrique du Sud, sifflant en fin de match une pénalité discutable pour les Boks suite à une mêlée écroulée offrant la gagne à ces derniers. Le seul arbitre français de cette Coupe du monde, Mathieu Raynal, n’a pas non plus été épargné lors du quart Angleterre-Fidji. Il n’ira pas passer ses vacances aux Fidji… Quant au meilleur arbitre du monde, Wayne Barnes, pas sûr qu’après la finale les Néo-Zélandais l’invitent également…

2) Le niveau de jeu

Si, pour certains, les Sud-Africains resteront comme les champions du monde de ceux qui jouent le moins au rugby (sic), on reste, une chose est sûre, sur notre faim sur le niveau de jeu de cette Coupe du monde. Certes, quelques enseignements peuvent en être tirés comme cette nouvelle arme des attaquants de rabattre en arrière le ballon plutôt que de le capter, offrant une balle d’attaque, les Français l’ont appris à leurs dépens contre l’Afrique du Sud… Ou cette tendance de garder sinon les meilleurs joueurs tout du monde des joueurs essentiels sur le banc pour faire la différence en deuxième période – les Boks l’ont fait à merveille contre l’Angleterre en demi – mais sinon on a que très peu vibrer. Heureusement que les deux quarts au Stade de France ont sauvé les meubles.

3) Un tirage au sort qui change tout

En effectuant le tirage au sort de cette Coupe du Monde 2023 en décembre 2020, World Rugby a fait une erreur. Les rankings des équipes n’étaient alors pas les mêmes que si le tirage au sort avait eu lieu en janvier 2022. Un couac qui, au final, a offert aux deux meilleures équipes mondiales, l’Irlande et la France, deux quarts de finale – contre les Blacks et les Boks – du niveau d’une finale. Une erreur qui ne se reproduira pas en 2027, le tirage au sort ayant été acté pour… janvier 2026.

4) Une cérémonie d’ouverture qui fait jaser

Jean Dujardin adore le rugby et avait été désigné comme maître de cérémonie de la cérémonie d’ouverture. Trop de figurants, le renvoi d’une France vieillotte pour certains, une chose est sûre, on n’a pas tout compris, ni tout vu. Heureusement que le Paquito cher à l’Aviron Bayonnais a mis le feu au Stade de France en fin de cérémonie. On en a encore la chair de poule… Quant au concert de Mika vite expédié avant la finale, pourquoi ne pas l’avoir proposé à la mi-temps ou plus tôt avant la rencontre ?

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