Jamais gagnante, mais souvent outsider, la Pologne se présente au Qatar dans ce même rôle d’outsider qui lui plait bien. On ne parle pas trop d’elle, mais elle pourrait faire parler d’elle…
Pour aller loin dans une compétition, il faut un grand attaquant et un grand gardien. Avec Robert Lewandowski et Wojciech Szczesny, la Pologne a sécurisé ces deux postes capitaux dans une équipe. Le gardien de la Juventus (32 ans) s’est blessé en début de saison, mais il sera l’une des forces vives polonaises pour le Mondial.
C’est un gardien qui est très régulier, son jeu au pied excellent permet souvent de trouver en profondeur Milik ou Lewandowski et de créer la panique dans les défenses adverses. Le jeu polonais passe aussi souvent du côté du latéral Matty Cash qui est très offensif, c’est un excellent centreur et avec un attaquant de la qualité de Lewandowski dans l’axe il se régale.
La Pologne a du mal face aux grosses équipes
La plus grande force de cette équipe est son duo d’attaquants Milik-Lewandowski qui est très complémentaire, mais qui n’a pas pu être assez souvent utilisé au goût des supporteurs ces dernières années à cause des blessures de l’ancien attaquant marseillais. Mais ils s’entendent très bien dans la vie et cela se ressent sur le terrain.
La Pologne aura besoin de son duo de choc pour performer car elle a du mal dans cette compétition. En neuf phases finales, la Pologne ne s’est, en effet, classé 3ème qu’à deux reprises en 1974 et 1982. Ce sont ses meilleures performances à ce jour. En 1938 et 1986, elle est éliminée en huitièmes de finale. Après un creux générationnel et des résultats en demi-teinte, les années 2000 sourient de nouveau au football polonais qui retrouve la Coupe du Monde en 2002 après seize ans d’absence.
La Pologne ne parvient pas cependant à passer le 1er tour. Cette année, au Qatar, les coéquipiers de Robert Lewandowski ont une grande chance d’atteindre les phases finales car ils ont une belle génération, un bon collectif, ils sont les outsiders du groupe derrière l’Argentine.
Cette opposition sera l’une des plus intéressantes de la compétition avec le duel entre Messi et Lewandowski, les deux maîtres à jouer de leurs sélections dans des rôles différents. Le gros handicap de cette sélection polonaise, c’est qu’elle a du mal à hausser son niveau face aux plus grandes équipes, c’est certainement pour cela qu’elle a du mal à briller en Coupe du monde, on a encore pu voir ses limites face à l’Angleterre dans le groupe des éliminatoires, elle a fini deuxième derrière les Anglais sans véritable surprise.
Si la Pologne veut marquer de son empreinte la Coupe du monde, c’est cette année ou jamais car Lewandowski n’est pas éternel, il pourrait disputer son dernier Mondial et sans lui sur les prochaines éditions les Aigles Blancs (leur surnom) devraient souffrir… s’ils parviennent à se qualifier car la relève tarde à éclore.
Son calendrier
22 novembre : Mexique Pologne à 17h
26 novembre : Pologne Arabie Saoudite à 14h
30 novembre : Argentine Pologne à 20h
Comment la Pologne s’est qualifiée ?
La Pologne a terminé 2ème de son groupe avec 20 points (6 victoires, 2 nuls et 2 défaites). Elle a été largement devancée par l’Angleterre (26 points) et a dû passer par les barrages. Qualifiée pour le 2ème tour des barrages sans jouer après l’exclusion de son adversaire russe, elle bat la Suède (2-0) et se qualifie pour sa deuxième phase finale consécutive.
Le chiffre : 7
Robert Lewandowski est l’un des meilleurs attaquants de l’histoire, mais il n’est pas le meilleur buteur polonais en Coupe du monde. C’est Lato qui détient le record avec 7 buts. En 1974, il avait terminé meilleur buteur de la compétition, la Pologne avait une attaque de feu avec 16 buts sur ce Mondial 74, la meilleure attaque de la compétition.
Le joueur à suivre : Lewandowski, la clé
Robert Lewandowski n’est pas éternel. A 34 ans, le meilleur buteur de l’histoire de la sélection (76 buts), le plus capé également (134 sélections contre 108 pour Jakub Blaszczykowski) dispute peut-être son dernier Mondial. La Pologne doit profiter de la forme étincelante de sa star qui brille sous les couleurs du Barça après être devenu l’un des meilleurs attaquants du monde avec le Bayern Munich.
Lewandowski a une excellente hygiène de vie, il sera encore compétitif pendant quelques années mais, dans quatre ans, il aura 38 ans et aura certainement perdu de sa vivacité. Il a quasiment tout gagné, pour ce Mondial il visera le titre de meilleur buteur et voudra emmener la Pologne vers des hauteurs qu’elle a rarement connues dans un Mondial.
Notre pronostic
La Pologne devrait passer la phase de groupes même si elle devra ne pas sous-estimer le Mexique. Elle pourrait créer la surprise en atteignant les quarts de finale, mais ne devrait pas avoir le potentiel d’aller plus haut.