A condition qu’ils confirment tous les deux leur statut dans leur groupe respectif, ce qui est largement dans les cordes des Bleus et de la Seleçao, nous ne sommes pas à l’abri de vivre, le dimanche 18 décembre, dans l’Iconic Stadium de Lusai, une finale France-Brésil qui aurait, une semaine avant le 25, des airs de cadeau de Noël.
Si on est encore loin d’un remake de la finale de 1998, le tableau de cette 22ème Coupe du monde nous offre au moins cette possibilité. Pour nous maintenir en éveil, c’est déjà énorme. Car dans un contexte aussi particulier, dans des stades climatisés pour lutter contre la chaleur ambiante, en plein milieu de saison, au coeur de notre automne, rarement phase finale aura suscité autant de réserves et de points d’interrogations.
Rarement on se sera avancé vers l’incontournable rendez-vous quadriennal avec moins d’enthousiasme que de culpabilité. Urgence climatique oblige. La sélection qui parviendra à ajouter une étoile sur son maillot sera donc celle qui aura su faire abstraction de l’extraordinaire singularité de cet anachronique Qatar 2022. Celle qui aura le mieux préparé ce saut dans l’inconnu, réussi à enchaîner en une petite semaine de préparation deux réalités parfois antagonistes, celle des championnats de clubs ou de Ligue des Champions, et celle des sélections.
France-Brésil, les deux favoris
Davantage qu’en fin de saison lorsque leurs organismes sont fatigués, novembre-décembre correspond à une période où les meilleurs joueurs peuvent atteindre leur meilleure forme. C’est avec cette espérance de spectacle et de matches de haut niveau que nous nous projetons sur ce Mondial pas comme les autres.
Et avec le sentiment aussi que, pour une fois, parce qu’ils seront à 100% de leur capacité physique et mentale, les meilleurs seront au rendez-vous. Si c’est le cas, après son huitième de finale contre le deuxième du groupe F (Argebtine, Pologne, Mexique ou Arabie Saoudite) l’Angleterre et le Portugal, la France de Mbappé défierait le Brésil de Neymar (ou l’Argentine de Messi). Le père Noël aurait alors une semaine d’avance, et nous déjà une petite idée du Ballon d’Or 2023…