vendredi 19 avril 2024

Créteil : comment enrayer la fuite des talents ?

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Les départs de Piroch, Pintor, surtout ceux de Gibelin et de Sissoko empêchent l’US Créteil de profiter de la dynamique d’une saison plutôt satisfaisante. Au point de remettre en cause l’identité formatrice du club cristolien ? Pas forcément. Entretien réalisé pour Handball Magazine et Le Quotidien du Sport..

Qu’il est difficile de travailler dans la continuité quand la plupart des forces vives d’un club le quittent au moment où elles pourraient lui permettre de franchir un palier. Mais il en est ainsi des clubs à vocation formatrice qui doivent apprendre, tous les ans ou presque, à faire avec, ou plutôt sans, certains de ses meilleurs éléments.

Cette saison, ce sont surtout les départs de Yoann Gibelin vers le PSG (photo) et de Boïba Sissoko vers Nîmes qui ont fragilisé l’effectif de Fernando Barbeito Delgado.

Avec ceux de Thomas Piroch vers Plock, en Pologne, et de Guynel Pintor vers Strasbourg, ces quatre talents envolés obligent une fois de plus les dirigeants à recruter malin pour rester compétitifs, en l’occurrence le Serbe Djordje Djekic (Chartres), le Brésilien Thiago Alves Ponciano (Ciudad Encantanda, Espagne) et l’Ukrainien du HC Motor Zaporijia, Vladyslav Dontsov, un habitué de la Ligue des Champions, avec les incertitudes habituelles que génère ce genre de transferts en matière d’intégration et de complémentarité.

Ces trois profils étrangers sont sensés amener de l’expérience autant que de l’exotisme à un groupe par ailleurs largement formé de joueurs du club. Et si les formateurs cristoliens ont bien travaillé, si leurs plus beaux produits parviennent à s’exprimer en StarLigue on pense notamment aux moins de 24 ans Anzuini, Rigault ou Aman et Deen, le cheminement risque bien d’être le même la saison prochaine, comme un éternel recommencement. Que faudrait-il pour que ça change ?

 « Il faudrait qu’une ou deux générations restent plus longtemps que les autres »

«  Qu’une ou deux générations restent plus longtemps que les autres et nous permette de viser plus haut, d’être européens et donc d’inciter ceux qui arrivent à rester, espère le plus fidèle des Cristoliens, Lucas Ferrandier. Mais le hand évolue énormément depuis quelques années et Créteil est bien assis sur son adn de club formateur. »

Loin des enjeux d’un titre gagné qu’à une reprise, en 1989 au faîte de ses années de gloire, le club s’est depuis longtemps habitué à fonctionner avec des hauts et des bas, des montées et des descentes. Ainsi cette saison ne déroge pas à la règle.

« On a gagné le match qu’il fallait face à Chartres, hyper important dans l’optique du maintien et du championnat que nous livrons avec les clubs de même standing que nous. On y a ajouté une seconde victoire à Dunkerque et le contenu de certains matches nous pousse à considérer ce début de saison comme positif. On sait que notre championnat débutera lorsqu’on affrontera ces équipes-là, après la trêve internationale. Avant, il fallait se construire un état d’esprit. »

En espérant que l’amalgame entre les joueurs du cru et les étrangers pousse les Béliers vers une cinquième saison de StarLigue d’affilée…

Tom Boissy

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