En cyclisme, sans doute plus qu’ailleurs, il vaut mieux ne pas lever les bras trop tôt. Certains coureurs en ont fait l’amère expérience.
Dans l’histoire, quelques compétiteurs ont vécu une déconvenue qu’ils ne sont pas prêts d’oublier en levant les bras bien trop tôt croyant avoir gagné. Julian Alaphilippe s’est trouvé en 2020 dans ce cas de figure sur Liège-Bastogne-Liège. Le natif de Saint-Amand s’est fait souffler la victoire par Primoz Roglic en levant les bras à 20 mètres de l’arrivée !
Milan-San Remo 2004. Alessandro Petacchi, Stuart O’Grady, Oscar Freire, Paolo Bettini et Erik Zabel sont sur le point de boucler les 294 km de la Primavera. Zabel est à l’origine d’un sprint musclé et tendu. Le sprinteur allemand pense avoir gagné. Il lève les bras, mais se fait souffler la victoire par Oscar Freire. Eurométropole Tour 2017. Anthony Turgis sort en force dans le dernier kilomètre. Il tente de résister au retour du peloton.
La victoire lui semble promise. Mais, face au vent, le natif de Bourg-la-Reine coince dans les derniers mètres. Il pense le succès acquis, mais Daniel McLay et Kenny Dehaes le sautent sur le fil. Deuxième étape de l’Etoile de Bessèges en 2018. Bryan Coquard croit qu’il a réglé tout le monde au sprint.
À lireBernard Thévenet : « Bientôt une équipe chinoise sur le Tour de France ? »Sauf que Christophe Laporte se cache parfaitement dans l’angle mort, sur sa gauche, et finit par remporter la victoire. Cette année, Emil Hergoz et Tobias Halland Johannessen ont vécu une traumatisante mésaventure.
À LIRE AUSSI : toute l’actualité du cyclisme dans votre mag
« On peut s’en vouloir toute sa vie »
Emil Herzog, coureur de la Bora-hansgrohe, pensait avoir gagné la plus belle victoire de sa jeune carrière lors du Trofeo Palma. En s’extrayant du peloton à environ 10 km de l’arrivée, le jeune allemand s’est relevé quelques mètres plus loin en levant les bras en se pensant vainqueur. Problème, la course était loin d’être achevée avec encore deux tours de circuit à parcourir !
Ce dernier s’est finalement classé 31ème. Persuadé d’avoir remporté la première édition de la Classic du Var, le coureur de la Uno-X Mobility Tobias Halland Johannessen a fêté son succès de manière trop précoce. Lenny Martinez est revenu de nulle part pour le dépasser sur le fil dans les derniers mètres :
À lireTop 5 des kits d’électrification vélo en 2025 : Comparatif indépendant (Syklo, Bafang, OZO, Cycloboost)« C’est globalement quelque chose que je ne comprends pas, tente d’expliquer Axel Mariault (Cofidis). Herzog avait, lui, levé les bras deux tours trop tôt. Je trouve cela encore plus stupide car il ne connaissait ni le règlement ni le nombre de tours qu’il restait à effectuer. Concernant Johannessen j’étais présent sur cette course (il a fini 16ème Ndlr). C’était en haut du mont Faron. Il s’est fait avoir par Lenny Martinez. Je ne comprends pas qu’on puisse lever les bras à 50 mètres de la ligne en s’arrêtant de pédaler. »
« Quand cela arrive à quatre mètres de la ligne cela ne doit pas se produire, mais à la limite cela se conçoit un peu plus. Mais à 50… La gagne, cela n’arrive pas tous les jours. Alors quand on est si proche, on veut probablement tellement profiter de l’instant présent en levant les mains. J’espère que cela ne m’arrivera jamais. Johannessen n’est pas un coureur qui gagne quinze courses par an. Dans ce cas, on peut s’en vouloir toute sa vie ! Cela peut changer le cours d’une carrière ». Une expérience qu’aucun cycliste ne veut vivre.
À LIRE AUSSI : AG2R, la carte jeunes
