Dans le peloton, il n’est plus rare de voir les héritiers des grands noms du passé continuer à briller. A croire que le vélo est aussi une histoire de transmission génétique.
Ça restera l’une des images fortes de cette saison de cyclisme. A Cassel, au moment de voir Valentin Madouas recueillir son maillot de champion de France, son père, Laurent était tout aussi ému. Avec à ses côtés sur la route Julien Bernard et Tony Gallopin, on ne pouvait que constater que les fils de grands champions ont depuis su fructifier l’héritage.
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C’est notamment le cas pour le fils de Joël Gallopin et neveu de Guy et Alain Gallopin, Tony a su se faire un prénom en remportant de nombreuses belles victoires comme la Classique San Sebastian en 2013 ou des étapes sur le Tour (2014) ou la Vuelta (2018).
Devenu un capitaine respecté du peloton chez LidlTrek, il a déjà annoncé la fin de sa carrière cette saison. Sur les routes du Nord de la France, à Cassel, il a permis à son coéquipier, Julien Bernard (en photo), de vivre l’une des plus grandes émotions en carrière.
« Les gênes et beaucoup de travail »
Le fils de Jean-François Bernard a su se construire au fil des années pour vivre une 9ème saison en World Tour. Souvent au service des autres, il a vécu ce podium aux championnats de France sur route comme une victoire. D’ailleurs, son père Jean-François Bernard, était heureux de voir les héritiers d’anciens coéquipiers ou partenaires de peloton se jouer la victoire finale sur les routes de Cassel. « C’est marrant. J’ai couru avec le père de Valentin, Laurent, J’ai couru avec Alain Gallopin, l’oncle. J’ai vu Tony et Valentin, comme j’ai vu arriver Julien dans le vélo. Il y a un côté nostalgique. La génération de certains coureurs est toujours présente. »
A croire qu’un bon sang ne saurait mentir et que la génétique rentre en ligne de compte au moment de voir des fils ou petits-fils arriver aujourd’hui dans le peloton comme Mathieu van der Poel, fils d’Adrie van der Poel et petit-fils de Raymond Poulidor.
Un héritage parfois lourd à supporter
« Je pense qu’il y a une partie des gênes, mais aussi du travail, explique Jean-François Bernard. Beaucoup de travail forcément. On n’arrive pas aussi haut sans beaucoup de sacrifices et d’efforts. » Remco Evenepoel a déjà réussi à faire mieux que son père, Patrick, modeste coureur amateurs, tout comme Wout van Aert et son père, Jos, ou encore Mads Pedersen et son père, Claus.
En France, il y a des enfants d’anciens coureurs qui cherchent à se faire un prénom comme Pavel Sivakov, fils d’Alexei Sivakov et Aleksandra Koliaseva et Lenny Martinez, petit-fils de Mariano Martinez, meilleur grimpeur du Tour 1978, fils de Miguel, champion olympique en VTT (2000), et neveu de Yannick Martinez, ancien coureur à La Pomme Marseille et Europcar jusqu’en 2018. La preuve que le vélo reste une histoire de famille. Le Tour de France a pu le vérifier avec Angus, le fils de 3 ans de Romain Bardet qui s’élançait dans la montée du Puy de Dôme sous les acclamations de la foule. En attendant Nino, le fils de Julian Alaphilippe et Marion Rousse ? Ça promet !