Parti cet été de Nantes pour Tremblay-en-France, Cyril Dumoulin retrouve une deuxième jeunesse dans les cages du club de Proligue avec l’ambition de retrouver la Starligue rapidement. Entretien pour Le Quotidien du Sport et Handball magazine.
Comment se passe votre nouvelle vie en région parisienne ?
Ça va bien. Je suis en période de changements perpétuels depuis trois mois. Entre le changement de ville, de championnat, d’entraîneur… Une période avec beaucoup d’adaptation nécessaire.
Quelle était l’idée au moment de vous engager avec Tremblay ?
A Nantes, le coach ne me faisait plus trop confiance. Il faisait plus confiance à Emil Nielsen. Je ne dis pas qu’il avait tort ou raison, mais c’est un fait, je n’avais plus beaucoup de temps de jeu. J’étais à la croisée des chemins.
J’avais un choix à faire, soit j’acceptais de finir ma carrière comme ça en prenant ce que l’on me donne et en subissant les choses, soit en partant sur un nouveau projet où l’on allait compter sur moi, avec des responsabilités, et où je pouvais m’éclater.
Ça fait partie des choses qui comptent pour moi. C’était un pari. Un pari risqué, mais dans lequel j’allais être plus acteur. Cela m’a motivé. C’est ce qui m’a décidé à quitter Nantes et d’aller en Proligue. L’idée était de finir ma carrière dans un projet où j’allais être acteur.
Cyril Dumoulin et Tremblay, fin de l’histoire
Sentez-vous que Tremblay entame une nouvelle ère après la relégation ?
Je me sens bien dans l’équipe. Ça se passe bien. On est au début d’une nouvelle histoire. Les ingrédients sont là. Il faut encore peaufiner la recette. J’y ai trouvé un rôle, des responsabilités, du plaisir… Je fais tout ce qu’il faut pour continuer dans ce sens. C’est sûr, on joue dans des salles moins pleines, c’est moins médiatisé, mais ça n’empêche pas de prendre plaisir. Je suis motivé dans ce défi et ce challenge. Je me donne à 100 %. J’ai envie de le faire au moins durant ces trois prochaines années.
« On joue dans des salles moins pleines, c’est moins médiatisé, mais ça n’empêche pas de prendre plaisir »
Ne regrettez-vous pas vos années nantaises ?
Je ne vis pas dans la nostalgie. J’y ai connu des moments incroyables et inoubliables, mais j’avance toujours dans ma vie. J’ai de belles choses à vivre à Tremblay. Il y a pleins d’autres choses différentes. Il y a du bonheur à prendre ici. En plus, la Proligue est un championnat plus dur et plus compétitif. Il y a de la qualité et du travail de fait. Les clubs se construisent avec du sens et des ambitions. Tout le monde va vers le haut. C’est important pour continuer à se développer. C’est positif.
Le Tremblay Handball est-il l’équipe à battre en Proligue ?
(Sourire) On le sent de partout. Dans tous les regards et les attentes, On attend de nous voir gagner de 10 buts à chaque fois. C’est irrespectueux pour nos adversaires qui ne manquent pas de bons joueurs.
Etes-vous confiant pour la suite de la saison ?
J’y compte bien ! Pour moi, le seul objectif de la saison est de remonter. Aujourd’hui, quand on regarde la configuration de la Proligue, il n’y a que le fait de finir champion qui te donne de la sécurité. Passer les playoffs peut être un piège. Il y a une Proligue homogène qui peut toujours réserver des surprises.
On a beaucoup de matches où le favori ne gagne pas toujours. Tout le monde est capable de battre tout le monde. On sait que l’on va pouvoir remonter. Il faudra être vigilant et ne pas perdre des points en route. Ça va nous demander beaucoup d’efforts pour atteindre nos ambitions. Ça ne va dépendre que de nous.
Comment expliquez-vous avoir encore faim à 37ans ?
Je suis passionné. Ça fait 20 ans que je le fais et que je prends du plaisir. Le jour où ça ne sera plus le cas, je tournerai la page. Mais j’ai fait en sorte d’aller chercher de nouveaux défis pour avancer et pour alimenter mon envie. C’est à moi d’être aussi sincère pour maintenir ce plaisir. La performance viendra après. C’est en mangeant que l’appétit vient. Je suis dans ce schéma-là.