mardi 17 septembre 2024

Dans l’ombre de Limoges, Poitiers (Nationale 1) affiche ses ambitions

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Si, dans le département de la Vienne, le club de Limoges évolue au plus haut niveau, Poitiers (Nationale 1) compte bien saisir la balle au bond.

À Poitiers, on prépare l’avenir et le club de handball fondé en 1948 doit, à terme, s’extraire de son échelon actuel (Nationale 1). Et ce, même si les résultats du moment ne sont pas exceptionnels. Les Blanc et bleu pointaient en effet en 10ème position sur 12 après six journées (1 victoire pour 5 défaites). Ce qui ne satisfait pas le coach et manager de l’équipe (depuis 2015) Christian Latulippe :

« Ce n’est pas satisfaisant. Le premier bilan est plutôt mitigé. On espère mieux. Après un bon premier match (victoire contre Dreux, 36-21, Ndlr), on avait la possibilité d’aller chercher des points à Pau (défaite 33-36, Ndlr) et à Paris (défaite 27-32, Ndlr). Malheureusement, on n’a pas su tenir les matches jusqu’au bout. Actuellement, on galère un peu… ».

Un apprentissage progressif

« On manque encore un peu de rigueur. On a encore besoin de mieux comprendre le port du ballon lors des fins de matches. On a les qualités pour, mais on ne sait pas encore assez finir nos rencontres alors qu’on fait de bonnes entames. On doit travailler là-dessus ». Qu’espérer pour la suite de la saison ? L’ancien entraîneur du Toulouse Féminin Handball (entre 2008 et 2010) mise sur un apprentissage progressif : « On veut continuer d’apprendre. Il y a deux ans, on figurait en N2. On a maintenant quelques matches derrière nous en N1. On veut peaufiner notre efficacité. On espère devenir de plus en plus compétitifs à chaque match. Le but étant de gagner des points pour améliorer progressivement au classement notre situation comptable ».

Pour aller plus haut ?

« Cela fait cinq, six ans qu’on met en place un grand projet. On a commencé en pré-Nationale en 2015/2016. On a monté les échelons assez progressivement tous les deux ans. On est toujours animés par ce désir d’installer le Grand Poitiers Handball vers le niveau professionnel. C’est pour cela qu’on a fourni l’effort de faire le statut VAP (Voie d’accession au professionnalisme) cette saison.

C’est naturellement l’attractivité du niveau qui va nous permettre de faire débarquer de nouveaux joueurs. En s’appuyant sur un projet sportif de plus en plus solide et l’arrivée de nouveaux partenaires, on espère pouvoir continuer de construire une équipe qui pourra aspirer à prétendre à la Proligue dès que possible. C’est le but à court ou moyen terme ».

Si tous les joueurs de Poitiers ne vivent pas exclusivement de leur sport « On a le statut VAP donc on compte cinq joueurs professionnels et le reste sont des joueurs amateurs. On respecte les règles liées à notre statut », Poitiers met néanmoins tout en œuvre pour monter une équipe de plus en plus compétitive.

« Le budget du club s’élève à 600 000 euros. On a fourni l’effort de pousser le budget à ce niveau. On veut évoluer structurellement aussi. On est un petit club qui a vite grandi. Cependant, il reste des étapes à franchir.

Sportivement parlant, il s’agit d’aller le plus haut possible, tout en continuant de former nos joueurs issus du cru et de s’entourer d’autres professionnels qui permettent de faire avancer l’équipe. Et bien entendu, il est impératif de solidifier, modifier et agrandir notre réseau de partenaires qui nous suivent depuis quelques années. Ils témoignent de leur intérêt et croient fermement au projet sportif du club ».

Limoges, un modèle à suivre

Et le natif de Montréal d’avouer qu’un club sert particulièrement de modèle :

« Au niveau féminin, c’est déjà relativement bien développé et implanté aux alentours. On le voit en particulier avec Chambray, La Rochelle, Angoulême… Pas mal de clubs féminins vivent du haut niveau. Chez les garçons, il y avait par contre une certaine pénurie. Puis il y a eu la montée en puissance de Limoges. Leur projet a pris quelques années à prendre forme en Proligue. Ils sont maintenant en Starligue. C’est un modèle qu’on espère suivre un jour. Un club comme Angers travaille bien aussi ».

A Poitiers, les bons résultats de l’équipe 1 sont d’autant plus attendus qu’une nouvelle enceinte l’est tout autant :

« On est aussi sur le projet de la construction d’une Arena proche du Futuroscope. C’est un beau projet de près de 5000 places. Elle devrait sortir de terre en mai 2022. Aujourd’hui, on dispute la majorité de nos matches dans la salle de l’équipe de basket. On a donc les outils pour viser plus haut. Cela passe en parallèle par l’optimisation du sportif, la structuration du club dans la perspective de continuer d’avancer ».

A Poitiers, le Futuroscope reste un haut lieu très fréquenté. A proximité l’équipe de handball pourrait également devenir une autre grande source d’attraction.

Sport Hand 011

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