Numéro un sur le foot

David Bernard (US Ivry) : « Je sens qu’il y a une âme qui se construit »

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

Malgré une première partie de saison délicate (1 seule victoire) qui voit la formation val-de-marnaise être cantonnée à la dernière place, l’US Ivry veut profiter de cette année 2025 pour continuer à se reconstruire. Devenu gardien numéro après le départ de Mate Sunjic, le vice-capitaine, David Bernard sait que les prochains mois seront importants pour permettre au club ivryen de retrouver des couleurs. 

Comment jugez-vous la saison de l’US Ivry jusqu’à présent ?

On a connu une première partie de saison compliquée avec des résultats difficiles (1 victoire, 1 nul, 12 défaites, Ndlr) sur des matchs que l’on n’aurait pas dû perdre face à des concurrents directs comme un match nul à Limoges (33-33, Ndlr) et des défaites à domicile.

On entame cette deuxième phase avec 3 points. C’est un peu compliqué. En face, nos adversaires remportent des matchs et nous distancent. Il y a eu des années où le maintien se jouait à 8 points. Devant nous, ils sont déjà à ce niveau et même plus. Il va falloir aller chercher beaucoup de victoires pour pouvoir exister.

À lireMontpellier/PSG L’entente cordiale ?

À LIRE AUSSI : toute l’actu du hand dans votre mag

1 victoire pour 12 défaites

Entre un été très actif avec de nombreux départs de joueurs d’expérience (Martinez, Ooms, Sunjic, Mohamed…) et des blessures (Tavares, Beauchef…), n’estimez-vous pas que le sort s’est acharné sur Ivry ? 

Il est vrai que c’est rare d’avoir une revue d’effectif aussi conséquente (9 départs, Ndlr). On y était préparé. Le groupe est jeune et ne manque pas d’envie. Après, on a moins d’expérience que sur les années passées. Personnellement, j’ai 24 ans et je fais partie des plus vieux. Je suis aussi le plus vieux au niveau de la durée dans le groupe professionnel.

C’est compliqué de construire en deux mois une équipe, surtout quand il y a des blessures et avec des jeunes joueurs qui ne connaissent pas le championnat. Ça fait beaucoup de facteurs qui sont contre nous. Pour l’avenir, ça peut être bien mais, à l’instant T, ça peut être difficile à surmonter. Le championnat est relevé en plus cette année. Tous les matchs sont difficiles. Tout le monde gagne contre tout le monde.

À lireHandball : le renouveau de l’équipe de France

Il y a de la place pour faire quelque chose, mais il va falloir saisir notre chance sur cette dernière partie de saison et que l’on emmagasine de l’expérience en apprenant de nos erreurs pour inverser la tendance. Même si, on le sait, que ce sera très compliqué, on aura beau gagner 8 matchs, si les autres font de même, on sera derrière. Il ne faut pas avoir de regrets et prendre équipe après équipe et match après match. On doit poser le cerveau et juste jouer, en se faisant plaisir. 

« On aura beau gagner 8 matchs, si les autres font de même, on sera derrière… » 

N’est-ce pas difficile de se convaincre que l’impossible est encore réalisable ?

Il n’y a pas besoin de regarder le classement. On connaît notre situation. On sait que les autres ne vont pas tout perdre. Il faut jouer match après match. Déjà que l’on gagne avant de penser aux autres. Il faut se donner à fond. On peut gagner contre tout le monde. Même si, on sait que le top 3 reste compliqué. Hormis cela, il faut prendre chaque match comme un défi à surmonter. On ne doit pas avoir de regrets. Ce serait bête de finir la saison avec une victoire seulement au compteur. 

Cette deuxième partie de saison peutelle être fondatrice pour l’avenir de l’US Ivry que ce soit en StarLigue ou en ProLigue ? 

Il faut se battre et croire en nous. Si ça ne paye pas, dans les six mois qui viennent, ce n’est pas grave. On construit. Beaucoup de joueurs qui ont signé cette année l’on fait pour deux-trois ans. Cette expérience nous servira pour plus tard. J’espère que ce sera en D1, mais si c’est en D2, ça nous servira aussi. Il faut gagner et construire une équipe avec des bases solides, avec des cadres importants. Ça nous servira pour la suite. Il ne faut pas juste penser aux prochains matchs. On ne doit rien lâcher.

À lireQuand Livry-Gargan disait adieu à la D1…

C’est une expérience et des erreurs que l’on ne refera pas la saison prochaine. Il faut avoir les yeux sur cette dernière, on ne va pas avoir 9 joueurs qui partiront, ça veut dire que le groupe restera le même. Peu importe le championnat. On sait que l’on partira avec un groupe de conquérants. Je sens qu’il y a une âme qui se construit. Je suis convaincu que ça va payer. On ne lâche pas l’affaire. Une remontée peut se construire dès cette année. C’est compliqué de remonter directement, mais ce n’est pas encore fini.

David Bernard connaît très bien le championnat 

Personnellement, à 24 ans, pensez-vous avoir déjà appris, surtout avec le départ de Mate Sunjic ?

L’an passé, j’étais l’un des plus jeunes de l’équipe, avec le moins d’expérience. Aujourd’hui, je suis avec Zaepfel (23 ans) celui qui connait le plus le championnat. C’est un nouveau rôle. Le club a décidé de me mettre vice-capitaine, mais je me rends compte que je reste jeune, surtout en occupant le poste de numéro 1 dans les cages d’Ivry.

Tout s’est accéléré d’un coup. Mate (Sunjic) ne devait pas vraiment partir l’été dernier, mais il est parti une année plus tôt. Ça accélère le truc. J’essaie de partager mon expérience et d’être un élément sur lequel on peut s’appuyer. Essayer d’avoir une base solide et des matchs pleins.

À lireHandball : le nouvel ordre mondial

Je veux répondre présent su le terrain. Mais avec ma jeunesse, je peux avoir des coups de moins bien. Il faut encore que je prenne de l’expérience pour être à 100% et aider un maximum l’équipe. Ivry reste un petit village et je sais que l’on sera soutenu jusqu’au bout, quoi qu’il arrive.

À LIRE AUSSI : les Bleus ne gagnent plus depuis les JO



Publiez un commentaire

Publier un commentaire