Numéro un sur le foot

David Gaudu (Groupama-FDJ) enthousiaste sur son avenir : « Une nouvelle dynamique »

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

Après avoir fait du Tour de France sa priorité, ces dernières années, le Français, David Gaudu va participer à son premier Tour d’Italie cette saison. L’occasion pour lui de vérifier les dires des Français passés par le Giro et savourer simplement l’évènement, sans pression.

Etait-ce une volonté de votre part d’aller sur le Giro en 2025 ?

J’étais demandeur depuis plusieurs années. Déjà, quand j’avais reconduit mon contrat avec l’équipe. C’était un point important d’avoir cette promesse. Je voulais être autorisé dans les trois années que j’avais devant moi. J’avais la promesse de Marc. Les années ont passé et on s’interrogeait en fonction du parcours et des attentes des sponsors.

Au final, l’an passé, on n’y est pas allé car il y avait beaucoup de chrono. Je suis bien content de ne pas y avoir été au regard de mon début de saison. Cela aurait été une grosse galère. J’aurais grillé la cartouche Giro pour rien. Cet hiver, on en a reparlé, j’étais en fin de contrat. En plus, il y a l’arrivée de Guillaume (Martin) qui peut nous permettre de répartir les tâches entre les trois grands Tours. Ça fera qu’on aura un leader qui sera frais sur le Tour.

À LIRE AUSSI : tout le cyclisme en exclusivité

À lire30 secteurs pavés sur 259 km de course, bienvenue dans l’enfer de Paris-Roubaix

Sentez-vous que le fait de ne plus avoir autant de pression qu’avant va vous faciliter votre approche des courses ?

Ça va me décharger. Le Tour surtout. Je ne vais pas y aller comme ces dernières années. On va être deux coureurs qui vont pouvoir s’épauler. Je vais vouloir et pouvoir m’accrocher sur certaines étapes et pourquoi pas tenter ma chance sur d’autres. Si je prends 10-15 minutes un jour, ça me permettra d’aller dans les échappés, reprendre du temps, me replacer au général, jouer une victoire d’étape… Cette optique-là m’intéresse cette année.

Gaudu voulait tester le Giro

Le Giro peut-il vous réussir ?

Le Giro va m’amener surtout une nouvelle dynamique de découvrir des courses cette année. Je ne vais pas avoir peur d’y aller. J’ai bossé le chrono cette année. Ça va être top. Ça va me changer de mon début d’année des dernières saisons avec le rituel des courses françaises, Paris-Nice, Pays basque, Ardennaises, stage, Dauphiné, les France puis le Tour.

Là, je vais aller à Oman, puis la Classic Var, le Tour des Alpes Maritimes, Strade Bianche et Tirreno-Adriatico. Ensuite, je vais avoir un gros moment sans course. Je reviendrai sur le Romandie avant le Giro. C’est la préparation que je voulais avec une course d’une semaine. Alors que sur les Ardennaises, on aurait été trop pour jouer des Top 10. Alors que sur le Romandie, on n’avait personne pour aller y faire une place. J’étais demandeur. Je voulais y retourner. Je n’ai que des beaux souvenirs là-bas.

Thibaut Pinot a souvent pris plaisir sur le Giro en disant que c’était la course qui le faisait rêver. Est-ce aussi votre cas ?

À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?

J’ai plus rêvé avec le Tour de France. Au final, entendre Thibaut toujours parler du Giro en termes élogieux, ça m’a clairement motivé à y aller. Il m’a toujours dit que le Giro ne peut pas être décrit. C’est une ambiance. Un Tour spécial qui le rend si particulier. Romain Bardet m’a aussi dit du bien en m’affirmant que le jour qu’on le découvre, on ne l’oublie pas. J’ai trop hâte d’y aller !

Est-ce une manière de vous remettre en question ?

Non, c’est une nouvelle dynamique. C’est appréciable dans une carrière de découvrir de nouvelles routes et de nouveaux endroits. Ça va être trop bien. J’ai hâte de démarrer.

« C’est l’investissement et la persévérance qui m’ont aidé »

Avez-vous retrouvé le plaisir en 2024 ?

C’est l’investissement et la persévérance qui m’ont aidé. Je n’ai jamais rien lâché même quand c’était difficile. Je devais passer par là. Le passage compliqué du Tour m’a ouvert la porte à une belle fin de saison. Le fait de bien la finir m’a aidé. J’ai passé un hiver top. Nous avons vécu de beaux stages, notamment en Corse. J’ai fait 30 heures de vélo pourtant je n’en avais fait que 20 (sourire). J’ai passé un hiver super serein. Tout est réuni pour que je vive une superbe saison.

À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-Prévot

Espérez-vous renouer avec le succès ?

Le but est d’essayer de monter sur les podiums et d’aller chercher des classements généraux. On va sur les courses pour marquer des points et gagner des courses. Sur le Giro, je vais chercher le général comme sur le Tour ces dernières années. Roglic a déjà annoncé qu’il va y aller. Vingegaard a annoncé à moitié. Remco (Evenepoel), on ne sait pas encore.

Pogacar, je le vois plus sur la Vuelta pour faire Tour-Vuelta et tenter de remporter le dernier grand Tour qui lui manque. Le top 5 est accessible même s’il y aura beaucoup de monde au départ comme Carapaz, Ayuso, Landa ou les frères Yates… Mais si les 4 « cocos » sont là, il sera difficile d’annoncer un podium. On y va conquérant néanmoins.

À lireBernard Thévenet : « Bientôt une équipe chinoise sur le Tour de France ? »

À LIRE AUSSI : un leader trop léger ?



Publiez un commentaire

Publier un commentaire