samedi 20 avril 2024

Djazz Chambertin (Nice) : « J’ai franchi un gros cap »

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Eric Mendes
Eric Mendes
Journaliste

Nouvelle appelée avec les Bleues pour les deux matches contre la Suède (3 et 5 mars), Djazz Chambertin (25 ans) confirme son changement de dimension cette saison avec Nice et imite son père, Laurent, ancienne gloire du volley-ball français. Avant de penser à Metz la saison prochaine… Entretien réalisé pour Handball Magazine et Le Quotidien du Sport.

Comment allez-vous ?

(Sourire) Depuis le début de la saison, je n’ai pas à me plaindre. Et je peux dire que depuis le 1er janvier 2023, ça va même très bien !

Qu’est-ce que ça fait d’avoir été appelée en équipe de France ?

Ça fait bizarre ! On se demande si c’est vrai ou pas. C’est que du bonheur, de la joie, tout plein d’émotions, c’est unique.

Etait-ce quelque chose que vous attendiez ?

J’avais eu des échos, comme quoi j’étais dans les petits papiers. Je ne peux pas cependant dire que je m’y attendais même si j’espérais pouvoir faire un petit tour en équipe de France.

Aviez-vous l’ambition de viser l’équipe de France dans votre carrière ?

C’est le très haut niveau. C’est l’aboutissement de notre métier. On vit tous les jours pour cela. On se donne à fond au quotidien pour y arriver. C’est forcément dans un coin de notre tête. C’est tellement le très haut niveau. C’est une belle récompense dans une carrière.

En quoi cette saison vous a-t-elle permis de toucher du doigt l’équipe de France ?

J’ai pris de l’expérience. Je me lâche un peu plus. Je suis un peu plus décisive. Je prends un peu plus de responsabilités. C’est un tout qui fait que cette année je performe un peu plus que les années d’avant.

Avez-vous franchi un cap ?

Oui, il y a eu un gros cap qui a été franchi. Il y a aussi de la confiance. Toutes les années, je progresse. C’est pour cela que j’en suis là cette année. Cela a peut-être pris un peu plus de temps que prévu. J’ai été freinée par des pépins physiques. J’ai mis un peu de temps à retrouver mon niveau et prendre un peu de confiance en moi. J’ai des paliers qui sont franchis. Confiance, temps de jeu et responsabilité, voici pourquoi j’ai réussi tous les jours un peu plus à m’affirmer.

Le fait d’être appelée en équipe de France en étant encore Niçoise, est-ce important à vos yeux ?

C’est une grande fierté ! Pouvoir être appelée chez les Bleues alors que je suis à Nice (8ème à l’issue des matches aller, Ndlr), c’est super beau. Je ne pouvais pas rêver mieux.

« Je me lâche un peu plus. Je suis un peu plus décisive »

D’autant plus que l’an prochain, ce sera du côté de Metz que vous irez montrer votre talent…

C’est la suite logique. C’est bien d’aller dans un plus grand club qui a des objectifs un peu plus importants. Il fallait que je vive d’autres choses dans ma carrière, une autre atmosphère, avec de nouvelles coéquipières. C’est important pour la suite de ma progression. Je veux continuer à apprendre. Pour moi, c’était le moment de le faire. Ce sont des opportunités qui ne se présentent pas tous les jours. Si je ne l’avais pas fait aujourd’hui, je ne l’aurais pas fait dans un an ou deux. Pour moi, c’était le moment d’un changement.

Quand on s’appelle Chambertin, le sport de haut niveau coule dans vos veines. Etait-ce important de réussir ?

J’ai toujours voulu être sportive professionnelle. Quand j’ai commencé le handball, j’ai toujours voulu en faire ma vie. C’était en moi sûrement grâce à mes parents sportifs (sa mère Sylvie a joué au handball à Antibes, Ndlr) et notamment un père ex-international tricolore de volley-ball qui a connu le haut niveau. Quand on baigne dedans toute petite, forcément, il y a des gênes, des valeurs qui sont en moi et qui m’ont emmenée jusque-là.

Quand avez-vous eu le déclic ?

Je n’ai fait que deux sports avant. J’ai pratiqué l’athlétisme et le tennis. C’est ma mère qui coachait des petites du handball, du coup, j’y suis allée. Et cela m’a plu. Je ne voulais plus lâcher ce sport.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Déjà, il y a Nice avec des matches importants pour continuer cette saison. On avance étape par étape. Brest et Metz sont encore au-dessus mais, derrière, il y a un niveau un peu plus homogène. On espère accrocher quelques équipes du haut de tableau. Ensuite, il y a le stage de l’équipe de France qui va arriver après. Il va falloir que je me donne à fond. Ça va être un autre niveau. Pourquoi pas ensuite y rester longtemps. C’est aussi l’un de mes objectifs. L’avenir nous dira si je peux continuer à rêver de l’équipe de France un peu plus longtemps.

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