À 24 ans, le Lituanien Domantas Sabonis des Pacers marche sur les traces de son illustre père. Autant dire qu’il s’attaque à un monument !
DOMANTAS SABONIS
PHYSIQUE : 8/10
Avec 2m11 pour 109 kg, Domantas prend de plus en plus de place chez les Pacers. S’il n’a pas (encore) connu à répétition les gros bobos de son illustre père, il a tout de même été gêné et freiné par une coriace aponévrosite plantaire au pied gauche la saison passée. Cela ne l’a pas empêché de réaliser globalement une très belle saison (18,5 points, 12,4 rebonds, 5 passes).
ÉQUIPES : 6/10
Sabonis Jr a fait ses débuts en pro en Espagne (à Malaga, au Clinicas Rincon entre 2012 et 2014). Il a poursuivi son apprentissage au sein de l’équipe de NCAA des Bulldogs de Gonzaga. Sélectionné en 11ème position de la draft 2016 par Orlando, l’intérieur lituanien évolue au Thunder d’Oklahoma City (où il a été échangé avec Victor Oladipo et Ersan Ilyasova contre Serge Ibaka) en 2016/2017, avant de déménager dans l’Indiana chez les Pacers à compter du 1er juillet 2017.
PALMARÈS : 6/10
All-Star pour la première fois de sa carrière en 2020, « Domas » connaît une progression linéaire depuis ses débuts en NBA. Mais l’international lituanien se trouve dans une équipe qui plafonne depuis plusieurs saisons quand elle atteint le 1er tour des play-offs (elle n’a pas réussi à dépasser ce cap depuis 2014). Cela complique la donne ! En 2020/2021, Do-mantas, à l’image de sa franchise, dispute une saison très importante et riche en enseignements pour l’avenir.
IMAGE : 7/10
Il souffre forcément de la comparaison avec son père. Mais le fiston gravit les échelons à vitesse grand V. En l’espace de quelques mois, il est passé du statut du rookie à polir, à celui de 6ème homme de luxe puis d’élément incontournable de son équipe. Son évolution (après 13 matches cette saison, il tournait à 21,7 points pour 12,8 rebonds et 5,8 passes de moyenne) impose le respect.
TECHNIQUE : 7/10
On retient surtout chez lui sa grande capacité à très bien lire le jeu. Cela lui permet de peser beaucoup sur l’animation. Il doit tenir cela de son père. Le natif de Portland joue également bien le pick-and-roll. Domantas est aussi influent par sa capacité à créer beaucoup d’actions.
ADRESSE : 6/10
Une de ses grandes marges de progression se situe-là (avec sa défense qui est assez irrégulière). Il a néanmoins marqué 32 points (son record) récemment contre les Knicks de NewYork le 23 décembre. Mais son tir à 3 points reste encore assez perfectible (25,4% la saison passée). Le n°11 des Pacers doit s’améliorer dans ce secteur.
TOTAL : 40/60
ARVYDAS SABONIS
PHYSIQUE : 7/10
Du haut de ses 2m20 pour plus de 130 kg, Arvydas avait un gabarit hors-norme. Il était vraiment terrifiant sur les terrains. Mais sans de très graves blessures (en particulier une au ten
Don d’Achille) et une hygiène de vie jugée parfois douteuse, sa carrière aurait pu être encore plus stratosphérique.
ÉQUIPES : 8/10
Considéré comme l’un des meilleurs basketteurs européens de l’histoire, ce pivot impitoyable n’a cessé de monter en puissance et de gonfler son palmarès dans toutes les équipes où il est passé : Zalgiris Kaunas, Valladolid, Real Madrid. A 31 ans, il a finalement rejoint Portland et réalisé son rêve américain. Durant ses sept saisons en NBA entre 1995 et 2001 puis en 2002/2003 après une saison au Zalgiris Kaunas, il va enchanter avant de revenir en Lituanie pour y finir sa carrière.
PALMARÈS : 9/10
Le père de Domantas a quasiment tout gagné. Avec l’urss, il a été champion olympique, champion du monde et d’Europe. Jouant ensuite pour la Lituanie, il a remporté deux médailles de bronze aux JO et une médaille d’argent aux Championnats d’Europe. Il a aussi collectionné de nombreux trophées en club dont le plus prestigieux est la victoire en Euroligue avec le Real Madrid en 1995.
IMAGE : 9/10
Lors de ses saisons passées aux Etats-Unis (sept saisons, 12 points, 7,3 rebonds, 2,1 passes et 1,1 contre en 470 matches), la plupart des observateurs ont regretté de ne pas l’avoir vu plus tôt en NBA. Arvydas a souvent été honoré par des élections au sein du FIBA Hall of Fame en 2010 puis au Basketball Hall of Fame en 2011. Ce joueur a traversé les époques. Il a aussi été désigné parmi les 50 meilleurs contributeurs de l’Euroligue.
TECHNIQUE : 9/10
Il était capable de tout faire sur un terrain. Joueur agile, il pouvait notamment dribbler dans le dos, dunker d’une main sur un alleyoop, être un passeur hors-norme, un excellent rebondeur et un somptueux passeur. Il a également fait preuve d’une grande intelligence de jeu après sa grave blessure au tendon d’Achille. Bref, Arvydas Sabonis, qui a aujourd’hui 56 ans, était le basket personnifié.
ADRESSE : 8/10
Arvydas a été pendant sa carrière un joueur très dangereux aux tirs (50% en NBA), mais aussi à 3 points. Un exercice dans lequel il se sentait très à l’aise. Une statistique était d’ailleurs assez évocatrice à ce sujet : 0,9 tir à 3 points par match durant sa carrière NBA avec un pourcentage de réussite à 32,8 % (136 réussis sur 415 !). Impressionnant avec un tel physique.
TOTAL : 50/60
Le verdict de la rédaction – Domantas Sabonis vs Arvydas Sabonis
Il n’est pas simple de se faire un prénom quand on est le fils d’une des plus grandes légendes du basket. Mais, courageux en défense, dominant en attaque et sans réel point faible, Domantas Sabonis trace sa propre route. Même s’il est conscient qu’il ne sera jamais le phénomène qu’était son illustre père il a déjà réussi à se faire un prénom et c’est déjà pas mal. En attendant peut-être une bague que son paternel n’a jamais gagnée…
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