Le basket féminin français a également sa pépite. A 17 ans, Dominique Malonga impressionne de match en match et fait preuve de la même maturité qu’un certain Victor Wembanyama. Entretien réalisé pour France Basket et Le Quotidien du Sport.
Si le basket masculin a sa nouvelle star avec Victor Wembanyama, les féminines ne sont pas en reste avec Dominique Malonga. Longiligne et possédant un profil atypique comme le joueur des Metropolitans, l’intérieure est aussi précoce puisqu’elle est devenue cette saison, à 17 ans et 11 jours, la deuxième plus jeune joueuse à être sélectionnée en sélection A face à l’Ukraine (derrière Nicole Pierre-Sanchez sélectionnée à 16 ans, 11 mois et 8 jours en 1959).
Elle a intégré la sélection et avant ça l’effectif professionnel de l’ASVEL avec un aplomb déconcertant et des statistiques dignes des joueuses les plus expérimentées, mais elle n’est pas fan de la comparaison : « Victor, c’est Victor, moi c’est moi. Chacun aura sa trajectoire et sa carrière » répondait-elle récemment dans une interview.
Tony Parker, lui-même, n’hésite pas à la comparer à Victor Wembanyama
Dominique Malonga avait des prédispositions pour jouer au basket avec des parents qui ont pratiqué ce sport. Née à Yaoundé, elle arrive en France alors qu’elle n’est que collégienne et impressionne déjà par ses facultés techniques malgré sa grande taille (1m97). La pivot fait ses gammes au Paris Basket 18 puis à Rueil-Malmaison et à l’INSEP.
En 2021, elle prend l’une des premières grandes décisions de sa carrière en rejoignant l’un des plus grands clubs français, l’ASVEL. Lors de son recrutement, Tony Parker n’hésite pas alors à la comparer lui aussi à Victor Wembanyama.
Même si elle ne veut pas être comparée au plus grand prospect de la draft 2023, les similitudes sont nombreuses. Comme Victor Wembanyama, Dominique Malonga n’est pas vraiment un ovni, elle était déjà très dominante dans les sélections de jeunes et les observateurs lui ont, très tôt, promis un bel avenir.
Elle était déjà bien supérieure aux filles de son âge, coéquipières comme adversaires, elle avait été élue MVP de l’European Challenger U16 en 2021 puis elle est apparue dans le meilleur cinq de la Coupe du Monde U17 en 2022 avec une médaille de bronze à la clé. Elle a, bien évidemment, été l’un des éléments essentiels de la médaille de bronze des Bleues avec 21 points et 14 rebonds en demi-finale et 28 points et 17 rebonds dans le match pour la 3ème place.
Les stats folles de Dominique Malanga
Avec des moyennes de 19,8 points, 9,8 rebonds, 1,2 ballon récupéré et 2,8 contres, elle a été également l’une des meilleures joueuses des qualifications pour la Coupe du monde U17. Malgré son jeune âge, elle a naturellement été appelée en 2022 en équipe de France :
« Elle est arrivée dans le groupe avec sérénité. Les jeunes aujourd’hui sont programmés pour le haut niveau. Ils disputent beaucoup de matches et les attentes autour de ces joueurs sont importantes, mais ils sont très matures. Il ne faut pas oublier qu’ils sont encore jeunes et qu’il faut aller doucement avec eux, ils se construisent encore physiquement. Dominique est une excellente dribbleuse, elle se déplace bien. Elle doit travailler son jeu extérieur » explique son sélectionneur Jean-Aimé Toupane qui sait parfaitement qu’il possède là une joueuse qui a signé un long bail avec les Bleues.
Elle ne mettra pas beaucoup de temps à en devenir l’une des cadres et devrait battre de nombreux records. On attend par exemple son premier dunk en match, elle qui en claque déjà à l’entraînement ! Vice-championne de France avec l’ASVEL en 2022, elle réalise, pour l’instant, un parcours sans fautes. Son évolution devrait continuer d’être régulière car elle possède un entourage qui la protège. Elle a de gros objectifs et sa médiatisation ne devrait pas la perturber, elle a le caractère pour gérer les choses hors terrain, comme un certain… Victor Wembanyama.
