dimanche 26 janvier 2025

Dries Smets (agent de coureurs) : « Avant, un contrat, ça se respectait… »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

Directeur de Squadra Sports Management qui a rejoint le groupe Wasserman en juin 2023, Dries Smets est l’un des agents les plus influents (Alaphilippe, Merlier, Démare, O’Connor, Sivakov…).

Comment êtes-vous devenu agent ?

J’ai étudié sciences politiques à l’université. J’ai fait aussi un master en management du sport. A partir de 2006, j’ai commencé en tant que stagiaire à l’agence Sport And Entertainment Management en Belgique. C’est ainsi que j’ai effectué mes premiers pas dans le management de coureurs cyclistes. J’ai repris l’agence début 2017. Je l’ai nommé Squadra Sports Management. On a été repris en juin dernier par le groupe international Wasserman, n°1 mondial en management du sport.

Combien de coureurs avez-vous ?

J’ai d’autres agents qui travaillent avec moi. Notre portefeuille en comprend environ 80 de différents niveaux, juniors, espoirs, élite, hommes et femmes. Parmi les plus illustres citons Julian Alaphilippe, mais évidemment aussi beaucoup de Belges comme Benoot, Wellens, Stuyven, Van Avermaet qui arrête, d’autres comme Michael Matthews, Arnaud Démare, Florian Sénéchal. Chez les femmes, on a aussi la championne du monde Lotte Kopecky.

La mondialisation du cyclisme a-t-elle changé votre métier ?

Il y a beaucoup plus de concurrence dont certains qui viennent d’autres sports comme des anciens agents de football. Quand j’ai commencé il y a quinze ans, tous les agents se respectaient et se connaissaient. Désormais, c’est moins le cas. C’est devenu un monde plus concurrentiel et moins collégial.

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Qu’aimez-vous le moins dans votre métier ?

Les contrats se respectent de moins en moins. Des agents un peu de la nouvelle vague essaient notamment de vendre des coureurs qui sont encore sous contrat. Historiquement, un contrat dans le vélo se respecte. On ne doit pas faire de démarche envers d’autres équipes tant qu’il y a encore un contrat en cours. Ces dernières années, cette donnée change un peu. En cela, je ne suis pas fan de cette évolution.

« Je n’ai jamais représenté un coureur qui a gagné le tour de france. Pourquoi pas dans le futur… »

Il y a quand même des côtés positifs.

Ce que j’aime, c’est qu’on puisse aider et assister les athlètes. Et surtout dans les moments difficiles.

Avez-vous un rêve ?

Je n’ai jamais représenté un coureur qui a gagné le Tour de France. Pourquoi pas dans le futur. Comme par exemple un Lenny Martinez que je représente. Il a le potentiel pour bien faire dans les grands Tours dans le futur.

Quel regard portez-vous sur Julian Alaphilippe ?

Julian est quelqu’un qui respecte tout le monde. Il veut toujours bien faire. J’ai beaucoup de respect pour le coureur qu’il est et surtout l’être humain. Dans les bons comme dans les mauvais moments, il reste toujours très respectueux. C’est en grande partie pour cela qu’il est autant aimé par le public.

Concernant son avenir, on a beaucoup parlé de sa venue prochaine chez TotalEnergies. Qu’en est-il exactement ?

Cette question ne se pose pas aujourd’hui. Mais tout est possible pour le futur. Je connais Jean-René (Bernaudeau, Ndlr) depuis assez longtemps. Après, qu’il y ait eu un intérêt de sa part ou de d’autres équipes, c’est somme toute logique pour un coureur de son standing.

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