Le controversé président de Valenciennes met les choses au point et, fier de la bonne santé du club, affiche ses ambitions.
Malgré une première partie de saison compliquée, marquée par la mise à l’écart d’Olivier Guégan, Valenciennes espère confirmer en 2022 les promesses affichées lors de ses derniers matchs. Pour ça, le président Eddy Zdziech est même prêt à offrir des renforts à Christophe Delmotte. Au cours d’un entretien exclusif pour Le Quotidien du Sport, l’homme d’affaire de 66 ans, répond aux critiques et met les choses au point.
Président, quel bilan tirez-vous de cette première partie de saison compliquée pour Valenciennes ?
Compliquée, oui c’est vrai… Mais le championnat est très difficile. Aujourd’hui, il nous manque 3 ou 4 points. Avec 3 points de plus, nous serions dans la première partie de classement et notre bilan serait considéré comme convenable. Valenciennes n’est pas à sa place, mais je suis confiant. Sur les cinq derniers matchs, nous avons ramené trois nuls, du Havre, Sochaux et Ajaccio, pour une seule défaite, contre le Paris FC chez nous… J’ai vu des choses très intéressantes, j’ai une totale confiance en Christophe Delmotte.
« Si le coach me dit qu’un joueur disponible peut apporter à l’équipe, on fera l’effort pour le recruter »
Vous ne regrettez pas de vous être séparé d’Olivier Guégan…
Vous savez, je n’aime pas trop me retourner sur le passé. Ce qui est arrivé est arrivé… Aujourd’hui, je crois sincèrement que Valenciennes peut faire quelque chose de bien en 2022. L’équipe a du potentiel, avec des jeunes prometteurs. Nous sommes un des clubs de Ligue 2 qui fait jouer le plus de joueurs de son centre de formation, qui est très performant. Si nous arrivons à nous améliorer à domicile, où nous avons pris moins de points qu’à l’extérieur (ndlr : VA a pris 14 points loin de ses bases, contre seulement 7 au Hainaut), on aura des bons résultats…
Au point de rester ambitieux ?
Je suis un compétiteur, donc au fond de moi, je pense toujours qu’il est possible de terminer dans le Top 5.
Pour cela, vous êtes prêt à recruter en janvier ?
Le marché de janvier est un marché très particulier. C’est surtout un marché d’opportunités. Avec des transferts qui se font souvent au dernier moment. Si le coach me dit qu’un joueur disponible peut apporter à l’équipe, on fera l’effort pour le recruter. Le club se porte bien, il est sain, nous pouvons nous le permettre.
« Les gens qui me connaissent bien ne me reconnaissent pas dans tout ce qui est dit sur moi »
On vous sent fier, en le précisant…
Au mois de juin, pour la première fois depuis très longtemps, la DNCG n’a fait aucune remarque sur le budget du club et n’a prononcé aucune restriction. Nous étions déjà très fiers, et six mois plus tard, il en fait de même ! En 2014, le club avait plus de dix millions de déficit sur ses fonds propres, aujourd’hui nous sommes positifs à près de huit millions d’euros.
Pourtant, vous êtes critiqué…
Quand je vois tout ce qui est écris sur moi, sur ma façon de gérer le club… je trouve ça hallucinant. Les gens qui me connaissent bien ne me reconnaissent pas dans tout ce qui est dit.
Les supporters vont reprochent d’avoir bloqué la vente du club…
Mais je n’ai jamais bloqué quoi que ce soit. D’abord, je ne suis pas le seul à décider, il y a des actionnaires autour de moi. Si le club n’a pas été vendu, c’est tout simplement parce que le protocole n’a pas été à son terme. En 2017, nous étions d’accord pour vendre, mais III Sports Events n’a pas été au bout du protocole (ndlr : la société située dans le Valais, en Suisse, et soutenue par un fonds d’investissement anglo saxon n’a pas apporté les garanties financières). On a toujours reçu les gens qui s’intéressent au club et étudié les propositions. Vous savez, en 2014, il n’y avait pas grand monde pour reprendre le club, aujourd’hui, on me reproche de ne pas vouloir le vendre. On est toujours à l’écoute des gens qui s’intéressent au VA FC.
L’ambition de Valenciennes, c’est quand même de retrouver la Ligue 1 ?
Bien sûr. Mais ne comptez pas sur moi pour vous dire : « La Ligue 1 dans trois ans ». D’autres l’ont fait et sont toujours en Ligue 2. Dans ce championnat, il y a des clubs comme Toulouse, Le Havre, Sochaux, Auxerre, Guingamp, Caen, Nîmes, le Paris FC… qui aspirent tous à monter en Ligue 1. C’est un championnat compliqué, difficile pour affirmer quoi que ce soit.
Par ambition, je parlais surtout des moyens…
Mais ce n’est pas seulement une question d’argent. Regardez cette saison, c’est Ajaccio qui est en tête, et le club a nettement moins de moyens que beaucoup d’autres clubs. C’est pour cela que je m’abstiens, même si je reste ambitieux. Et surtout, persuadé que Valenciennes n’est pas à sa place. Je le répète, je suis confiant pour 2022.