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A 29 ans, Emmanuel Morin revit chez Van Rysel-Roubaix. Après quatre années chez Cofidis, le natif de Nantes a su rebondir en Continental avec la même ambition. Entretien pour Cyclisme Magazine et Le Quotidien Du Sport.
Etes-vous heureux de ce bon début de saison ?
On a vraiment fait un bon début de saison. Quand on m’a contacté, j’ai tout de suite été séduit par le projet avec l’arrivée de Van Rysel. C’était un peu un nouveau départ pour ma carrière. C’est réussi. On a fait de bons résultats sur 70-75% des courses. Des World Tour peuvent nous envier car on a déjà gagné. On a un bon groupe homogène. On peut tous gagner une course si on se débrouille bien. Je suis fier de ce début de saison.
Emmanuel Morin dans la dynamique de son équipe
Quand avez-vous senti que c’était possible ?
À lireDans 8 jours Paris-Roubaix, la course crainte, détestée, fantasmée…Dès le premier stage en décembre. On se tirait tous vers le haut. Le niveau était bon. On ne se tire pas dans les pattes. On veut que tout le monde s’épanouisse dans l’équipe. C’est vraiment un super groupe. Je suis heureux et fier d’être dans cette équipe. Je suis content de leur rendre sur le vélo.
Quel était votre objectif en arrivant à Van Rysel-Roubaix ?
Je voulais vraiment être compétitif pour me relancer. L’équipe voulait que je gagne et que je sois performant. Avec un bon matériel, ça aide. Ma forme n’est pas meilleure qu’il y a deux ou trois saisons. C’est juste que l’équipe m’offre cette possibilité d’avoir les meilleures chances pour réussir.
La victoire sur le Grand Prix de Lillers en est-elle la confirmation ?
À lire30 secteurs pavés sur 259 km de course, bienvenue dans l’enfer de Paris-RoubaixQuelques jours avant, je me suis rendu compte qu’au Samyn j’étais en forme (19ème, Ndlr). Ça s’est confirmé ensuite à 100 Communes puis Lillers, ainsi qu’à Denain. Et toutes les courses depuis. L’arrivée de Van Rysel a apporté énormément à l’équipe. Ça se ressent d’un point de vue collectif et sportif.
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« Van Rysel veut s’imposer dans le monde du vélo »
Pensez-vous que c’est aussi lié à l’implication de Decathlon en World Tour aux côtés d’AG2R La Mondiale ?
Van Rysel nous a tout de suite dit qu’ils voulaient qu’on soit dans les même dispositions que la World Tour. Il n’y a pas de différences entre les deux équipes. On a les mêmes moyens. Ça montre que Van Rysel veut s’imposer dans le monde du vélo. Ils veulent prendre une place importance.
Débloquer ce compteur en carrière, est-ce un signe ?
À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?Ça enlève un poids, c’est sûr. Je cherche maintenant à remonter à l’échelon supérieur. C’est mon objectif. L’équipe est prête à m’y aider. Après, je ne veux pas partir pour partir. Je me sens bien chez Van Rysel-Roubaix. Pour l’instant, le but est de gagner le plus de courses. On verra pour la suite. Il ne manque plus qu’une victoire en Classe 1 pour encore faire mieux cette saison. Je vais tout faire pour. J’ai déjà fait deux grands Tours (la Vuelta en 2020 et 2021, Ndlr). Je connais ces périodes chargées du calendrier. L’idée est maintenant de porter haut les couleurs de Van Rysel-Roubaix.
Après avoir connu le World Tour avec Cofidis, l’ambition est-elle toujours là ?
À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-PrévotIl y a toujours cette ambition. Il y a beaucoup de coureurs qui auraient baissé pavillon bien avant moi. J’ai appris des erreurs et de mes expériences passées. Ça me permet de performer aujourd’hui. Nantes était une étape de transition dans ma carrière. Merci à Anthony Ravard. Cela m’a permis de repartir sur de bonnes bases. J’espère que ce n’est pas le dernier chapitre, mais le début de la deuxième partie de ma carrière.
