mardi 19 mars 2024

En Rugby, l’amour du maillot fait de la résistance

À lire

L’arrivée du professionnalisme a accéléré les mutations, les chassés croisés de joueurs dans les clubs. Mais certains d’entre eux ont fait de la résistance, refusant parfois des contrats plus lucratifs pour rester dans leur club de cœur.

Peato Mauvaka, Romain Ntamack, François Cros, Cyril Baille, Julien Marchand ont réalisé cette année le Grand Chelem, ils ont déjà un titre européen et plusieurs titres de champion de France à leur actif. Les cinq Toulousains faisaient partie des joueurs les plus courtisés sur le marché, mais ils ont décidé de prolonger sur le long terme au Stade Toulousain.

Ils pourraient faire toute leur carrière dans un même club comme ce fut le cas pour des joueurs comme Fulgence Ouedraogo (Montpellier), William Servat, Jérôme Cazalbou, Emile Ntamack et Maxime Médard (Stade Toulousain), Jérôme Gallion (Toulon), Aurélien Rougerie (Clermont), Philippe Dintrans (Tarbes) ou Antoine Burban et Pierre Rabadan (Stade Français) notamment.

« A notre époque, il y avait beaucoup moins de mouvements qu’aujourd’hui. Peu de joueurs faisaient quand même toute leur carrière dans un seul club. J’ai été champion de France en 1987, j’évoluais dans une grosse équipe avec un public très chaud, je ne me voyais pas aller ailleurs surtout que l’on avait un boulot à côté. C’est toujours plus facile de rester dans une équipe qui joue le titre régulièrement » explique Jérôme Gallion, le demi de mêlée de Toulon entre 1975 et 1989.

Blanco aurait certainement pu devenir champion de France s’il avait quitté Biarritz

A contrario le plus célèbre d’entre eux, Serge Blanco (photo), aura sacrifié son palmarès pour rester dans son club. Le mythique arrière des Bleus aurait certainement pu devenir champion de France s’il avait quitté Biarritz. Entre 1975 et 1992, il a régalé les supporteurs biarrots. Considéré comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, il avait la possibilité de signer dans des équipes plus huppées et ayant plus d’armes pour gagner le Bouclier de Brennus, mais il est resté dans son club de toujours.

L’histoire aurait pu être belle si lors de sa dernière saison le BO s’était imposé en finale du championnat, mais il s’est incliné face à Toulon (19-14). Et il fait partie de la longue liste des grands joueurs n’ayant jamais remporté le Bouclier de Brennus.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Actu

spot_img
spot_img

À lire aussi