Convoqué en équipe de France pour la première fois de sa jeune carrière, le défenseur de l’AS Monaco doit montrer à son sélectionneur Didier Deschamps qu’il a fait le bon choix. La concurrence à son poste est très ouverte.
À l’occasion des deux dernières journées de ligue des nations qui se dérouleront les 22 et 25 septembre prochain l’équipe de France affrontera respectivement l’Autriche et le Danemark. Pour ce dernier rassemblement avant le mondial, le sélectionneur à du faire avec ce qu’il avait sous la dent et a décidé de convoquer plusieurs nouveaux : Youssouf Fofana (AS Monaco), Randal (Kolo Muani), Benoît Badiashile (AS Monaco) ou dernièrement, Adrien Truffert (Rennes).
Le malheur des uns fait le bonheur des autres
Le fameux dicton « le malheur des uns fait le bonheur des autres », n’a jamais autant pris son sens qu’aujourd’hui. Présent dans cette liste des 23 joueurs sélectionnés par Didier Deschamps, Benoît Badiashile doit sa convocation à un nombre incalculable de cadres blessés côté Français (Lucas Hernandez et Presnel Kimpembe en défense notamment) mais pas que.
Déjà convoqué à 15 reprises avec l’équipe de France Espoir depuis 2020, le natif de Limoges, peut aussi se dire merci à lui-même. Car c’est aussi son jeu, sa progression et son très bon début de saison avec le club de la principauté (deux buts en 7 matchs) qui font qu’il en est là aujourd’hui. Préféré à des joueurs comme Kurt Zouma, Pierre Kalulu, ou encore Wesley Fofana, le Monégasque doit continuer sur cette lancée.
Une opportunité à saisir
Jouer en équipe de France n’est pas donné à tout le monde tant il y a de talents et de choix qui s’offrent au sélectionneur. Alors quand une opportunité comme celle-ci s’offre à vous, il faut la saisir. D’autant plus quand on s’appelle Benoit Badiashile et que l’on a rien à perdre. Bien au contraire, tout à gagner.
Car la liste des 23 pour les mondiaux n’est toujours pas déterminée. Personne ne sait si les blessés seront rétablis. En dehors de Raphaël Varane, qui part avec une longueur d’avance, aucun autre défenseur central ne s’est réellement imposé. De Presnel Kimpembé (souvent utilisé par le sélectionneur), à Jules Koundé (utilisé plus souvent à droite), les billets ne sont pas encore distribués. Le Monégasque a encore le temps de rentrer dans le cerveau de Deschamps.
Cela risque d’être compliqué, mais pourquoi pas ? Sa détermination et son envie en tout cas vont déjà en ce sens : « Je veux montrer que je défends bien et que j’ai des qualités de relance. Mais il faut jouer de manière libérée. Je suis préparé ».
Si la longue liste des blessés ne s’allonge plus, le Monégasque ne devrait pas être le premier choix de Deschamps (derrière Varane, Saliba et Koundé), mais devrait, au gré des choix tactiques (notamment si les Bleus jouent encore à 3 derrière), avoir du temps de jeu. A lui de saisir sa chance.
Mattys Bernard