C’est la capitaine, Wendie Renard, qui a montré la voie, suivie par Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani. Les cadres de l’équipe de France veulent la tête de Corinne Diacre !
Ce n’est pas aussi violent qu’Eric Cantona, qui, en 1988 s’en prenait à Henri Michel, alors sélectionneur de l’équipe de France, en le traitant (par l’intermédiaire d’une citation de Mickey Rourke) de « sac à merde », mais c’est tout aussi puissant.
Capitaine de l’équipe de France, dont elle a porté le maillot à 142 reprises (elle détient le record du nombre de sélections), Wendie Renard en a dit beaucoup plus que les quelques mots de son communiqué sur les réseaux sociaux, en annonçant se mettre en retrait de l’équipe de France. « Mon visage peut masquer la douleur mais le cœur, lui, souffre et je n’ai plus envie de souffrir », explique la Lyonnaise, qui ajoute ces mots très forts : « C’est un jour triste, mais nécessaire pour ma santé mentale ».
Objectif des cadres : avoir la tête de Corinne Diacre
Pour justifier sa mise en retrait des Bleues, cinq mois avant la Coupe du Monde en Australie, celle qui a remporté 8 fois la Ligue des Champions, explique ne pas « cautionner le système actuel bien loin des exigences requises par le haut niveau ».
A l’heure où la fédération française de football est en plein marasme, et que Corinne Diacre, qui a choisi de se passer de cadres de l’OL, comme Amandine Henry ou Eugénie Le Sommer, ces derniers mois, est loin de faire l’unanimité, le choix de Wendie Renard ressemble davantage à un coup de force qu’à une abdication.
D’ailleurs, dans la foulée, les Parisiennes Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto (actuellement blessée), ont pris le pas de leur capitaine, en annonçant à leur tour leur retrait. Les deux joueuses du PSG évoquent de leur côté un désaccord profond. « Je ne suis plus en adéquation avec le management de l’équipe de France et les valeurs transmises », peut-on lire dans leurs messages sur les réseaux sociaux.
Sélectionneur très controversée, qui n’a jamais obtenu les résultats attendus, Corinne Diacre est la principale visée par ces prises de positions. Dans l’attente du COMEX de la FFF, qui se tiendra mardi, pour juger de l’avenir de Noël Le Graët, principal soutien de Diacre, la place de la sélectionneur ne tient plus qu’à un fil. On ne voit pas comment elle pourrait sauver sa tête.