HONGRIE – SUISSE (15H)
Opposée à la Suisse pour le deuxième match du groupe A, la Hongrie a une carte à jouer et compte bien prouver son ambition dès cet après-midi.
Présentée comme le petit poucet du groupe A, la Hongrie (26ème nation mondiale), pourrait bien créer la surprise en se qualifiant avec l’Allemagne pour les huitièmes de finale. 70 ans après la finale de la Coupe du Monde perdue par la génération dorée hongroise des années 1950 incarnée par Ferenc Puskas, le football Magyars renait de ses cendres.
Marco Rossi, le sélectionneur amoureux de la Hongrie
Emmenée aujourd’hui par Dominik Szoboszlai, la pépite de Liverpool (23 ans), l’équipe doit surtout sa renaissance au travail de l’atypique Marco Rossi, entraîneur italien de 58 ans, tombé amoureux de la Hongrie où il s’est installé il y a douze ans pour s’assoir sur le banc du Budapest Honvéd, avec une petite parenthèse en Slovaquie pour coacher le DAC Dunajská Streda, club de la minorité… hongroise dans le pays. Aujourd’hui, il a d’ailleurs la double nationalité Italo-hongroise.
Nommé à la tête de la sélection en 2018, Marco Rossi lui a permis de briller notamment lors de la Ligue des Nations 2022. Au point de faire douter Anglais, Allemands et Italiens jusqu’au bout, dans « le groupe de la mort ». A deux doigts de se qualifier pour le final four, les Hongrois échoueront finalement dans les derniers matchs, laissant les Italiens participer au tournoi final.
Même chose lors du dernier euro joué en partie à domicile. Encore placé dans « le groupe de la mort », avec l’Allemagne, le Portugal et la France, les Hongrois de Marco Rossi tomberont avec les armes (nul contre la France et l’Allemagne, défait contre le Portugal).
14 matchs sans défaite, dont les 8 matchs de qualification pour l’Euro
Avant de s’incliner dans les arrêts de jeu contre l’Irlande (1-2), les Hongrois du Havrais Loïc Nego (forfait pour ce premier match) restaient sur 14 matchs sans défaite. Certes, en ayant essentiellement battu des nations de niveau inférieur, mais une série significative qui donne confiance. La grande force de la sélection : sa solidité collective basée sur un bloc défensif bien en place. Peter Gulacsi (RB Leipzig) dans les cages derrière une redoutable charnière composée de Willi Orban (RB Leipzig), Adam Lang (Omonia Nicosie) et Attila Szalai (Fribourg). International depuis 2019 (il avait 19 ans), Dominik Szoboszlai, désormais capitaine, a conduit son équipe en Allemagne en terminant en tête du groupe (certes plutôt facile, avec la Serbie, le Montenegro, la Lituanie et la Bulgarie) sans perdre le moindre match (5 victoires et 3 nuls).