Après une saison plus que compliquée en NBA, Evan Fournier est présent dans le groupe de Vincent Collet pour les Jeux Olympiques et il n’a rien perdu de sa gnaque.
Comment Vincent Collet gère-t-il les statuts en équipe de France ?
Quand on arrive en équipe nationale, il faut mettre de côté les statuts qu’on peut avoir. Il faut mettre ce que l’on a fait en club à la fenêtre et recommencer à zéro. En équipe de France, on a une hiérarchie différente.
Avez-vous perdu votre âme de compétiteur après cette saison très compliquée ?
Ce n’est pas quelque chose qu’on perd, au contraire ça nous nourrit. La saison et tout ce qui s’est passé a été frustrant (il a peu joué à Detroit, Ndlr), ça fait partie du métier et de toute façon cela est derrière moi. Je vais pouvoir repartir dans une nouvelle équipe cette année, et ce qui s’est passé est désormais derrière moi.
L’échec de l’année dernière à la Coupe du monde résonne-t-il encore dans le groupe ou est-ce que ça le construit ?
Il faut s’en servir de leçon, de piqûre de rappel, mais on ne doit pas être obnubilé par ça. On doit créer notre groupe, en s’appuyant sur les forces de cette équipe. On a eu du succès lors des campagnes précédentes, il ne faut pas l’oublier, et on doit prendre en compte les nouveaux joueurs, le nouveau staff avec l’arrivée de Kenny Atkinson pour continuer d’évoluer.
« Kenny Atkinson va nous apporter beaucoup »
Comment s’y prendre pour créer une cohésion dans ce groupe ?
Il faut déjà bien s’entraîner, faire les efforts, comprendre ce qu’on demande et faire du mieux possible. Ensuite, les choses viennent assez naturellement, c’est aussi une sélection naturelle l’équipe de France. Il y a des affinités sur le terrain qui fonctionnent mieux que d’autres et tout ça on le verra dans les entraînements.
Que peut vous apporter Kenny Atkinson (futur entraîneur de Cleveland, Ndlr) ?
Il peut nous apporter énormément. Il est le seul qui a une connaissance NBA dans le staff. On a quand même la chance et l’honneur d’avoir un head coach NBA, il a donc une connaissance du jeu, des joueurs aux Etats-Unis. On ne va pas se cacher, mais toutes les équipes qu’on va jouer maintenant sont principalement composées de joueurs NBA, donc le fait d’avoir quelqu’un qui connaît ces joueurs-là, faiblesses, c’est un gros atout. On pourra s’appuyer aussi sur sa vision différente du basket et c’est super important pour ce groupe.
Propos recueillis par Tom Leray
